Vers 9h45 aujourd’hui, vous recevez un psychanalyste auquel vous demandez s’il n’y a pas des « trous dans la raquette » dans le suivi des terroristes malades mentaux. Franchement, on pourrait attendre un autre vocabulaire sur une chaîne nationale. Je vous propose les mots lacunes, carences, failles, manques ou manquements. Merci de bien vouloir faire un effort, il s’agit d’une question récurrente.

« Il va falloir adresser l’éléphant dans la pièce » dit la dame de chez Action Climat, qui cause aussi bien français qu’un journaliste de Quotidien.
Qu’est-ce que ça veut dire en français ? Il semble que ce soit une traduction maladroite d’une expression anglaise et que, comme bien souvent avec cette langue germanique truffée de mots latins, elle soit assortie de faux amis et embrouille le franchouillard monolingue (que je ne suis pas) et le Gaulois réfractaire (que je suis).

Écoutant Franceinfo aujourd’hui 5 décembre, j’ai entendu aujourd’hui la journaliste discutant avec une éleveuse de canards dire sans se reprendre « … volailles qui ont été « t- abattues » … Magnifique ! Quel niveau ! Vraiment choquant. Faute que pour une fois, je vous mentionne.

N’utilisez pas l’expression inclusive à l’oral !!
Je vous cite : « les auditeurs-rices ».
« Auditrices et auditeurs » me semble préférable même si c’est un peu plus long à énoncer.
Merci.
De la part d’une fidèle auditrice de votre émission très intéressante sur France Inter !!

On ne dit pas : “les températures affleurent le zéro degré”. Mais : « les températures effleurent/frôlent le zéro degré”.

Je voudrais faire part de ma consternation d’entendre à la radio publique l’utilisation de l’expression « vierge effarouchée » par un des invités (député des Yvelines ?) de Franceinfo à l’émission autour de 18 heures aujourd’hui (3.12) concernant la réponse des pouvoirs publics à l’attentat d’hier. Je suis également très surprise qu’il n’avait pas été tout de suite « recadré » par le présentateur. Très étrange, choquant et inquiétant pour les femmes.

Notre radio nationale devient inécoutable, tant se multiplient les erreurs de français ! Comme un auditeur vous l’a déjà écrit par exemple, l’expression « c’était sans compter sur » est totalement fautive car c’est un contresens, au lieu d’employer « c’était sans compter » tout court. On entend aussi de plus en plus des expressions du type « C’est de ce sujet dont il est question » au lieu de « C’est de ce sujet qu’il est question » ou bien « C’est ce sujet dont il est question », puisque le pronom « dont » contient déjà la préposition « de ». Enfin, on ne compte plus les non-accords au féminin qui écorchent vraiment les oreilles, comme « la situation dans lequel… » ou « la décision qui a été pris », voire le « ça m’a rendu fou » prononcée à l’antenne par une femme !!! Heureusement, je n’écoute pas France Inter en permanence, car la publicité est aussi pour moi un motif d’exaspération… Tout ceci me rendrait « folle » à court terme ! Je plains les enseignant.e.s qui doivent essayer de donner à nos jeunes des principes de grammaire et d’orthographe… que les professionnels de la langue française piétinent allègrement sur la chaîne publique !

Pitié les « du coup ». Ça m’a obligé à changer de station.

Pourriez-vous leur apprendre que « après que » nécessite l’emploi de l’indicatif, merci pour nos élèves.

Nombre d’intervenants, salariés de Radio France, invités politiques, spécialistes divers, confondent (mais savent-ils la différence ?) les mots « chances » et « risques ». Entendre sur les antennes « x chances d’attraper telle maladie », « x chances de ne pas retrouver des survivants », etc. Peut-on espérer que ce soit entendu ? Combien ont-ils de chances de passer pour des incultes, combien ont-ils de chances d’être virés ? Etc.

Dans les infos diffusées ce matin, votre journaliste a évoqué les actes anti-sémites dénombrés sur le territoire depuis le 07/10/2023. Étant donné que 1500 de ces actes auraient été dénombrés, quelqu’un aurait-il la gentillesse de préciser à votre journaliste que lorsque CENT n’est pas suivi d’un autre adjectif numéral, il prend la marque du pluriel et qu’il convient donc de faire la liaison qui s’entend  » mille cinq cents actes ». Merci infiniment.

