Le journal de 19 heures, hier soir, a commencé par l’annonce des chiffres de la CGT concernant le nombre de manifestants lors de la journée du 31 janvier.
Tout journaliste devrait commencer par annoncer les chiffres du cabinet Occurrence, neutres et fiables, afin de rester dans l’éthique journalistique. Cette éthique est fondamentale si l’on veut garder ce troisième pouvoir que représentent la presse et les médias.
Chacun sait bien que la CGT affiche des chiffres largement en sa faveur, décorrélés de la réalité, de l’ordre de 5 à 10 fois plus que les chiffres réels (ce qui pose, au passage, un réel problème de crédibilité à leur égard).

Pourquoi les statistiques sur les grévistes que les journaux/infos annoncent sont toujours celles de la CGT ? Pourquoi lorsque les journalistes interrogent des grévistes, ce sont toujours des représentants de la CGT ? Pourquoi ne pas questionner la direction des entreprises qui savent tout de même mieux que les syndicats ce qu’il se passe chez eux ? Par exemple là où je travaille la DS est CGT et nous avons 0% de gréviste.
Pourquoi ne pas interroger d’autres syndicats ? D’autant que la CGT n’est pas le 1er syndicat de France.

Pourriez-vous, s’il vous plaît, donner aussi la parole aux personnes qui ne font pas grève, en proportion de celles qui la font, par rapport à la population française du même âge ?
Je suis retraitée, heureuse de mon sort. Je ne suis pas impliquée directement dans ce conflit. Mais autour de moi, je vois des écoles qui ne ferment pas, des enseignants qui enseignent, qui poursuivent des formations auprès de professeurs qui viendront demain à ces formations, après les heures d’école, le fromager du marché, le poissonnier aussi, le boucher/charcutier/ Traiteur de mon village, l’artisan qui aménage des habitations, etc… Je ne fais pas le tour, mais j’aimerais que, avec votre souci d’une information non biaisée, vous pensiez à eux demain. Merci !

La pauvreté des arguments des jeunes à qui une rédaction locale de Radio France tend complaisamment son micro est consternante.
« Ma grand-mère est morte … et mon grand-père aussi » Se sont-ils tués au travail ? « On n’aura pas de retraite » ! Penses-tu que tu en auras une si on accumule les déficits ? Il est amusant de voir comme les micros-trottoirs à hauteur de nombril dont les journalistes du service public sont devenus les champions ne dégottent que des interrogés opposés à la réforme.
Pourtant, le présentateur l’a rappelé. Si 68% des Français sont opposés, c’est donc qu’un gros tiers des Français y est favorable. Où sont-ils ? Pas devant les micros de France Inter en tout cas. Vous pourriez rappeler (et vous ne le fait jamais) que 61% des Français reconnaissent qu’une réforme est nécessaire pour sauver les régimes de retraite.

Le service public doit être le service au public et pas forcément un service assuré par des personnels à statut public. Si la grève est légale, les perturbations du service public ne sont pas tolérables. Je ne vois pas au nom de quoi les auditeurs devraient accepter vos excuses pour les émissions non diffusées les jours de grève. Il est probable qu’il y a aussi des grévistes à Europe 1, RTL ou RMC et ces radios continuent d’assurer leurs missions ; même France Télévision présente un programme à peu près normal, pour ce que j’en ai vu. Il n’est donc pas tolérable que la direction de Radio France n’ait pas pris des mesures pour pallier l’absence des grévistes.

Le lendemain du 19/01, vous donniez les 2 chiffres : organisateurs et préfecture, puis quelques jours plus tard, uniquement préfecture comme référence, et hier juste le chiffre de la préfecture sans mentionner l’origine.
Je pensais que votre radio faisait partie d’un collectif de média qui avait une troisième source indépendante qui donnait une comptabilisation fiable. Avant on disait qu’il fallait faire une moyenne : Org : 2.000.000, Pref : 1.200.000, donc 1.600.000 en réalité.
Donc j’aimerais savoir qu’elle est la position de Radio France sur cette comptabilisation, car cela est très important car ce sont des vraies gens qui ont arpenté le bitume dans le froid pour défendre un point de vue. Quel que soit ce point de vue, c’est juste du respect. Merci beaucoup. Sinon continuez, c’est un vrai plaisir de vous écouter. Vive le service public.

Il est consternant de vérifier qu’à chaque avis de grève, Radio France emboîte le pas de tous ceux qui ont à se plaindre de quelque chose. Ceux qui travaillent à Radio France sont toujours contre, quel que soit le sujet, et toujours pour arrêter le travail. Aucun sens de leur mission de service public. A force, on ne reviendra plus les lendemains de récréation.