En lisant Le Monde j’apprends que vous partez des ondes. Je voulais vous remercier, comme tant d’autres vont le faire, pour toute l’atmosphère que vous avez créée dans la maison où je me trouvais. J’ai pas mal bougé et mon refuge était auditif : « L’heure bleue ».
J’ai beau savoir que rien n’est éternel, je suis toujours surprise quand quelqu’un qui compte part vers d’autres horizons, ou qu’une émission phare s’arrête.
Je ne trouve pas de jolis mots comme je le voudrais, en tout cas, un chapitre se ferme et il est très joli.
Chère Laure, Oui, je vous appelle par votre prénom, et j’espère que vous ne m’en voudrez pas. C’est que votre voix s’est si bien insinuée dans mes oreilles, puis dans ma vie, que j’ai l’impression de vous connaître. Oui, c’est un lieu commun, mais c’est vrai.
J’écoute votre émission depuis quelques années, et votre voix correspond à des moments apaisés de ma vie. Quand nous sortons de table, et que les enfants montent se brosser les dents, je mets la radio, et vous êtes là, votre voix. Lorsque je rentre du sport, en sueur, les joues rougies par l’effort, je mets la radio dans la voiture, j’ouvre légèrement la fenêtre, et vous êtes là.
J’avoue, je n’ai pas la culture pour comprendre tout ce que vous dites, mais vous le dites avec une telle simplicité, une telle sincérité, que je vous écoute. Mon mari aussi, qui n’écoute pas France Inter, pourtant, vous écoute quand il rentre du travail.
Vous allez nous manquer. Ce n’est pas une formule, c’est la réalité. Votre voix, votre beauté, votre humanité, votre intelligence, votre talent.
Merci pour tous ces moments de bonheur.
Moi aussi, je suis vieille, et je les emmerde.
Je vous souhaite une belle vie, vous avez enchanté la mienne.
Chère Laure Adler, je tenais à vous exprimer ma tristesse d’apprendre que votre émission « L’heure bleue » prend fin. Des années, j’ai apprécié vos entretiens passionnés avec des invités de tous horizons, qui ont su éclairer notre compréhension du monde. Votre émission a été pour moi un véritable moment de partage et de découverte. Je tenais à vous remercier pour ces années passées à animer cette émission et pour votre travail exceptionnel en tant que journaliste. Vous allez me manquer, ainsi qu’à de nombreux autres auditeurs. Bonne continuation dans vos projets futurs.
Nous apprenons que vous allez tirer votre révérence de France Inter – c’est écrit dans le Monde.
On en parle en vacances cette semaine. Ma mère dit qu’elle vous adore. Ma sœur dit qu’elle n’aimait pas le générique de l’Heure Bleue, mon frère s’en étonne parce qu’il l’aime beaucoup – c’est Daft Punk ? se demande-t-il. Comme mon frère, j’aime beaucoup. Je ne leur dis pas que quand je l’entends, j’ai envie de pleurer, je ne sais pas pourquoi, c’est ainsi – cette émotion inexplicable, l’annonce de quelque chose de précieux : l’hommage qui sera fait à une personne. Nous n’avons pas demandé à mon père ce qu’il en pensait.
Nous sommes fascinés, je le suis, par tout ce que nous avons pu entendre de vous, grâce à vous. La radio publique. Que se passerait-il si dans 4 ans l’extrême droite arrivait au pouvoir ? tout cela deviendrait alors seulement un souvenir?
Laure Adler, la culture universelle – Mitterrand. Au lycée, j’ai pu assister à l’enregistrement du Cercle de Minuit – j’ai eu la chance de poser une question à Pierre-Gilles de Gennes, le généticien – j’avais demandé : quand vous inventez une théorie, est-ce que vous pensez aux étudiants qui un jour l’étudierons ? Ma grand-mère avait veillé pour enregistrer sur une vhs l’émission. Mon grand-oncle, Tonton Jean, le grand érudit de la famille, avait veillé pour voir l’émission et m’avait ensuite félicité pour ma question.
Laure Adler, vue une fois au Théâtre de Ville à un spectacle de Preljocaj.
Laure Adler et Robert Linhart – combien d’émissions ? l’idée géniale d’un enregistrement sonore par Sami Frey. Il y a quelque temps, avec Danièle Linhart, ma directrice de recherche, ma prof, mon amie.
Laure Adler, aux 100 ans d’Edgard Morin, à l’Élysée, épatante !
On n’est pas très contents de ne plus vous entendre sur les ondes – en même temps qu’on a manifesté assez pour le droit à la retraite – même si peut-être ce mot ne vous convient pas trop.
Merci Laure, Madame Adler pour votre engagement, votre inspiration. Je suis sociologue et je sais que votre manière de mener les entretiens m’a influencé, sur l’importance accordée à vos invités pour leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes. Je l’ai même dit aux étudiants.
Je pense à Jean-Louis Trintignant, mon idole absolue, vous expliquant qu’il est un raté… c’était tellement beau de l’entendre.
Il me reste à récupérer votre énorme biographie de Marguerite Duras que ma mère m’a piqué, avant que je n’aie eu le temps de la lire.
Cela ne va pas s’arrêter ainsi, alors nous suivre vos aventures. J’espère ne pas avoir été trop ridicule avec mon message – j’avais besoin de l’écrire – merci, merci, merci….
J’apprends votre départ de France Inter. Merci pour votre émission qui enchantait « en replay » mes nuits d’insomnie. Vous me manquerez et aussi à des milliers d’auditeurs.
Bonne continuation où que vous serez.
Fidèle de votre émission « L’heure bleue » et je tenais à vous exprimer mon profond respect et mon admiration pour votre travail, en particulier votre biographie sur Marguerite Duras. Votre érudition et votre passion pour les sujets que vous abordez sont un véritable plaisir pour l’âme et une source d’enrichissement toujours renouvelée. Votre émission va s’arrêter… c’est ainsi … et “ on croit que lorsqu’une chose finit, une autre recommence tout de suite. Non. Entre les deux c’est la pagaille”… jolie formule durassienne de circonstance … Merci pour toutes ces heures bleues passées à nous offrir des moments de culture et de réflexion.
Je suis un simple auditeur de l’heure bleue. J’ai commencé à écouter inter juste pour B. Lenoir dans les années 80, il y a de nombreuses années. Et vous m’énerviez à l’époque… J’ai vieilli et me rends compte aujourd’hui que vous m’avez accompagné jusqu’à présent. Vos derniers propos sur le chemin de vie qui mène à la vieillesse m’ont enchanté. Alors merci. J’espère que l’on pourra encore vous entendre sur une onde. A bientôt.