Bonjour Madame la médiatrice,
L’immense majorité des animateurs et intervenants de France-Inter, première radio de France, sont personnes bien éduquées, la preuve, ils n’emploient que les termes « papa et maman » pour qualifier les géniteurs, mais…On trouve encore de rares personnes vulgaires, que je ne citerai pas, par charité, qui osent encore parler de « père et mère », c’est intolérable sur une radio de service public.
Je vous demande avec insistance de faire cesser ces dérives, sinon je le dis à toute ma famille, ma mamie, mon papy, mon tonton et ma tata.
Tonton André vous remercie.

Le “ouais” à tous les étages ! Il est vrai que « ouais » a ce charme désinvolte qui donne à chaque conversation un petit air de débat philosophique de fin de soirée. Mais peut-être, de temps en temps, pourrions-nous redécouvrir les vertus du classique « oui » – ce mot noble, clair, qui donne l’impression qu’on a encore une once de respect pour notre belle langue française…et pour l’interlocuteur. 

Je suis excédé par le mésusage du mot wagon. Est-il possible de rappeler aux intervenants sur les ondes de France Culture qu’un wagon est un véhicule ferroviaire destiné au transport des animaux et des marchandises et que l’on doit employer pour celui destiné au transport des voyageurs le mot « voiture ». À ma connaissance les dernières personnes à avoir été transportées par wagon en France étaient les malheureux expédiés vers les camps de la mort nazis. À l’heure où les mots semblent ne plus avoir de sens pour certains, je pense primordial qu’une radio comme France Culture résiste à cet appauvrissement de langage. 

Vous avez reçu lundi dernier Jean-Marc Jancovici pour parler de la question écologique, et je vous remercie pour ce dialogue toujours passionnant avec Jancovici.
Vous avez utilisé à plusieurs reprises le mot « backlash », et je me suis demandé pourquoi. En effet, la traduction est évidente, et tellement plus parlante : retour de bâton, mot disponible là, tout de suite.
Il se trouve que, le lendemain, je voyais des amis et j’ai fait un sondage : Savez-vous ce qu’est un « backlash » ? Dans ce cercle de personnes ayant toutes fait des études supérieures, l’expression était inconnue.
Utiliser des mots anglais que de nombreux auditeurs ne comprendront pas, c’est—sans vous en rendre compte, je suppose—donner une image d’entre-soi, d’environnement politico-médiatique parisien adoptant les dernières expressions américaines en vogue. Mais pourquoi ? Où est la valeur ajoutée ?
Je ne pense pas que cela soit bénéfique à France Inter, et je pense que, si l’on continue à prendre toutes les expressions venues d’outre-Atlantique sans les traduire—en considérant de surcroît que tout le monde doit les comprendre—on court le double risque suivant :
La création de barrières, où nous finirions par ne pas parler tous la même langue, et d’un sentiment de malaise si l’on se sent hors du coup parce qu’on n’a pas compris—question clé par les temps qui courent et avec le nombre croissant de personnes qui ne se sentent pas représentées.
La submersion progressive du français face à la vague d’anglicismes venue de la globalisation. Et la vague est puissante, poussée par le numérique, la domination américaine dans les entreprises et l’actualité tournée quotidiennement vers les États-Unis.
Ne pas traduire ces expressions, c’est non seulement contribuer à l’américanisation de notre société, mais c’est aussi la promouvoir : en tant que journaliste sur une grande antenne, à une heure de grande écoute, votre influence sur notre langage est importante, même si bien sûr, comme je l’ai dit plus haut, les occasions d’emprunt sont maintenant un tonneau des Danaïdes. Vous êtes un maillon parmi tant d’autres, mais vous êtes un maillon.
J’espère que mon pitch vous a convaincu et qu’il match avec le mindset de France Inter, sinon il faudra que j’update mon storytelling.

Merci d’attirer l’attention sur la différence entre « il en va de … » et « il y va de … » ; que ce soit sur France Culture ou sur France Musique, les journalistes confondent les deux tournures, et il en va de même des intervenants sur Franceinfo. Vite, prenons le français sous notre aile, il y va de son existence.

J’aime beaucoup l’émission « Grand bien vous fasse », présentée par Ali Rebeihi mais l’épisode du 19 mai était insupportable à écouter.
Quelques exemples : « scroller sur les réseaux sociaux » (parcourir les réseaux sociaux), la « to-do list » (liste des choses à faire, agenda), l’affreux « en mode »…
C’était très pénible.
Ma maman, qui a 87 ans, ne comprend plus rien à ces échanges radiophoniques. Je les trouve très agaçants lorsqu’ils sont pollués par l’emploi inutile de vocables anglais et d’anglicismes.
Pourriez-vous, s’il vous plaît, rappeler aux journalistes et aux animateurs que la langue française est belle, riche, et qu’il faut l’utiliser ? J’invite Ali Rebeihi et ses invités à regarder la campagne publicitaire de l’Arcom « Dites-le en français », qui encourage l’utilisation de la langue française.
Si je veux écouter une émission en anglais, je choisis une émission de la BBC ou de nos radios locales.

