Tout ce « cinéma » (c’est le moment de le dire !!) autour de Depardieu devient de plus en plus ridicule et vous (les journalistes de France Inter comme d’autres radios), vous ridiculisez de plus en plus en rajoutant des pièces au bastringue ! La guerre est à nos portes, la situation du pays est difficile et les journalistes parlent de Depardieu !
Le Président de la République doit bien s’amuser de vous et il a bien raison.
Le 31 décembre s’achève et l’affaire Depardieu occupe toujours l’antenne. Est-il nécessaire d’en rajouter une couche à chaque épisode ? Le comportement de cet acteur est grave. La justice est en cours. Alors un peu de silence sur cette affaire. Sur ce sujet de violences vécues par les femmes, sur les féminicides il serait intéressant d’avoir des reportages sur l’évolution du traitement de ces réalités en France. Où en sommes-nous par rapport à l’Espagne, par exemple ?
La seule radio que j’écoute depuis des décennies c’est France Inter. Je ne suis pas toujours d’accord avec certaines interviews mais cela c’est normal. En revanche je regrette énormément la place que l’affaire Gérard Depardieu prend sur l’antenne. Ce matin aux environ de 8h30 et puis de nouveau vers 9h encore et encore des commentaires ! Tous les jours, journaux, télévision, radio citent l’affaire, donnent leur avis. C’est non seulement affligeant mais aussi déplorable. Nous ne vivons pas dans un état bananier. Alors laissons faire la justice et arrêtons tous ces commentaires.
Depardieu. Ras le bol. On n’en peut plus. Overdose…
Le directeur de l’information de France Inter, interrogé en direct par la médiatrice de Radio France, précisait que l’équipe de rédaction s’efforçait de varier les sujets lors des différents journaux de la journée. Force est de constater que depuis deux semaines ou plus, tous les journaux accordent une place, parfois conséquente, à l’affaire Depardieu, chaque jour sous un angle nouveau. Quand, ce 3 janvier, on en arrive à évoquer en détail la décision de la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur d’ouvrir une information sur le cas de la décoration décernée à l’acteur, 4 ou 5 fois dans la journée, avec le commentaire de la journaliste « qui s’est procuré », tiens tiens, le texte produit par l’institution, le tout prenant, chronomètre en main, autant de temps que le sujet consacré au double attentat en Iran faisant plus de 100 morts, on dit et on écrit : « Là, c’est TROP ! ». Le tribunal de l’opinion a bon dos : on l’alimente, ou plutôt on le gave au sens propre, et les chaînes publiques y ont toute leur part.
J’ai été très déçu que la chronique de ce jeudi 4 janvier dans Avec Philosophie aborde le thème de la calomnie de façon si simpliste, en pleine affaire Depardieu.
« La calomnie se répand aujourd’hui dans le monde […] un véritable danger social qui menace actuellement chacun d’entre nous. » «[…]y résister […] par le travail de la morale […] » « […]par les forces de la loi […] »
Cette chronique reprend les mots qu’on entend trop souvent de ceux qui accusent les lanceurs d’alerte de calomnie tout en soutenant les personnalités responsables de violences sexuelles.
On ne peut pas traiter ce thème aujourd’hui sans tenir compte des cas comme Depardieu et PPDA où la dénonciation n’est pas une calomnie et aura justement permis de soumettre à la morale et à la loi ces puissants qui sinon s’en affranchiraient avec aisance.
Dans la matinale de France Culture votre chroniqueuse, nous entretient de « l’affaire Depardieu » dont elle dit regretter qu’elle ait pris cette ampleur. Pourquoi donc y revenir ?
Sous couvert de renvoi dos à dos, elle emploie le terme de « tribunal de l’opinion » qu’elle oppose au long cours de la justice et « qu’elle n’est pas très convaincue par la dernière tribune parue dans Le Monde ». Pourquoi pas ?
Puis elle estime que ce débat est une « guerre qui ne produit pas grand-chose d’intéressant dans un sens ni dans l’autre ».
Ce qui est choquant dans cette chronique, c’est l’absence totale d’empathie pour les victimes d’agressions sexuelles et de viols dans le milieu du cinéma. De l’ardente nécessité de mettre fin à ces violences qui ont brisé des vies comme celle de Maria Schneider (Dernier tango à Paris) dans au mieux l’indifférence générale et surtout la complaisance coupable.
Si l’affaire Depardieu met fin à ces violences et cette impunité, elle aura été utile. Dire le contraire mérite une contradiction qui n’est pas encore venue sur France Culture. Dommage !
Impossible d’éviter la polémique concernant Gérard Depardieu. J’ai un âge certain, j’ai été choquée par les commentaires de l’acteur diffusés dans Complément d’Enquête, encore choquée que Nadine Trintignant, Jacques Weber et quelques autres signent, puis se rétractent, comme s’ils n’avaient pas pris connaissance de l’identité de l’auteur de la lettre ni de son idéologie très contestable. Pour la citoyenne ordinaire que je suis c’est inquiétant de constater que des membres de l’élite du monde de la culture sont quelque peu versatiles et pourraient brouiller la réflexion. Je déplore aussi que le Président de la République soit préoccupé de l’aura de Depardieu, mais pas du sort des femmes plaignantes.
J’aurai bientôt 78 ans, j’ai 3 petites filles jeunes adultes qui sauront tracer leur voie, Je lis actuellement un petit livre de Virginia Woolf « Ecrire pour les femmes », qui montre qu’au début du 20° siècle, penser à contre-courant était très difficile.
Je suis de la génération de Depardieu qui, comme la plupart l’ont apprécié, aimé dans ses rôles (même si je préférais P. Dewaere) ! J’ai aussi été impressionné par beaucoup d’acteurs et comédiens à travers leurs rôles, qui ont signé le manifeste du Figaro. Cela dit, au-delà de l’admiration que je leur porte, je suis indigné par leur prise de position en faveur de leur pair, Depardieu !!!! Certains ont beau jeu de se rétracter – à part peut-être Jacques Weber qui s’est réellement excusé de sa méprise – prétextant que soit, ils ne l’avaient pas lu attentivement ou parce qu’ils ne savaient pas que cette tribune avait été rédigée par un éditorialiste d’extrême droite ! De qui se moque-t-on ? Tous ces grands acteurs et actrices ne lisent pas avant de s’engager !! De plus, ce n’est pas le fond de la problématique puisqu’ ils ne reviennent pas sur leur soutien et ne considèrent pas que les victimes ont elles, une présomption de véracité à défendre.
Et puis, surtout, au lieu de défendre un corporatisme de l’ancien monde et un patriarcat dépassé, se sont-ils posés la question essentielle, en tant que parents, pour un certain nombre : et si c’était arrivé ou si cela arrivait à mes enfants, filles ou garçons ? Est-ce qu’ils défendraient toujours, l’adoubé par le Président, « meilleur acteur français »?
La fonction, le rôle, la réputation doivent-ils parfois excuser les fautes, délits ou crimes ? Les personnages de fiction doivent-ils, dans l’opinion se substituer à l’éthique et à l’intégrité des comédiens qui les incarnent ?