La guerre en Ukraine prend une autre dimension. Il est clair que ceux qui prétendent qu’il faut laisser une porte de sortie à la Russie poutinienne se fourrent le doigt dans l’œil. Il n’y a pas de solutions diplomatiques. La Russie de ce triste sire doit mordre la poussière. Mais ne nous faisons pas d’illusions. Nous sommes aspirés dans cette guerre qui sera longue et chère car les Russes comme s’en plaignait Dostoïevski, je crois, ont une « insupportable capacité à souffrir ».
Donc, est-ce vraiment le problème de l’allongement de l’âge de la retraite qui est essentiel ? Vu la gravité de la situation en Europe, je pense que cette histoire de retraite devrait être un peu reléguée au second plan, notamment dans vos émissions.
Je m’adresse à vous car je trouve que le silence autour de ce qui se passe en Arménie est déstabilisant. Ce pays est menacé de toute part, petite démocratie courageuse qui se bat de façon isolée. Aujourd’hui une région est assiégée le Haut Karabakh et les journaux de France Inter restent très silencieux. 120 000 personnes sont isolées du reste du monde et la situation humanitaire empire de jour en jour. Peut-être le rôle des journalistes est justement de mettre la lumière sur ce blocus inacceptable au regard du droit international. Notre pays défend des valeurs mais cela ne devrait pas rester de la théorie. J’espère que mon message arrivera aux rédactions et que malgré les yeux tournés vers l’Ukraine (ce qui est normal) vos journalistes informeront régulièrement les auditeurs sur ce qui se passe dans cette autre partie du monde.
Force est de reconnaître que les stations de Radio France comme France Inter et Franceinfo ne parlent jamais de ces pauvres Péruviens qui manifestent si énergiquement en ce moment pour le départ de leur présidente… Ni France Inter ni franceinfo ne parlent de cela, et lorsque ces radios parlent du Pérou, jamais ce refus des Péruviens de garder leur présidente n’est évoqué, le mot « présidente » n’est même pas prononcé dans ces « infos ».
Aujourd’hui, pour la Xème fois, Ukraine, la guerre. Votre journaliste affirme « la guerre durera longtemps » ! Elle doit avoir des infos ? On parle stratégie militaire, chars etc.. Rien sur une sortie du conflit par le haut, c’est à dire par une négociation entre belligérants, ce qui finira par arriver un jour, mais quand ? Rien sur la diplomatie, rien sur la nécessité de cette négociation. Compréhensible puisque « la guerre durera longtemps » ! Mais nous, auditeurs, ne voulons pas que cette guerre persiste. D’abord pour les humains qui en souffrent, Ukrainiens, Russes. Nous craignons aussi que si elle dure elle déborde jusque chez nous, et cela nous ne le voulons pas ! Donc nous voulons que notre gouvernement agisse pour que cela se termine, nous voulons que nos médias donnent les clés pour expliquer comment on peut terminer cette guerre absurde. On se fout de savoir les avantages comparés des chars allemands (nous nous souvenons y avoir gouté…!) ou russes.
En tant qu’auditrice régulière des antennes de Radio France, je suis absolument outrée de constater qu’aucune radio (à part Franceinfo et France Culture, mais au compte-gouttes) ne fait de sujet sur la situation dramatique pour la population arménienne d’Artsakh. Un blocus est imposé par l’Azerbaïdjan à 120 000 habitants depuis maintenant 33 jours ! Déjà 2 morts à l’hôpital faute de traitement car les médicaments manquent. Ce n’est que le début d’un processus génocidaire. Et toujours rien dans vos journaux. C’est absolument honteux.
Merci pour votre émission durant laquelle on entend toujours des gens intéressants. Je pense cependant qu’hier il aurait fallu dire au sujet du refus allemand d’envoyer des chars à l’Ukraine que l’Europe avait signé l’arrêt de mort de l’Ukraine, la victoire de Poutine et donc la mort de l’Europe démocratique.
Je voudrais réagir sur la chronique de ce matin sur l’Arménie, qui est attaquée et envahie par l’Azerbaïdjan, alors que son traitement journalistique n’est pas à la hauteur de celui qui est offert à l’Ukraine.
Effectivement, merci pour ce billet. L’Arménie est mise sous pression, sans aide internationale concrète, mais il y a plus grave à dénoncer, c’est que si elle est sous pression, c’est à cause du fait qu’elle soutient le Haut Karabagh dont la population est arménienne, est enclavée totalement en Azerbaïdjan depuis plus d’un mois. Or l’objectif de l’Azerbaïdjan est d’anéantir cette population arménienne de son territoire. On en revient au droit des peuples à disposer d’eux même, qui devrait être au-dessus de l’intangibilité des frontières à notre époque. Lesquelles frontières sont, faut-il le rappeler, le fait du roi d’une époque révolue, celle de Staline.
Des nouvelles concrètes sur la situation des habitants du Haut Karabagh, s’il vous plaît : il y a des gens qui souffrent là-bas, et qui sont en danger de mort par l’Azerbaïdjan, qui se voudrait être leur propre pays. L’Arménie aussi est en danger de mort, mais pas aussi immédiatement que les habitants du Haut Karabagh (Artsakh).
Dernier point : quand on parle du gaz de l’Azerbaïdjan, il serait bon de (toujours) rappeler que les installations gazières et pétrolières dans le monde sont toujours une propriété partagée de plusieurs organisations, qui partagent les risques industriels, et aussi les gains. En l’occurrence, pour l’Azerbaïdjan c’est la société d’Etat SOCAR, la BP British Petroleum, et … Gazprom, donc la Russie, pour 1/3 chacun ! Donc acheter du gaz à l’Azerbaïdjan, c’est aussi financer la Russie indirectement. C’est aussi comprendre les intérêts des Anglais à faire perdurer la situation actuelle au maximum.
Merci pour vos analyses poussées de la situation en Arménie, il faut faire bouger l’opinion publique en France pour que les politiques prennent leurs responsabilités.
Je me pose quelques questions concernant la livraison de chars vers l’Ukraine : quelle est l’utilité du char dans cette guerre, c’est à dire comment serait-il positionné sur le terrain, la distance entre eux, l’infanterie à suivre ou pas, ses points faibles, sa vitesse de progression… Bref en quoi seraient utiles ces chars partant du principe qu’il n’y en aurait de tout façon pas en suffisance pour toute la ligne de front (combien en faudrait-il d’ailleurs)…sans compter la destruction de ceux-ci qui pourraient tomber aux mains de la partie adverse et livrer ainsi de la technologie… merci.
L’Arménie où sévit un drame humanitaire est abandonnée dans un silence assourdissant.
Je suis coincé au Pérou avec ma compagne. C’est n’importe quoi, la situation ne s’améliore pas et le gouvernement ne fait rien !