Je regrette que vous n’utilisiez pas la forme interrogative. 
Pourquoi dire, à la fin de l’émission : « Vous prévoyez quoi ? » et non « Que prévoyez-vous ? », tellement plus agréable à l’oreille. 
Cette succession de « Quoi » entendu sur France Inter est vraiment « pesante »

Je suis outré (et le mot est faible) par le déni complet et universel du vrai parler en français, aussi bien par les journalistes et animateurs radio/télé que par leurs invités ou interviewés. Le parler comme l’écrit, d’ailleurs. « Ils » ne savent plus poser une question correctement, comme tout un chacun l’a appris lors de sa scolarité, quel que soit le niveau et l’époque. Les « C’est quoi ? » et « C’est qui ? » ont atomisé les « Qui est-ce ? » et « Qu’est-ce ? », ou « Qu’est-ce que c’est ? » ou « Qui a fait ceci ou dit cela ? ». C’est inaudible, insupportable, contraire aux règles apprises.
Ce parler de la rue, sinon des « jeunes », ce que l’on peut parfaitement comprendre, n’a pas droit de cité sur les antennes. On se moque de notre langue maternelle, et cela ouvre chaque jour davantage la porte au franglais, beaucoup plus simple d’utilisation finalement.
J’en profite pour me joindre au peloton de ceux qui se hérissent contre les « En fait » et « Du coup », qui sont un vrai fléau du langage. Pas une phrase (courte ou longue) sans que ces expressions ne soient employées, voire bien sûr plusieurs par phrase, quand ce n’est pas par ligne ! « Du coup », elles perdent complètement leur signification propre et deviennent une respiration qu’on ne sait plus faire muette, ou créer un « blanc » au début ou entre deux phrases quand on cherche ses mots, par exemple.
Récemment, sur une chaîne télévisuelle, un professeur de français faisait visiter à quelques élèves une expo sur la Résistance, quand un journaliste zélé les a interrogés devant la caméra avec des « C’est qui ceux-ci ? » ou des « C’est quoi votre avis ? ». Qu’en a pensé le professeur ? Comment reprendre les élèves ensuite ?
Je terminerai par la pollution du mot « résilience », sorti d’un chapeau il y a quelques années, et qui est employé désormais à tort et à travers, par n’importe qui, au sujet de n’importe quoi, au point d’en perdre le sens que lui donne le dictionnaire. C’est vrai que le mot est joli, qu’il a une belle consonance, mais le placer pour le placer est du plus profond ridicule.

Je trouve l’usage de « ça dit quoi de… », « qu’est-ce que ça dit de… », etc., vraiment trop fréquent et désagréable à force. Cela dévalorise la qualité du journalisme. Les tics de langage ne sont pas simples à éliminer… Le « ça » est assez maladroit et ressemble à un langage enfantin.

J’écoute assez souvent « les informés » de France Info. Ce soir j’ai été particulièrement choquée par l’usage intensif de l’anglais par certains intervenants, ce qui rendait parfois le texte parlé incompréhensible. Une certaine complaisance à ce niveau d’utilisation était perceptible. J’en ai ressenti beaucoup de tristesse..

Merci aux journalistes de Radio France, d’arrêter de dire « Ouais », dites « Oui », c’est tellement plus joli à l’oreille! Soignez votre vocabulaire !

Dans un reportage du 13 heures de ce lundi 19 mai 2025, il a été dit : « C’est ce que dispose le texte… », au sujet de la loi en débat sur le droit à mourir.
Il me semble qu’il s’agit de la structure verbe plus préposition « disposer de », qui me semble usuelle pour parler d’une loi.
Lorsque le verbe disposer est transitif, il me semble qu’il fait plus référence à un agencement.
« L’architecte d’intérieur dispose le mobilier dans les pièces. »
Si c’est cette nuance que vous avez voulu exprimer, j’ai du mal à la comprendre dans le contexte.

Il est regrettable que la langue française soit maltraitée avec cette insistance sur Inter. Pourquoi vous obstinez-vous à appeler « acronymes » des mots qui ne sont que de simples sigles ? Parce que ça fait savant ? Apprenez la simplicité et la rigueur, s’il vous plaît.
SDV n’est pas un acronyme !

