franceinfo.fr la première plateforme d’actualité en France pour en parler au micro d’Emmanuelle Daviet, Xavier Meunier rédacteur en chef de franceinfo.fr
Emmanuel Daviet : On commence avec ce message d’un auditeur : « Mon enfant, qui a 10 ans, a accès à une plateforme scolaire qui lui propose d’accéder à tout le site de Franceinfo. Pouvez-vous me dire si tous les articles disponibles sur le site francetvinfo.fr sont tout public ? »
Xavier Meunier : Le site Franceinfo s’adresse bien à tous les publics. Cela fait partie de nos missions. On s’adresse au plus large public possible en étant le plus accessible possible. On couvre toute l’actualité et on s’adresse à tout le monde. Donc oui, Franceinfo, c’est un site tout public. Mais une fois qu’on a dit ça, Franceinfo, c’est surtout un site d’information et l’information, c’est parfois violent et parfois brutal. Il y a des guerres, des faits divers et des sujets qui peuvent être difficiles pour des enfants de 10 ans. Donc, on s’efforce de ne pas choquer. On fait extrêmement attention à ça, au choix des mots, au choix des titres, des images. Mais cela reste de l’actu. La chose à laquelle on pense en permanence, c’est de quels sujets on parle, comment on en parle. Pour ne choquer personne, mais aussi pour être compris de tous, sans exclure personne. Et pour être encore plus accessible pour les enfants, on a un rendez-vous quotidien particulier à l’antenne de la radio qui se prolonge sur Internet, qui s’appelle Franceinfo junior, avec des questions d’enfants sur l’actualité et les réponses de nos journalistes et de spécialistes. Et puis, on a aussi Salut l’info !, qui est un podcast que l’on retrouve sur le site Franceinfo.fr et sur l’appli Radio France, tous les vendredis. C’est parfait pour le week end, l’actu de la semaine expliquée aux enfants et c’est fait, en partenariat avec nos amis d’Astrapi.
Emmanuel Daviet : On poursuit avec cette question : « Pourquoi Franceinfo abrite un blog, exclusivement critique de l’action du gouvernement. Ce blog s’appelle « instit ‘humeurs »? Peut-on avoir une explication? Pourquoi ne pas l’appeler « tribune syndicale », ce serait plus franc. » Que peut-on répondre à cet auditeur ?
Xavier Meunier : Les blogs sur franceinfo.fr c’est un héritage, en fait, c’est un mode d’expression sur le Web qui était très fort dans les années 2000, avec la promesse de voix différentes, de prises de parole différentes à côté de celles des journalistes. Mais tout cela s’est un peu essoufflé avec l’apparition de réseaux sociaux. On les connaît tous aujourd’hui, mais Facebook, ça n’apparaît qu’en 2004. Twitter en 2006. Instagram, c’est 2010. Et aujourd’hui, il y a encore des blogs sur Franceinfo, mais on en accueille plus de nouveaux. Les blogueurs doivent évidemment respecter une charte, mais ils sont libres de leur ton et de leur expression. Je précise d’ailleurs que tout cela, c’est du ressort de France Télévisions, puisque ces blogs à l’origine, ont été créés sur l’ancien site France TV Info.
Emmanuel Daviet : Précisément, comment s’articule l’organisation du site entre France Télé et Radio France ?
Xavier Meunier : Oui, parce que c’est une particularité de notre site. C’est en fait un site commun à Radio France et à France Télévisions. C’est le site d’information de l’audiovisuel public. Le site Web actuel existe depuis 2016. C’est la fusion de l’ancien site de la radio Franceinfo et de l’ancien site France TV Info qui était créé, côté France Télévisions et coédité un site concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? On se coordonne en permanence toute la journée avec nos confrères de France Télévisions pour se partager le travail, décider en commun de tout ce que l’on va publier et pour que tout cela, à l’arrivée, soit cohérent d’un point de vue éditorial et surtout totalement transparent pour les internautes.
Emmanuelle Daviet : Pour finir, plusieurs auditeurs nous posent la question suivante « à quand la remise en service des commentaires sous les articles, les chroniques de votre site ? »
Xavier Meunier : Les commentaires sont de retour. Ils sont juste un tout petit peu plus bas dans les pages. Pour ceux qui étaient habitués à commenter, les commentaires ont été coupés temporairement, le temps d’une intervention technique. On a changé notre système de commentaires pour qu’il soit plus simple, plus clair. Et puis aussi pour suivre l’évolution de la réglementation. Tout cela est très encadré. Pour commenter, il faut juste se connecter après avoir créé un compte. Et puis, bien sûr, il faut respecter les règles minimales d’expression pas d’injures, pas d’incitation à la haine, à la violence ou au racisme, etc. Et pour surveiller tout cela ? On a fait comme font tous les sites d’information, tous les médias en général, les médias en ligne, on a confié la modération à un prestataire spécialisé. C’est un prestataire qu’on choisit après un appel d’offres en fonction d’un cahier des charges très précis, très contraignant. Le modérateur peut alerter l’auteur d’un commentaire qui pose problème et il peut aussi tout simplement le supprimer. C’est une obligation juridique à laquelle nous sommes soumis.