Ne trouvez-vous pas que la couverture que vous avez accordé à la victoire du PSG en finale de la Champions League est disproportionnée (« nous sommes actuellement sur la moto qui suit le car des joueurs qui se rapprochent des Champs-Elysées ») et contribue à sa façon à faire de ce sport un spectacle échappant à toute rationalité (salaire des joueurs, scandales financiers, violences urbaines, etc…) ?

La surabondance de temps passé à parler du match du PSG nous a fortement agacé, pour ne pas dire plus ! Pourquoi insister si lourdement sur ce soi-disant événement qui a conduit à des morts et des blessés ? Laissez les chaînes de télévision commenter les matchs et faites votre travail d’information sur les conséquences désastreuses de la glorification de ce sport sans aucune distance !!! Bien déçus

Scandalisé par la couverture de la finale de la coupe d’Europe et des « festivités » qui ont suivies. Vous êtes une radio de service public et trop c’est trop. Je suis supporteur de foot mais votre parisianisme est écœurant. Assez !

Que vos journalistes parlent un peu de football, passe encore. Mais qu’ils ne parlent pratiquement plus que de cela à chaque journal, voire même sur France Info, dans des chroniques entre les bulletins d’information, et ce depuis au moins quatre jours, c’est franchement inacceptable. Tout le monde n’est pas passionné par le football, désolé de devoir vous le rappeler, d’autant qu’il s’agissait d’un match d’une équipe locale et non de l’équipe nationale. Quand on voit les débordements, les immenses et incroyables dégâts, et, rappelons-le, les hordes de supporters déferlant sur Paris et dans plusieurs villes de France, je ne trouve franchement pas glorieux pour vous d’évoquer ce moment qui n’a rien de réjouissant et de passer quasiment sous silence ces débordements ou, du moins, de les mettre au second plan.

Paralyser une ville comme Paris pour un match de foot… Des quartiers bouclés, des lignes de métro fermées, des commerçants contraints de baisser le rideau, des recommandations de ne pas circuler autour des Champs-Élysées… Tout ça, encore une fois, au nom d’un match de ballon.
Et pour qui ? Pour une minorité bruyante, surmédiatisée, célébrée… pendant que la majorité silencieuse subit. Subit les blocages, l’absurdité des choix politiques et l’effacement des véritables enjeux de notre société.
Hier, les médias ne parlaient que de ça (FranceInfo… insupportable à écouter hier et ce matin, j’ai dû couper). Ce matin encore, toujours les mêmes images, les mêmes analyses creuses, les mêmes exaltations. Comme s’il ne se passait rien d’autre dans le monde. Comme si le reste pouvait attendre.
C’est une honte pour les pouvoirs publics, qui mobilisent des moyens démesurés pour un événement privé, alors que nos hôpitaux, nos écoles, nos transports manquent de tout.
C’est aussi une honte pour les médias, qui relaient en boucle cette diversion comme si elle valait une affaire d’État. Jusqu’à l’épuisement. Jusqu’à la saturation.
Et qu’on ne vienne pas nous dire que le football rassemble : aujourd’hui, il divise plus qu’il ne fédère, entre pro OM, PSG, ultras et riverains excédés, entre argent fou et services publics en lambeaux.
Le plus ironique ? C’est que ceux qui dénoncent à longueur d’année les inégalités sociales sont souvent les mêmes qui applaudissent ce système. Ce système où des footballeurs brassent des fortunes, pendant que certains qui travaillent plus de 35 heures par semaine n’arrivent pas à se loger ni à se nourrir dignement. Où l’on dépense en une soirée ce que des institutions utiles mettent des années à obtenir.
Triste époque, où l’indécence est ovationnée et l’essentiel mis sous silence.

