Vous mettez en avant votre objectivité dans le traitement de l’information cependant sauf erreur de ma part dans le contexte actuel vous privilégiez les opposants à la réforme soit dans les temps de parole accordés notamment à LFI vs les autres partis politiques. Les analyses sont généralement orientées ce n’est pas un problème en soit si vous vous efforciez de donner les 2 points de vue. Un peu d’équité permettait probablement un peu plus de sérénité

Franceinfo semble être devenue la radio anti-réforme des retraites :

. Sujet quasi unique depuis un mois à l’antenne,

. Parole donnée quasi exclusivement aux opposants à la réforme (30% des Français sont quand même pour),

. Reprise de plus en plus assumée par les journalistes des éléments de langage LFI dans leurs commentaires, sans distanciation,

. Mention systématique des chiffres de la CGT

A l’époque des Gilets jaunes, en citant de nombreux exemples où France Info me paraissait jouer un rôle de boutefeu, j’avais déjà attiré votre attention sur ma perception d’un traitement très partial de l’information par France Info, dans un sens très anti-gouvernemental. Il me semblait que depuis quelque temps le traitement était devenu plus équilibré et j’avais un peu repris l’écoute de France Info, mais à l’occasion de la réforme des retraites et de ses développements je trouve que la partialité est de nouveau de rigueur au mépris de nombreux principes de votre charte déontologique. Chassez le naturel il revient au galop ? Les artifices, souvent sournois, utilisés pour prendre sans en avoir l’air une position quasi systématiquement défavorable au gouvernement me paraissent vraiment trop nombreux si j’en crois l’écoute sur simplement quelques heures ce jour en cette veille de manifestations: interviews régulières de soi-disant experts (notamment de sociologues) appartenant à des mouvances d’opposition (mais sans le dire où en citant des organismes censés être apolitiques mais dont on découvre si on prend la peine de rechercher qu’il n’en est rien), citations en rafale du moindre mouvement contestataire même s’il n’est le fait que de quelques personnes, insistance sur les sujets tendant à vouloir accréditer et faire entrer les jeunes dans la contestation, questions faussement ingénues et orientées de nombreux de vos journalistes, création de similitudes avec des mouvements passés ou actuels (avec par ex le sort du CPE, les évènements en Israël), etc….Dommage pour une radio financée par les impôts.