Votre animateur, qui se targue de manier la langue française, pourrait-il cesser d’employer des termes tels que « faire un hug » (j’ignore comment cela peut s’écrire) au lieu de dire « une accolade » ou « une embrassade » ? Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres…

À propos, ce matin, du navire-école qui a heurté le pont de Brooklyn, j’entends encore sur France Info que les témoins étaient abasourdis, mot prononcé phonétiquement « abassourdis ». Une nouvelle fois, par pitié, la bonne prononciation est « abazourdis ». Et aucun radical là-dedans, d’ailleurs, se référant à quelque surdité : cela vient d’un argot du XVIIe siècle où cela signifiait tuer (basourdir).

Son papa et sa maman sont partis, et j’étais présent à leurs enterrements, qui se sont déroulés selon le rite chrétien. » Quel plaisir d’entendre au réveil la saine colère de Laurent Delmas s’insurgeant contre le parler bébé, bêtifiant et édulcorant !
Traduction de la première phrase : « Son père et sa mère sont décédés, et j’étais présent à leurs enterrements, qui se sont déroulés selon le rite catholique. » Deux phénomènes mitent cette phrase. Pour bien vendre, le marketing tend à gommer de notre vocabulaire commun les mots démoralisants, comme « mourir ». Travail entamé il y a plus d’une vingtaine d’années. Et comme ce n’est pas assez, pour vendre encore plus de sucré, il faut faire retourner en enfance et y maintenir le plus longtemps possible la population des acheteurs potentiels. C’est dans ce cadre que, hors intimité familiale, dans le champ public de l’expression, les mères sont devenues des « mamans » et les pères des « papas ». Reprenons en chœur : « areu ! areu ! »… Ces pratiques touchent l’ensemble de la société, mais on attend d’un journaliste qu’il s’interroge sur le sens de chaque mot qu’il emploie et qu’il soit imperméable au marketing des vendeurs, ainsi qu’aux mots imposés par les hommes politiques (pourquoi l’emploi, par la Droite, du mot « ultra-gauche » au lieu d' »extrême gauche » est-il devenu la règle dans votre rédaction ?) ou les autorités catholiques. Ils sont parvenus à entraîner chez vous la confusion la plus totale entre Catholiques et Chrétiens. Ils ont dû en faire une tête, les Protestants, lorsqu’ils ont entendu parler à votre antenne de leur nouveau Pape (« Le pape des chrétiens », entre autres confusions, que ce soit par les journalistes d’une part, ou par certains invités pratiquant sciemment ou non la confusion). Là encore, ce sont les autorités de l’Église de France, les Catholiques s’avérant de moins en moins nombreux, qui ont adopté l' »élément de langage » « Chrétien » au lieu de « Catholique », puisque, comme il est peut-être utile de vous l’apprendre, les Chrétiens sont l’ensemble des églises catholiques (romains, anglicans, orthodoxes, maronites, coptes et j’en oublie sûrement) et protestantes (réformées, baptistes, évangélistes et sectes US de tous poils), constituant la chrétienté.
À une époque où il semble important de résister aux pressions de tous ordres, dont les « vérités alternatives », les mots et leur sens sont votre principal outil pour un exercice plus ou moins pertinent de votre métier.

Merci, Laurent Delmas, d’avoir dénoncé ce tic rageant qui témoigne bien du courant gnangnan de notre époque : « maman » au lieu de « mère ». Grrr !

Je souhaite dire un grand « Merci ! » à M. Laurent Delmas pour son « petit coup de gueule » de ce samedi matin contre cette mode INSUPPORTABLE du « parler bébé » INFANTILE et INFANTILISANT, très utilisé par les animateurs dans tout l’audiovisuel, consistant à mettre du « MAMAN » partout à la place du beau mot de « MÈRE » ! (idem pour « PAPA » et « PÈRE »). Monsieur, quand vous croiserez un animateur bien connu de France Inter, faites-lui, s’il vous plaît, remarquer ce travers qu’il affectionne avec outrance. Même face aux octogénaires, il leur parle de « votre PAPA » et/ou de « votre MAMAN » !!!

J’ai écouté le début de vos échanges et je constate que le terme « antisémitisme » n’est même pas décortiqué. Or, le terme « sémite » désigne bien davantage que les Juifs ; il désigne aussi les Arabes et plusieurs autres peuples. Il s’agit donc bien d’une forme d’appropriation que je déplore.
Mon dictionnaire Robert mentionne d’ailleurs que le terme « sémite » est utilisé abusivement pour parler des Juifs.

