Ce vendredi 14 avril, Frédéric Mitterrand était invité dans les Matins de France Culture, avec Hélène Frappat écrivaine, traductrice et critique de cinéma et Antoine Guillot, journaliste, critique de cinéma. Pour les auditeurs, Frédéric Mitterrand est persona non grata et son comportement avec Hélène Frappat durant l’interview est vivement critiquée.
Je suis scandalisée que Guillaume Erner ait invité Frédéric Mitterrand aux Matins de ce jour, vendredi 14 avril.
Même si ce monsieur a trouvé un éditeur qui veuille bien publier ses écrits, je ne trouve pas qu’il soit pertinent de l’inviter pour ce sujet, car il existe des personnalités bien plus intéressantes et expertes en cinéma.
Personnellement, je n’ai pas envie d’entendre la voix de Frédéric Mitterrand, ça ne m’intéresse pas d’avoir le point de vue d’un homme cisgenre blanc sur un homme cisgenre blanc.
Heureusement qu’Hélène Frappat était là pour remonter le niveau, et pour nous parler de son livre qui a l’air des plus passionnants. En revanche, je suis atterrée par le mansplaining dont elle a fait l’objet, Frédéric Mitterrand ayant eu l’air d’en savoir bien plus sur son objet d’étude qu’elle-même.
De plus, lorsqu’elle fut interrogée sur le peu de femmes présentes dans la sélection cannoise, les hommes autour d’elle sont restés pantois, alors que c’est un problème qui est soulevé depuis des années dans le milieu (et pas seulement).
Je trouve qu’il faudrait un peu plus s’inquiéter de savoir à qui l’on donne le micro, en essayant d’améliorer les représentation des collectifs dissidents et minoritaires. Autrement dit : merci d’arrêter de donner la parole à ces hommes dont on se fiche de l’avis et qui ne font en aucun cas progresser les choses, et qui n’apportent en rien un regard neuf et déconstruit sur le panorama du cinéma.
Nous écoutons avec attention et plaisir votre émission tous les matins, pour la qualité de l’information, le ton et les sujets traités. Ainsi, je félicite d’abord la grande qualité de votre travail dans cette matinale.
Néanmoins, j’ai été scandalisée par le traitement sexiste dont a fait l’objet Hélène Frappat ce matin, notamment de la part de votre autre invité, Frédéric Mitterrand. Celui-ci n’a eu de cesse de la couper, de la reprendre tout au long de l’émission, ne lui permettant jamais de porter son propos jusqu’au bout.
J’ajoute que, dès le début, il a coupé Hélène Frappat en pleine démonstration, pour vanter son physique. Se permet-on la même chosification avec un homme ? Celle-ci n’était-elle pas là pour parler de son travail ? Ceci aurait dû être d’emblée critiqué, ce qui aurait sans doute permis à Mitterrand de se contenir par la suite.
En termes d’équilibre des sujets, on a beaucoup plus entendu parler de Brad Pitt que des trois autres actrices étudiées par Hélène Frappat, ce qui relève aussi d’une autre forme de traitement misogyne de l’information.
Que Frédéric Mitterrand soit d’un autre âge, c’est évident, mais que vous ne l’ayez pas recadré, c’est consternant. J’écoute l’émission avec mon fils de 5 ans, et son éducation féministe passe aussi par vous. Alors j’espère que le désastre de ce matin ne se reproduira pas !
J’écoute votre émission tous les matins et j’ai été choquée ce matin d’entendre le « compliment » de Frédéric Mitterrand à Hélène Frappat et la façon dont il lui coupait continuellement la parole. C’était l’exemple même de la façon dont les femmes sont systématiquement ramenées à leur apparence physique et n’ont pas droit à la parole. N’aurait-il pas fallu le recadrer poliment ?
Je suis un peu scandalisée que France Culture invite à son émission matinale M. Frédéric Mitterrand. En tant que professionnelle de la protection de l’enfance, cette invitation me choque. Votre invité a reconnu ses préférences pour les petits garçons et pour la promotion dans ses livres pour le tourisme sexuel. Pour parler de Brad Pitt, l’autre invitée de la matinale aurait suffi.
Frédéric Mitterrand s’est lui-même vanté de pratiquer le viol tarifé d’enfants vulnérables. Il se rendait dans les années 1980 à des parties fines animées par des proxénètes renommés où se négociait l’accès sexuel à de jeunes garçons recrutés dans l’objectif d’être mis à la disposition d’hommes adultes. Il n’a jamais été sanctionné par la justice. Pourquoi continuer à assurer sa renommée en l’interviewant longuement sur son livre ? De plus il se permet de faire publiquement des commentaires non sollicités sur le physique de l’autrice présente en studio. Ce personnage mérite d’être écarté de toute vie publique et non honoré par la radio de service public. Je suis scandalisée par la complaisance de France Culture envers un pédocriminel notoire. Le journaliste qui l’a invité aujourd’hui dans les Matins du 14 avril pour parler de sa biographie de Brad Pitt lui offre un podium pour continuer une carrière dans les milieux culturels, proche des lieux de pouvoir. Cette démarche tend à banaliser les actes de pédocriminalité et à les rendre compatibles avec une vie sociale et publique. C’est une trahison des enfants victimes.
Quel déplaisir d’entendre ce matin le visqueux Frédéric Mitterrand. De devoir écouter ce personnage complimenter obséquieusement Hélène Frappat, et de carrément la nommer par son prénom. Enfin, quelle barbe d’entendre ses oiseuses péroraisons tombant immanquablement à côté du sujet développé par Hélène Frappat.
Faire une interview sur Brad Pitt et parler de son intégrité ? Mes oreilles saignent. « Beau gosse » quatre fois, c’est quoi ce critère ? George Clooney trop heureux ? Non mais le romantisme malheureux, on peut arrêter avec ça ? Frédéric Mitterrand qui parle du physique d’Hélène Frappat ? C’est vraiment un vieux dégoutant. Non mais… C’est quoi ? Vous avez été obligé de l’inviter ? Franchement, c’est nul. Heureusement qu’Hélène Frappat relève le niveau.