J’ai le plaisir d’écouter Franceinfo tôt le matin et le soir, ce qui me permet de suivre l’actualité vue et commentée par des journalistes respectant une très respectable et honorable éthique journalistique de neutralité. Néanmoins – comme de nombreux citoyens, contribuables et assurés sociaux- je suis parfois quelque peu étonné et embarrassé en constatant que cette station de radio assurant un service public d’information semble donner systématiquement et quasiment exclusivement la parole à des personnalités politiques et syndicales opposées à la Loi sur la réforme des retraites, en en dénonçant systématiquement une supposée « injustice », un manque d’humanité, etc…
Or, vu l’importance de l’enjeu et la complexité des considérations à prendre en compte, ne serait-il pas plus loyal, d’accorder au moins en même temps de parole à ceux qui défendent cette nouvelle Loi, qu’ils soient issus de Renaissance du Modem ou de LR ? Le fait que cette Loi soit passée au Sénat et à l’Assemblée Nationale dans le respect de la Constitution, ne justifierait il pas que le temps de parole à l’antenne accordé à ses défenseurs et porteurs , d’une part corresponde au moins à leurs poids au sein de la Représentation nationale, et d’autre part, soit systématiquement placé après les prises de parole opposées à celle-ci, comme cela en est l’usage dans l’enceinte des tribunaux, selon un mécanisme assurant un équilibre républicain et une juste comparaison entre des arguments contraires ?
Je regrette d’ailleurs – comme beaucoup – que « Les Informés » dont la vocation est d’éclairer les débats qui animent et agitent l’actualité et notre société, n’organise pas un cycle d’émissions invitant des spécialistes de la société civile issus des cénacles et des institutions les plus particulièrement instruits et donc les plus légitimes à partager leurs analyses de la problématique posées par les deux questions les plus épineuses : l’âge de la prise de retraite et le nombre d’années de cotisations nécessaires. Ainsi, une série d’échanges réguliers réunissant des démographes, des économistes, des professionnels de la santé, des sociologues, des anthropologues, des experts du travail, pourraient partager leurs points de vue -sans doute contradictoires – , non seulement sur les conséquences à long terme des différents scénarii mis en avant mettant en scène une retraite à 60 ans (cf la position de la NUPES rassemblant LFI, le PS et EELV, le PCF, …), à 64 ans (cf la position originelle de Renaissance) et à 63 ans (cf la position de LR puis de la majorité relative l’ayant voté), mais aussi et peut-être surtout les différentes solutions – et leurs effets sur les prélèvements obligatoires que celles-ci pourraient entrainer, entendues beaucoup trop brièvement dans les médias ? Les principes de réalité, de neutralité et de prudence n’obligent-ils donc pas les journalistes traitant de ce sujet avec honnêteté, courage et raison ? Le gouvernement s’appuie sur le 9ème rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) publié en septembre 2022 que le régime de retraite actuel serait en moyenne déficitaire de -0,5 % à -0,8 % du PIB entre 2022 et 2032 soit entre 15 et 2,4 milliards d’euros par an, et deviendrait excédentaire seulement à horizon 2050. Qu’en est-il, et quels sont les différents modes de financement possibles ? Nous avons la chance en France de disposer – à côté de l’OCDE, de la Banque Mondiale et du FMI , d’institutions légitimes et respectées comme la Cour des Compte, l’ l’Académie des Sciences Politiques et morales, le Collège de France, l’EHESS, l’Ecole d’Economie de Paris, l’Ecole d’Economie de Toulouse, le CNRS, la Fondation Nationales Sciences Politiques capables de poser sur la table les termes des défis, des perspectives d’avenir et des hypothèses susceptibles d’influencer l’avenir de notre système social, de notre économie et de la fiscalité à venir ? Au risque sinon, que France Info soit accusé par certains – comme l’est d’ailleurs malheureusement trop souvent déjà France Inter – de prendre parti dans un combat militant plus ou moins clandestin ?

Auditeur de FranceInfo depuis près de 30 ans, c’est la première fois que je prends l’initiative de vous écrire, pour vous dire que je m’inquiète de l’évolution de la ligne éditoriale de la radio que je ressens depuis quelques temps. Je l’éprouve dans le traitement du dossier « réforme des retraites » par le choix des intervenants, des positionnements exprimés à travers leurs questions ou leurs commentaires par les journalistes. A ce propos, sur la question de l’âge de la retraite, serait-il possible de faire un peu plus de comparaison inter-pays au sein de l’Union européenne, puisqu’il s’agit de l’espace de compétition économique dans lequel les entreprises et les travailleurs français évoluent, y compris d’ailleurs dans des pays dirigés par des gouvernements dits « progressistes » comme l’Espagne ou le Portugal. Merci d’avoir pris le temps de lire ce message d’un auditeur fidèle mais interrogatif.

J’en ai marre de ces medias qui sont les porte-parole des contres et des antis Respectez le temps de parole comme pour les élections : les pour et les contre …moitié moitié On voit trop Pour QUI vous informez.

Dans le contexte de crise sociale et politique que traverse le pays, le traitement de l’information par France Info est très partial et même caricatural. Plus de 80% des invités ou des interviewés font porter la responsabilité de cette crise au seul gouvernement et au président de la République. La manière de poser les questions est aussi très orientée. On peut se demander si une information aussi déséquilibrée et cette insistance à souffler sur les braises entrent bien dans les missions du service public. Heureusement, France Culture dont je suis un auditeur assidu, ne présente pas les mêmes biais, et a une attitude plus distanciée et équilibrée.