Il est ennuyeux de noter que le service public – qui doit nous informer – ne s’interroge pas un instant sur le peu de comparaisons avec le régime de retraites dans le reste du monde : l’OCDE vient de dire que le projet de réforme français n’est aucunement « brutal ». Radio France ne peut-veut-pas le faire savoir ?
J’écoute toutes les infos sur les retraites. J’entends parler du temps de travail (nombre d’années) et de l’âge de départ à la retraite mais je n’entends rien sur le calcul des retraites. Le calcul est très inégal : le privé est calculé sur les 25 meilleures années, l’Éducation Nationale et bien d’autres sont calculés sur les 6 derniers mois, pour certains les primes ne sont pas prises en compte (les primes cotisées) etc… Pourquoi les syndicats ne parlent pas du calcul qui est totalement injuste ? Les écarts sont très grands.
Je suis un fidèle auditeur de votre station depuis une trentaine d’années. Et c’est à ce titre que je me permets deux remarques concernant le traitement de l’information sur la réforme des retraites. D’une part je suis étonné de n entendre que des témoignages de personnes qui sont tout à fait opposées à cette réforme, alors que seulement 60 % des Français, y sont opposés.
D’autres part les moyens quantitatifs et qualitatifs de Franceinfo, vous permettrait de faire des enquêtes chez nos voisins européens qui, pour la plupart, ont un âge de départ à la retraite entre 65 et 67 ans. Je pense, cela permettrait de mettre en perspective la dramatisation excessive de certains politiques, et de certains témoignages, quant au recul de l’âge de départ à la retraite.
Que cette réforme ne fasse pas plaisir, cela se comprend, mais un nombre non négligeable de nos concitoyens, admettent qu’elle est nécessaire du fait de l’évolution démographique : il n’y a plus que 1,7 salarié pour 1 retraité (il y en avait 4 en 1950) et la durée de vie s’est accrue de 20 ans depuis 1950.
Il manque dans le traitement éditorial de la réforme des retraites le très très très faible niveau de comparaisons internationales : la France a (et conserverait si la réforme est votée) un système de retraites beaucoup plus avantageux qu’ailleurs, en taux de remplacement des revenus à la retraite :
-un âge de départ moins élevé que les 65 ans usuels dans le monde,
-un niveau de dépenses déjà exceptionnel (à cause des régimes spéciaux ?), double de celui des pays développés (OCDE)
Ce n’est pas en écoutant votre chaine qu’on peut avoir ces informations, connues internationalement, mais omises en France.
Je me permets de faire une remarque sur le traitement du sujet sur les retraites. Il me semble que le sujet des retraites des personnes aidantes familiales (aide aux personnes en situation de handicap et/ou malades), ainsi que la retraite des femmes ayant pris des congés parentaux d’éducation pour élever leurs enfants n’ont pas été investigués. La future réforme des retraites améliorera t’elle la situation des personnes comme moi qui travaille dans le médicosocial, qui est aussi aidante familiale et qui a utilisé le droit au congé parental d’éducation pour élever mon 4e enfant. On tombe de haut quand on remplit son dossier de demande de retraite ! Les congés parentaux non rémunérés sont, à l’âge de la retraite, une grande injustice au niveau financier et je ne parle pas des mamans qui ont été toute leur vie mère au foyer !
En fait je suis très déçue par les débats sur la réforme des retraites et en particulier l’attitude des syndicats (je n’attends pas grand-chose du gouvernement). Ils ne sont pas progressistes mais rétrogrades. Ils s’accrochent à la durée de travail la plus courte possible sans regarder le plaisir de travailler, ou de se retrouver entre collègues si le travail est peu passionnant. Cela ne semble pas les gêner que les gens travaillent comme des bœufs jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent à 62 ans en détestant le travail.
J’aurais aimé qu’ils envisagent le progrès : ne pas être abrutis et stressés au travail grâce à la semaine de 4 jours ; et en échange travailler plus longtemps, car on le sait tous on vit en moyenne plus vieux et en bonne santé plus longtemps. En plus les patrons qui ont essayé la semaine de 4 jours disent que la productivité monte en flèche. Il y a même des boites où le 5ème jour payé est consacré à participer à une association (sport, art, loisir, solidarité, …) Quel rêve ! Pourriez-vous nous aider en envisageant cette piste avec tous vos invités ? Pouvez-vous nous aider à construire ce futur désirable ?