En tant qu’auditeur assidu de la matinale de France Inter (5/7, 7/10, et 6/9), je tiens à saluer le professionnalisme, la neutralité et le sérieux des programmes proposés.
À ce titre, j’ai été particulièrement surpris par la surreprésentation de la victoire du PSG en finale de la Ligue des Champions dans la couverture médiatique des derniers jours.
Le temps d’antenne consacré à ce sujet alimente non seulement les accusations de parisianisme des émissions concernées, mais en accordant une telle priorité à un événement somme toute sans véritable impact majeur sur le monde ou même la société française, ce traitement médiatique déséquilibré relègue au second plan les sujets graves et essentiels dont les médias en général parlent trop peu, voire pas du tout (par exemple, les conflits et la montée des tensions, les situations humanitaires catastrophiques, le changement climatique, ou encore la situation socio-économique en France pour ne citer que les plus saillants).
J’avais hésité à vous écrire à plusieurs reprises auparavant, lorsque la priorité donnée à certains sujets m’avait semblé difficilement défendable (par exemple, le prix du croissant à Paris en ouverture du journal de 07h – si ma mémoire est bonne). La couverture de ce match de football m’a aujourd’hui convaincu. Je ne semble d’ailleurs pas être le seul, Mathieu Noël ayant également fait aujourd’hui une critique similaire dans sa chronique de 07h57, quoique de manière plus subtile et bien plus brillante, comme à son habitude.
Je suis conscient qu’une antenne doit prendre en compte des aspects aussi complexes que la fatigue informationnelle et l’humeur de la société, mais je sais également qu’elle peut et doit orienter l’attention des auditeurs sur les enjeux citoyens qui les concernent tous. C’est cette radio que j’admire, et c’est elle que je voudrais pouvoir continuer à écouter.

Suis-je la seule à ne ressentir aucune émotion sinon du trouble à la victoire du PSG célébré comme un événement national avec bénédiction présidentielle ? Trouble car c’est une équipe qui ne représente en rien la France et dont le propriétaire est le Qatar. Je cherche à comprendre cette liesse populaire : Cohn Bendit dit qu’il faut regarder le terrain et oublier le contexte. Certes mais j’ai du mal à adhérer à la couverture médiatique avant et après le match. Sentiment de malaise. 

Tout d’abord merci pour votre antenne que j’écoute très souvent. Je trouve que la victoire du PSG a été trop présente dans le traitement de l’actualité sur FranceInfo.

Depuis samedi matin, un sujet a vampirisé l’actualité et occulté tous les autres : la finale de la Coupe d’Europe.
Titre principal des journaux : avant le match, avec des pronostics, des propos de supporters… pendant le match et après…
Ce lundi matin à 6h : titre principal et long développement sur la cérémonie de célébration de la coupe, dans un pur délire chauvin.
Le reste de l’information négligé : le génocide en cours à Gaza, la population massacrée en Ukraine… Dérisoire, tout cela, à côté de cette coupe, événement essentiel.
Il fut une époque où le sport était à sa place : un journal d’information et un journal des sports.
Tout cela est bien fini, parce que l’argent fou a pris le pouvoir dans le football professionnel et il faut bien suivre.
On nous présente la victoire du PSG comme la victoire de la France. Il est vrai que pour France Inter, malgré son nom, Paris, c’est la France. Mais non, le PSG, c’est le Qatar et son argent. Le PSG n’est pas l’équipe de France de football.

Overdose de sport, de célébration des victoires, de qui a dit quoi à propos de quel événement sportif, etc. Avant, pendant et après l’événement, une vraie logorrhée !
À croire qu’il ne se passe rien d’autre dans le monde…
Ouf ! Il existe d’autres chaînes, merci Arte, par exemple, de replacer les choses à leur vraie place.