Franchement c’est n’importe quoi ! parler des  » métiers du CARE », au lieu des métiers du soin à la personne, c’est navrant 

Merci pour la chronique interview de ce 19.05.2025. Mon problème : je pense que tout le monde sait ce qu’est l’ARS ; vous le précisez, tant mieux pour ceux qui ne le savent pas. Par contre, « caviardé »/ »caviarder » est employé plusieurs fois alors que c’est un mot abscons… En fait, je n’ai pas compris du tout, c’est dommage.

Votre humoriste, dont j’apprécie beaucoup le ton ronchon et pourfendeur (qu’il continue !), nous gratifiait d’une chronique sur les tables rondes lorsqu’un malencontreux « Mais les cent-Z-événements… » est venu frapper nos oreilles. Hélas, nous sommes bombardés chaque jour, sur toutes les ondes, d’intempestifs « 4-Z-otages // 7-Z-aventures // 20-Z-euros // 1000-Z-étudiants… » et autres perles.

La température n’est ni fraîche ni chaude ! C’est un nombre qui peut être bas ou haut. Cela, sans arrêt, au bulletin météo !

On ne dit pas  » nous partager » mais  » partager avec nous » bon sang ! Radio France = parler français, oui ? 

Peut-on une bonne fois pour toutes rappeler à vos journalistes que « c’matin » ou « s’matin » n’existent pas en français ?????? c’est bien « ce matin » qu’il faut prononcer, en deux mots.

On va dire que je suis de la « vieille école » et que je suis sensible à la bonne maîtrise de notre langue. Je ne comprends pas bien, malgré les bonnes intentions des écoles de journalisme, qu’autant de fautes se propagent encore dans les différents médias… Mais il y a un point qui est peu abordé et qui m’interroge : la clarté auditive du langage. Je veux dire par là que, trop souvent, les locuteurs parlent trop vite, « mangent » une partie des mots, baissent souvent le ton en fin de phrase ou sont coupés trop tôt par leur vis-à-vis quand c’est le cas… Bref, pour une personne âgée comme moi, c’est très frustrant, et il me semble que ces inconvénients étaient pris en compte il y a quelques décennies, mais que ce n’est plus le cas aujourd’hui. La qualité générale de la radio s’est dégradée insensiblement et ne semble plus prise en compte.

« Pouvez-vous s’il vous plaît cesser d’employer en permanence le mot « spoiler » dans vos émissions que j’écoute quasi-quotidiennement ? C’est agaçant alors que la langue française permet largement d’employer un autre vocabulaire, surtout sur une radio qui s’appelle France. »

À propos de ces parachutistes portant plainte contre l’Armée parce qu’ils estiment avoir été harcelés. Contrairement à ce que j’ai entendu ce matin sur France Info, ils ne sont pas victimes, phonétiquement, « darcèlement », mais « de-harcèlement », la première lettre du mot étant ce qu’on appelle un H aspiré.

Pourriez-vous, s’il vous plaît, transmettre à votre intervenante que l’on mémorise ses cours grâce à des moyens « mnémotechniques » (ou à la mnémotechnique) et non grâce à des « mémos techniques » ? Merci d’avance.

Il est insupportable d’entendre, dans votre émission de l’après-midi, la blague qui se veut intelligente avec le qualificatif  »schizophrène ». C’est aussi insupportable que l’homophobie, le machisme… Arrêtez donc et excusez-vous vis-à-vis des gens qui souffrent de cette maladie. À quoi sert donc la voix de Nicolas Demorand ?

Sachez que « quatre » est invariable, donc il est impossible de dire « quatre z’infusions », aucune liaison n’est possible ! Merci d’accepter cette petite information. Continuez à nous régaler avec votre émission.

Une fois de plus, je me permets de vous rappeler que le nouveau pape n’est pas le premier Américain, mais le second, et le suivant après François l’Argentin. Cette succession de deux papes américains n’est-elle pas intéressante en soi ? Le continent américain va du Canada à la Terre de Feu. J’espère que vos émissions s’adressent à tout un chacun. La bonne définition pour le nouveau pape serait États-Unien. Merci de corriger.

Je prie tous les journalistes de la rédaction de France Inter d’arrêter d’utiliser à tort l’adjectif « éponyme ». L’éponyme est ce ou celui qui donne son nom à une œuvre, un lieu, une entreprise, voire une période politique.
Les consuls romains étaient magistrats éponymes de l’année pendant laquelle ils ont exercé, année qui portait alors leur nom. Leur magistrature était une éponymie.
Don Quichotte est le héros éponyme du roman de Cervantès. Le roman porte un titre homonyme de son héros.
Veuillez cesser de malmener le français et d’imposer aux auditeurs ce mauvais usage.

“Dreyfus et l’affaire éponyme”… entendu sur France inter le 28/05. Vous pouvez dire : l’affaire Dreyfus et son héros éponyme et non l’inverse !