Merci pour cette émission sur les profs. Très réaliste mais beaucoup trop optimiste encore. Je suggèrerais que vous alliez enquêter dans les banlieues de Grigny, Evry, Courcouronnes…. Ne choisissez pas les écoles REP qui ont des conditions d’enseignement privilégiées mais l’école d’à côté qui a le même public mais dont la direction n’a pas demandé ou pas obtenu le classement REP. Intéressez vous au statut des enseignants de primaire, collège. Quelle est la proportion de contractuels? le nombre d’élèves par classe? les résultats scolaires de ces élèves à l’entrée en collège. Et recommencez une enquête auprès des enseignants de ces quartiers, de la même qualité que celle de l’émission de ce jour.
Merci d’avoir pris le temps d’un reportage pour témoigner le quotidien de notre profession dans sa vérité.
Cela fait du bien de se sentir un petit peu écouté, cela aide.
Merci pour cette émission.
Elle mériterait toutefois d’être approfondie. Vous avez balayé presque toutes les situations d’enseignants et avez terminés avec le malaise d’une prof de philo qui ne voit plus le sens de son travail avec la dernière réforme du bac. Sans minimiser son ressenti, imaginez celui des enseignants en Lycée professionnel qui ont pour mission de faire croire que des élèves analphabète ont un niveau bac pro et donc bac et qui voient des élèves que l’on a fait passer en CM1 sans savoir lire, écrire et compter, qui n’ont pas cherché à combler ces lacunes du fait qu’ils pouvaient passer dans la classe supérieure sans effort, obtenir une place en BTS car 50 % des places leur sont réservées avec Parcoursup.
Je suis enseignant au Ministère de l’Agriculture (dans les formations en Aménagements Paysagers). Nous avons eu avec la réforme du Bac Pro Agricole des directives des inspecteurs nous expliquant comment faire des grilles de correction pour que tout le monde ai des bons résultats. Par exemples, si on pose une question comme : à partir de ce texte, citer 3 mots en relation avec un problème donné, si l’élève en écrit 10 et que parmi eux il y en a effectivement 3 de bons, il faut compter que c’est bon même si c’est totalement incohérent. Et cela pour les contrôles formatifs (en cours de formation, pour suivre la « progression ») comme pour les contrôles certificatifs (les CCF qui comptent comme des épreuves d’examen). Ces diplômes n’ont donc plus aucunes valeur au niveau professionnel et les employeurs nous le disent. Leur seule utilité est pour les politiques. Ils peuvent annoncer que grâce à toutes les réformes, un gouvernement a permis d’obtenir plus de 80 % d’une génération qui a le bac.
Heureusement pour nous, plus de la moitié de l’équipe pédagogique est à moins de 10 ans de la retraite et un de nos sujets de conversation favoris est d’évaluer comment l’atteindre sans trop souffrir.
Bravo et merci pour vos émissions toujours passionnantes quelque soit le sujet. Votre émission de ce matin sur le malaise du corps enseignant ne faisait pas exception à la règle. mais cela m’a renvoyée au malaise existant dans le milieu de la Petite Enfance , dont personne ne parle jamais : burn out, troubles musculo-squelettiques, turn over, absence de candidats aux poste vacants, salaire de misère… Les conditions de travail avec un nombre d’enfants par place en constante augmentation, des enfants de plus en plus difficiles avec des troubles du comportement, des relations aux familles plus complexes, des réglementations et des responsabilités de plus en plus lourdes, des pressions financières depuis l’ouverture au secteur marchand… et des salariés sur investis, jusqu’à s’oublier, sans aucune reconnaissance…
Peut-être de quoi faire un sujet ?
Je suis enseignant en Lycée Professionnel dans l’Aisne. C’est ma quatrième année scolaire. Je suis devenu enseignant suite à une reconversion professionnelle à 43 ans. J’ai trouvé votre reportage excellent !
Il reflète tout à fait ce que j’entends de la part des collègues et des connaissances que j’ai dans le premier degré.
Toutefois, apparemment, il ne s’applique pas aux enseignants tels que moi (assez courant dans le lycée professionnel). Il me semble que nous trouvons un sens dans notre nouveau métier dans la transmission d’un savoir être et d’un savoir faire. Nous allions une fraîcheur naturelle liée à la nouveauté avec l’expérience de la gestion de la pression.
Cependant nous sommes conscient de l’usure générée par ce métier et la perte de sens qui en résulte.
De plus les grilles de salaire sont dans l’absolu très basse pour qui exercera dans les grandes agglomération. Dans tous les cas, ce dont je suis persuadé, c’est la formidable volonté de 95 % des enseignants d’élever par le développement de l’intelligence la condition des élèves en charge.
Merci encore pour vos émissions !
Je viens d’écouter l’émission sur les enseignants, passionnant très émouvant et j’étais déçue que ce soit déjà terminé. J’espère qu’une suite sera prévue pour aller plus loin, pour interpeller les différentes institutions liées à l’éducation nationale. Merci et bravo
Merci à Vanessa pour son reportage sur le malaise enseignant. Pour compléter ce tableau bien pessimiste, il serait intéressant et indispensable à mes yeux, dans un second volet, d’interroger la formation qu’on leur propose! Merci encore.