Que vous parliez de football pratiquement tous les jours et pendant longtemps c’est déjà beaucoup à supporter, mais qu’en plus vous commentez, pendant des heures ce qu’il se passe au Parc des Princes c’est trop. Vous n’êtes plus des journalistes traitant d’informations mais vous devenez des commentateurs d’évènements. Vous devriez appeler votre radio « France Football ». Dommage

Je me permets de vous contacter à propos de la multiplication des éditions « spéciales » sur l’antenne de FranceInfo. Il semble que, de plus en plus fréquemment, chaque news donne lieu à un traitement qui n’a donc plus de spécial que le nom. Le dernier exemple en date est bien sûr le fait qu’un club de sport, financé de manière privée par les pétrodollars d’une dictature moyen-orientale, a remporté une rencontre sportive. La belle affaire ! Je conçois que la retransmission du match puisse avoir un intérêt. En revanche, la fête qui suit, le lendemain, ne concerne que le club et ceux qui acceptent de dépenser des sommes folles pour voir des nantis se congratuler, et mérite à peine d’être évoquée lors d’un flash. Les auditeurs désireux d’en savoir plus et de se faire rebattre les oreilles des faits et gestes des joueurs et de leurs entourages n’ont qu’à écouter les chaînes concurrentes.
Le rôle d’un organe de presse de prestige est de participer à l’éducation et à la conscientisation des auditeurs ou des lecteurs en hiérarchisant les informations selon des critères tels que la signification et l’importance scientifique, historique ou sociétale, et non pas la force sensationnelle et émotionnelle d’un événement. J’écoute cette radio depuis mon adolescence. Ses grandes voix, ses reportages, ses analyses et même ses éditions – vraiment – spéciales ont aiguisé ma curiosité et formé mon esprit. J’aimerais que mes enfants puissent un jour en dire autant.

Il est particulièrement grave que les nouvelles footballistiques prennent toujours la place des informations relatives aux grands événements planétaires. Cette situation monopoliste du football a été portée à son point d’incandescence aujourd’hui 1er juin, si bien qu’on a peine à croire que France Inter soit le premier organe radiophonique d’information du pays qu’en un autre temps on a appelé le pays des Lumières.
De façon plus générale, je suggère que le temps d’antenne consacré, non au sport en général mais au seul football, soit réparti de la façon suivante : 50 % de ce temps consacré aux reportages énamourés (jusqu’au délire aujourd’hui, dans le montage de 13 h 15), 25 % à l’analyse de l’aliénation de masse que l’hystérie des foules illustre abondamment (cette nuit de façon dramatique, mais ce n’est qu’un début, camarade) et 25 % à l’évaluation de l’impact de ces cérémonies footballistiques, du stade aux déferlements populaires, tous véhicules vrombissant, sur les émissions de CO2 des joueurs se déplaçant en jets (sans parler des dégradations, des dégradations et des victimes, mais ce ne sont sans doute des dommages collatéraux – les jeux du cirque romains nous ont fait comprendre que le sang fait partie de la fête).
Alors, à quand une radio nationale responsable qui nous informe sur l’état du monde sans tomber dans le populisme béat ? Car si les Français ont besoin d’un peu de légèreté (et présupposer que tous les auditeurs aillent mieux après avoir écouté ces « reportages » est une sacrée méconnaissance du public), qu’en pensent les Gazaouis qui, eux, ne peuvent pas accéder à un peu de cette légèreté et veulent juste qu’on les aide à survivre puis à vivre enfin ? Et pour cela, il faut informer, informer, informer.

Je vous invite à calculer le temps d’antenne consacré à la coupe d’Europe de foot, et à le comparer avec le peu de temps d’antenne que vous avez dédié, une semaine auparavant, à la coupe d’Europe de rugby.J’ose espérer que vous comprendrez qu’il y a un sérieux problème.
Pourquoi cette différence de traitement ? Pourquoi si peu d’égards envers le club de l’UBB et les autres clubs de rugby français qui, eux, accèdent et gagnent régulièrement la « coupe des champions » ? Et surtout, pourquoi mettre autant en avant l’équipe du Qatar ?
Bref, il faut cesser de mettre autant en avant le foot, ce sport dont on peut se questionner sur les capacités intellectuelles de certains supporters à l’origine de violences.