Quelqu’un pourrait-il m’expliquer comment et pourquoi le « hein » et le « eh bien » sont devenus, depuis quelque temps chez les journalistes et autres correspondants de l’audiovisuel, de véritables éléments de ponctuation ? Où apprennent-ils cette façon de parler ? Mimétisme ? Formatage ? Je suis médusée.

Aujourd’hui sur Franceinfo, une de vos collègues interviewe Mathieu Charrier, responsable de la programmation à la Cité de la BD à Angoulême. Alors que ce spécialiste s’il en est un parle de « reprise », votre journaliste lui demande en retour « quand on est amateur de BD on aime ça les revivals ? ». Les revivals ! Franchement, les bras m’en tombent, est-ce du snobisme ou cette dame est-elle incapable de s’exprimer en français ? Je note d’ailleurs que mon correcteur d’orthographe (Google Chrome) n’accepte pas le mot « revival » et me le souligne en rouge. Alors, faites un petit effort et en vous mettant au service de vos auditeurs, essayez de parler français.

Juste un ressenti, j’aime bien cette émission du dimanche « Les Bonnes Choses », mais dans le sujet d’aujourd’hui avec la “food”, “le fooding”, “shooter”, “craft” et autres anglicismes gourmands j’avais bizarrement l’impression d’être au McDo.
Plus sérieusement, merci à France Culture pour toutes ses magnifiques émissions.

Quelle désinvolture ou ignorance de la langue française chez deux de vos journalistes ce matin !
1) « il promeut » de promouvoir et pas « il promouvoit »
2) Pourquoi dire « maman » au lieu de « mère » ? Ce serait bien que France Culture donne l’exemple du bon français et ne succombe pas à ce français « bébé ». Votre journaliste ne dirait sûrement pas « tonton » au lieu de « oncle », « tata » au lieu de « tante », « papa » au lieu de « père » … encore que …!
Entendre ce parler populaire à France Culture, ça fait plus que me désoler !

Pourriez-vous informer les journalistes qu’en français on ne dit pas « emirati » mais émirien/émirienne ? Merci.

« Exhorter de » n’est pas correct, la construction juste du verbe est « exhorter à ».

Il est très rare d’entendre les intervenants poser une question avec la bonne utilisation de la forme interrogative. Avez-vous ? Est-ce ? Etc.
Pouvez-vous offrir à chacun sur votre intranet un précis de grammaire française ?

Pourrait-on demander aux journalistes de ne pas se plier à la mode et de prononcer les « O » correctement : atome n’est pas atomme (de Savoie !), une paume n’est pas une pomme, un home n’est pas un homme etc…. et une icône (Callas) n’est pas une i-conne !

Vous venez de promettre pour votre émission de demain un minimum d’anglicismes, très bien ! Alors, je viens vous proposer, pour « greenwashing » : vertoyage. Fait de « vert » et de « nettoyage ». Pourquoi pas ?!
Portez-vous bien !

Vos emprunts constants à l’anglo-américain dénaturent vos propos, vous devriez vous renommer Culture américaine.
Dans l’émission de ce matin vous avez atteint un sommet dans votre émission sur le luxe en Chine.
Vous nous annoncez pour demain une fashion week, greenwashing et autres dissonances cognitives en la matière.
Fin de France Culture …

Je suis choquée à chaque fois qu’un journaliste dit qu’une équipe de foot (ou autre) a été humiliée parce que battue. Entendu ce matin même dans le journal de 8h. A quoi ça sert de passer des heures à expliquer aux enfants que perdre fait partie du jeu… Merci ! Bien à vous.

Serait-il possible pour vous de trouver un autre terme que celui d' »américaines » lorsque vous qualifiez des situations ou personnes appartenant aux États Unis d’Amérique ? Vous parlez de Brésiliens ou Brésiliennes, Canadiens ou Canadiennes, de Péruviens ou Péruviennes, etc, … pourtant tous et toutes sont tout autant Américains et Américaines que les…. États-uniens.
On trouverait cela étrange de qualifier uniquement et systématiquement des situations ou personnes françaises non pas de françaises mais d’européennes, tout en continuant de parler d’Italiens, d’Espagnols, etc, … ou encore de qualifier les Camerounais seulement par le terme d’Africains, mais de toujours parler de Béninois, de Togolais ou encore de Tunisiens.

