Que certaines personnes soient anti-chasse, tout le monde peut le comprendre, mais être aussi grossier que Monsieur Poulpe n’est pas acceptable ! Injurier les chasseurs, leurs femmes et l’une d’entre elle nommément et en particulier est parfaitement inadmissible !
Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, vous répond :
Chères auditrices, chers auditeurs,
Vous avez été nombreux à réagir à la chronique de Monsieur Poulpe diffusée en direct sur France Inter le mercredi 2 novembre dans l’émission « C’est encore nous. »
Dans cette chronique, l’humoriste tourne en dérision les arguments avancés par certains chasseurs pour expliquer les accidents mortels dont ils sont responsables (« j’ai été ébloui par le soleil », « je l’ai confondu avec un sanglier ») en imaginant que ces mêmes arguments soient avancés par celui qui déciderait de coucher avec la compagne d’un chasseur. Pour faire ressortir l’inanité de ces arguments, Monsieur Poulpe les applique à une situation volontairement choquante pour faire ressortir la violence de la situation décriée (tuer un individu par accident pendant une séance de chasse).
Je comprends que vous soyez gênés à l’écoute de cette chronique, et que vous condamniez la vulgarité du vocabulaire et la violence de la situation décrite.
Je tiens à exprimer mon regret que cette chronique ait pu vous heurter.
Je saisis cette occasion pour préciser la position éditoriale de la chaine au sujet des humoristes qui y participent.
La direction garantit la liberté d’expression pour chaque personne qui s’exprime à son micro. La limite à ne pas dépasser est celle fixée par la loi.
Même si nous regrettons la nature de ses propos et les réactions virulentes qu’ils ont suscitées, la chronique de Monsieur Poulpe ne tombe pas sous le coup de la loi et ne fait pas l’objet de condamnation juridique.
L’irrévérence, la provocation, la transgression (quand elle n’est pas juridique) sont constitutives de la pratique humoristique.
Il est du devoir de l’équipe de direction d’évaluer le degré de transgression que la chaîne peut assumer, en dosant la liberté nécessaire à l’exercice de l’humour et le ton général que vous, auditrices et auditeurs de France Inter, attendez de votre chaîne de radio.
Cela demande une vigilance et une écoute aussi exigeantes qu’attentives, et soyez assurés que nous y travaillons quotidiennement.
Merci pour votre écoute si précieuse,
Adèle Van Reeth
J’ai trouvé cette « chronique » choquante, affligeante, indigne, insultante, outrageante et surtout terriblement sexiste. La liberté d’expression a un prix qui exige le respect d’autrui et n’autorise pas à dénigrer et insulter des personnes comme l’a fait ce grossier personnage qui se cache derrière un pseudonyme : Monsieur Poulpe (ce qui est peu flatteur pour ce bel et intelligent animal marin). Ce Monsieur Poulpe ignore visiblement la différence fondamentale qui sépare humour et vulgarité. Je regrette profondément que des stations de radios publiques, financées par l’argent des contribuables, participent à cliver la société en propageant des clichés humiliants plutôt que d’informer et pacifier les relations (l’humour peut en être un outil mais encore faut-il savoir le manier). Comment espérer que notre société évolue vers davantage de bienveillance lorsque des individus, comme ce “chroniqueur”, diffusent de tels messages sexistes et outrageants ? A quoi bon prôner des principes d’égalité de genre et laisser de tel machiste ignorant s’exprimer de la sorte sur une radio publique ?
Comme il est amusant de rire de tout, n’est-ce pas, Monsieur Poulpe ?… Et surtout d’insulter une partie de la population, en l’occurrence les chasseurs. Pensez-vous à ces femmes que vous voulez « baiser » ? De plus, vous en ciblez une en particulier. C’est simplement inadmissible.
Que savez-vous du monde de la chasse, à part ce qu’en disent les médias anti-chasse ? Sûrement pas grand-chose… C’est vrai qu’il est bon de rire, mais pas en blessant les personnes. Nous vivons dans un drôle de monde et vous participez à son abêtissement…
J’accepte que l’on puisse rire et faire rire dans cette émission mais les propos de M. Poulpe sur le traitement aux femmes de chasseurs est inacceptable, outrageant tant pour les chasseurs que pour leurs épouses. L’image de France Inter, de culture et de tolérance, est mise à mal par ce personnage. Fidèle auditeur de France Inter, j’attends de votre radio une réaction à ces propos infamants.
J’écoute France Inter depuis mes 18 ans… et j’en ai 63… Que vient faire sur vos ondes ce Monsieur Poulpe avec cette chronique lamentable et grossière ?! Et je suis un inconditionnel de Charline !
Cette chronique constitue une véritable atteinte à l’honneur, à la dignité et à notre considération. Les chasseurs sont clairement identifiés et critiqués ouvertement. On ridiculise des situations dramatiques. Les chasseurs et leurs femmes se sentent personnellement visés par ces attaques. Les limites à la liberté d’expression ont été clairement dépassées ! Je n’accepte pas ce manque de respect pour notre passion, nos familles et nos épouses.
Je suis un fervent auditeur de France Inter depuis des années pour la qualité de vos émissions et des intervenants. Le 2 novembre 2022, j’ai écouté Monsieur Poulpe parler des chasseurs et quelle tristesse ! Je suis chasseur, ma femme non. Je n’ai pas trouvé les propos de ce monsieur d’une grande intelligence, j’ai même trouvé qu’ils étaient déplacés. Moi qui travaille pour la justice, je lui conseille d’aller voir des audiences de femmes abusées, chasseurs ou pas !!! J’espère qu’il réfléchira alors à faire de l’humour avec ce sujet profondément douloureux et tristement d’actualité dans un monde qui se radicalise chaque jour davantage.
Je vous écris pour vous signaler les propos outrageants et méprisants de Monsieur Poulpe dans une chronique aussi vulgaire que sexiste sur la chasse et les compagnes des chasseurs qui sont des mères, des filles et des épouses. Assez consternant du manque d’éducation de cette personne et de vos soins de laisser entendre ces invectives déplacées et malvenues sur qui que ce soit… Il a dépassé les limites du raisonnable.