Au lycée Vauquelin à Paris une dizaine de profs sont en très grande souffrance au su de tous même du ministère mais rien n’est fait pour les aider …. Sinon que l’académie ait exfiltré 2 semaines après la rentrée la cpe et la proviseure adjointe.
On parle beaucoup de la charge de travail des professeurs du primaire mais peu de celles des professeurs du secondaire, du suivi des élèves « atypiques » de plus en plus nombreux, de la violence verbale parfois physique, de la pression administrative croissante… Des injonctions des parents,
Il y a de nombreux métiers de professeur, chacun avec des problématiques spécifiques, tous dans une grande difficulté.
Merci pour la grande qualité de vos émissions
Incroyable! J’ai quitté l’enseignement il y a 20 ans, et TOUT ce que j’entends ce matin aurait pu être enregistré même au début de ma carrière, dans les années 70. Aussi bien les témoignages des enseignants que les « pris sur le vif » où on entend des élèves. C’est vraiment à désespérer qu’il y ait un jour une amélioration du métier. Et moi j’ai eu la chance d’être à la retraite à 55 ans!
A quand une émission sur le métier d’éducateur ,qui ne sont pas fonctionnaires ,qui sont payés minablement et qui subissent et accueillent toutes les personnes malades psychiques que la société ne veut pas voir dans des conditions limites .le burn out des pros est fréquent ,mais nous sommes invisibles, nous exerçons une mission de service public dans un cadre privé .Bref grosse focale sur les enseignants ok mais il y a tellement d’autres accompagnements d’ailleurs rejeté par l’éducation nationale et pris en charge par les pros d’associations de droit privé.Perso,27 ans d’ancienneté, 20000€ par an!!! Ouvrez vous!
Oui. Les enseignants et les Directeurs d’écoles, de collèges et de lycées souffrent énormément. Mais au moins, ils ont un travail sûr et un bon salaire. Et malgré leur désaccord avec le gouvernement. Ils auront aussi une retraite ! Mais pense t’on aux élèves trop souvent victimes de certains enseignants aigris et peu scrupuleux. Qui détruisent certains enfants volontaires et qui ne rêvent que de voir leur curiosité naturelle nourrie par un apprentissage intéressant et bienveillant ?
Et qu’est ce qui est fait pour les AVS et AESH qui vivent dans la précarité la plus absolue, sont dénigrées parce que pas suffisamment importantes pour être dignement considérées. Elles qui ne sont pas formées, mal payées et qui n’auront très probablement pas de retraite ?!
Dans notre pays l’idéologie dominante ne veut traduire les malaises que par de la souffrance individuelle pour occulter la responsabilité collective suite à des décisions prises par la classe dominante et ses soutiens politiques. Faire une émission d’une heure sur les enseignants en ne donnant pas un temps important à la force syndicale majeure dans l’Éducation : la FSU , il fallait oser et vous l’avez fait! Je ne vous félicite pas. Je suis enseignante retraitée depuis un an, j’ai travaillé dans tous les niveaux de classes de pré apprentissage, à toutes les classes de collège et lycées et de sections de techniciens supérieures et ce dans toute la France et je n’ai « souffert » que de décisions politiques contraires à la bonne marche du service public.
Je viens d’écouter votre reportage sur les malaises des enseignants et je m’y suis beaucoup retrouvée. Comme souvent c’était d’une grande qualité et je vous remercie. Je suis moi-même directrice d’école depuis 25 ans et les propos du directeur d’école en début de reportage ont bien fait écho à mon expérience et ressenti personnels.
Je souhaiterais juste ajouter des éléments qui ne sont pas suffisamment évoqués dans les reportages consacrés au sujet. Beaucoup d’enseignants souffrent d’un manque de reconnaissance de leur travail et à une inégalité de traitement dans leur avancement. En effet, l’avancement des profs des écoles se faisait, jusqu’en 2017, en fonction des notations attribuées lors des inspections. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le rythme des inspections n’était pas nécessairement le même pour tout le monde. Selon les régions et les inspecteurs, les inspections étaient plus ou moins fréquentes. De ce fait, la notation de certains enseignants a progressé moins vite que pour d’autres et leur carrière a progressé moins vite. Ainsi des enseignants en fin de carrière atteignent un indice bien moindre que d’autres, à ancienneté égale, et voient des collègues plus jeunes et avec moins d’ancienneté obtenir des promotions avant eux. Et bien évidemment, tout cela a une répercussion sur les salaires et sur la pension au moment du départ en retraite.
Il faut savoir que l’inspection n’existe plus depuis 2017 (sauf à 2 moments dans la carrière) mais le nouveau système ne permet pas aux enseignants qui ont subi ces retards de carrière de rattraper leur retard.
Il serait peut-être intéressant de se pencher sur le sujet dans un reportage.
Merci de l’attention que vous porterez à ce message et merci pour votre émission.