Je souhaite vous faire part de mon agacement concernant la prononciation du prénom du prix Nobel de littérature 2023 : Jon FOSSE, Norvégien. Ce n’est pas un américain, donc inutile de prononcer « Djonne » comme s’il s’agissait de John … En norvégien, Jon se prononce « yonn ». Merci à Blandine Masson qui a prononcé son prénom correctement… Elle peut passer le message à vos journalistes ! Pour une radio comme la vôtre, un effort s’impose …

Désolée mais encore une fois, je voudrais vraiment qu’on fasse attention aux liaisons !
Ce matin à 9 h 04, nous apprenions que cette malheureuse Corse subissait un incendie qui se répandait sur 120 (CENT VINGTS) hectares. La journaliste qui nous communiquait cette info, n’a pas fait la liaison. Chère Madame, lorsque vingt est précédé d’un multiplicateur et non suivi d’un autre numéral, s’il vous plaît, donnez-lui un « S », pour le consoler de sa solitude ! C’est ce que j’enseigne à mes élèves : « il est tout seul ? Mets-lui un « S » comme copain ». IDEM pour CENT.
Comment voulez-vous qu’on fasse rentrer dans la tête de nos jeunes que le français mérite mieux que la façon dont ils l’assassinent, si nos radios ne font pas entendre correctement l’emploi de notre langue, et commettent les fautes ou les oublis pour lesquelles on gronde les enfants ?

Tout d’abord, je tiens à exprimer mon grand intérêt pour cette émission.
Toutefois, je suis contrarié par l’usage renouvelé de mots, termes et expressions anglo-saxons. Pourriez-vous demander à vos interlocuteurs de se restreindre, mieux de s’empêcher de nous imposer sans retenue ce jargon, réel poison lent pour notre compréhension commune ?

Je suis sidérée d’avoir entendu à l’instant sur France Culture, l’animatrice disant « Est ce que la chimère vous a-t-elle interpellé ? ».
Je suis tout à fait favorable à l’évolution de la langue si elle a vocation à être plus explicite et plus simple … Mais cette lame de fond me confond. Pourquoi compliquer ?On peut dire « Est-ce que la chimère vous a interpellé ? » ou alors « la chimère vous a-t-elle interpellé ? ». Mais les deux à la fois ? Sur l’antenne de France Culture ?
On entend aussi de plus en plus souvent « je te dis c’est quoi que tu dois faire », « je te demande c’est quoi ».
Etc … AU SECOURS… !!

A propos de l’irruption des trottoirs dans la vie des Parisiens, une expression aurait pu être évoquée. On l’utilise toujours de nos jours sans vraiment en connaître l’origine, « tenir le haut du pavé ». Cela évoque directement ce que vous avez si bien expliqué, les rues d’alors étaient boueuses et difficilement praticables, avec un écoulement des eaux au milieu de la rue, contrairement à aujourd’hui où les rues sont légèrement bombées pour laisser l’eau s’écouler dans les caniveaux.
Donc, « tenir le haut du pavé » s’explique par le fait que les « manants » marchaient dans ce ruisseau boueux du milieu de la rue pour laisser l' »élite », elle, marcher dans la partie surélevée où elle ne se mouillait pas les pieds, ou beaucoup moins :-))… Tenir le haut du pavé vous situait donc socialement à cette époque…
Merci pour votre chronique, bien intéressante !

Au journal de France Inter, un journaliste (reportage sur les « volets clos » en Bretagne a parlé d' »UNE exode ». Le mot exode est masculin. La faute n’a été ni relevée (le faire frontalement était difficile) ni corrigée (c’est-à-dire discrètement signalée à l’auteur, journaliste et donc supposé connaître les mots, ou prenant le temps de les vérifier).

Il n’est pas correct en bon français de souhaiter la bienvenue à des auditeurs de radio même si cela part d’un bon sentiment et cela pour deux raisons :

  • puisque c’est vous, les animatrices, qui « arrivez » à l’antenne pour présenter votre émission (et non l’inverse à ce que je sache).
  • « bienvenue » suppose et impose de « venir » (venue) à la rencontre de quelqu’un par un déplacement physique et donc un contact physique.
    Merci de bien vouloir faire ce petit correctif à l’avenir et ne changez rien au reste du contenu de vos émissions qui sont très intéressantes.