On dit souvent qu’une des raisons de repousser l’âge de la retraite est liée au fait que l’on vit plus vieux. En travaillant plus longtemps, on s’épuisera plus vite et donc on vivra moins vieux mais on aura fixé une barrière sur laquelle on ne pourra pas revenir. D’autre part j’entends souvent le discours de gens favorable aux 64, 65 voire 67 ans, tous sont cadres, managers, intellectuels… Je trouve cela indécent étant cadre moi-même mais conscient de l’inégalité des chances concernant la retraite. Beaucoup seraient prêts à payer un pourcentage minime ou quelques euros de plus plutôt que d’abonder des fonds de retraites qui alimentent les dividendes de grosses entreprises et désengagent les actions de l’état.
Délicat lorsque l’on vit une retraite heureuse, aisée, d’être en défaveur d’une retraite le plus tôt possible ! Surtout pour les plus vulnérables d’entre nous, ceux qui ont commencé une vie professionnelle précoce, qui ont gagné des salaires scandaleusement peu élevés et qui de toute façon quel que soit le nombre des trimestres n’arriveront jamais à vivre d’une retraite décente ! Relever l’âge du départ à 64 est pour ces travailleurs atteindre leur espérance de vie, cela revient pour les survivants à vivre leur retraite à en mourir ! Le cynisme de nos dirigeants n’ayant pas de limites, c’est inviter la mort au pot de départ ! Pour eux ne doutons pas qu’ils pensent en bons gestionnaires à faire des économies sur les pensions !!! En outre, sachant que les entreprises ont une fâcheuse tendance à licencier leurs salariés à la cinquantaine, sans que ceux-ci aient l’espoir de retrouver un emploi digne de ce nom, c’est joindre la duplicité au cynisme !!! Il faut donc que la France donne pour une fois l’exemple, se montre digne de ses principes de solidarité ; « Travailler, oui, à en mourir, non ! ».
Le traitement du projet de réforme des retraites nous était présenté dans le journal. Toutes les mesures nous étaient présentées au futur, comme si ce projet était voté, validé sans amendements, que l’ensemble des organisations syndicales ne s’y opposaient pas, qu’il n’y avait pas de mouvement social. Le message semble être : la réforme des retraites en l’état se fera, ne vous fatiguez pas à vous y opposer.
Projet. Une vie digne pour chaque citoyen.
Quelle que soit la profession, il faut un salaire de base permettant d’élever dignement une famille auquel s’ajouteraient une prime de responsabilité et, ou de pénibilité.
Ce n’est pas parce que la durée de vie s’allonge qu’il faut prolonger le temps du travail obligé. Le temps de retraite est un temps de travail choisi où chacun est son propre donneur d’ordre d’activités individuelles ou collectives. Il serait bien de pouvoir organiser son parcours de vie en fonction de sa famille ou de données personnelles. La date de départ à la retraite devrait donc être libre, le montant de la pension étant lié aux cotisations versées.
Ne parlons plus d’âge de départ mais d’années de cotisations. 42 par exemple. Pour ceux qui ont commencé leur vie active dans l’apprentissage d’un métier manuel à 16 ans, cela donne un départ à 58 ans ce qui est bien au regard de la pénibilité, à 18 ans, cela donne 60 ans. Des transitions douces pour les plus âgés existent déjà.
Parallèlement, ne confondons pas la pénibilité avec les règles humanitaires dans les entreprises qui relèvent du Code du travail. C’est le médecin généraliste qui, dès le premier problème, va signaler à la médecine du travail le salarié et son entreprise. La pénibilité, c’est du cas par cas obligeant à des aménagements de carrière et du plan retraite.
Solidarité intergénérationnelle. Il serait normal que les citoyens ayant bénéficié d’une retraite confortable puissent prêter des fonds à la Caisse de Retraites du régime général sur un livret spécial garanti par la Caisse des Dépôts et Consignations. Des sommes importantes sont déjà stockées par certains régimes de retraites …
II serait souhaitable d’établir une Taxe Internationale de Solidarité (1%) sur les hôtels, restaurants et clubs d’hyper luxe. Cette taxe alimenterait en continu les divers programmes d’aide socio-climatique. De nos jours, la solidarité devient globale et incombe aux plus riches de la Planète Terre.