Je suis très choqué par le traitement du thème du racisme.
L’usage du terme « racialisé », très marqué idéologiquement me choque beaucoup. Je suis moi-même considéré par vos journalistes comme « racialisé » (d’origine maghrébine) mais je ne me définis pas comme ça, et je trouve ce terme néo-colonialiste et victimaire.
Sur les invités eux-mêmes, beaucoup viennent défendre et justifier ces termes, ces approches, voir justifier les déboulonnages des statues en radio ou dans des articles sur votre site).
Cette séquence arrive à la suite d’une antenne ouverte pour les défenseurs des ateliers non-mixtes (en prenant comme référence les ateliers féministes non-mixtes).
J’ai vraiment honte pour le service public, et je trouve que votre approche alimente le racisme.
Ne croyez pas vous préserver de vos lacunes en terme de diversité (vos journalistes sont en grande majorité « blancs », bien loin des leçons données).
Je souhaiterais ajouter quelques informations relatives au rôle de Colbert dans le « Code noir », pour la gouverne de la rédaction de France Inter (ou des rédactions de Radio France). Il s’agit de remarques triviales, ne portant pas sur le contenu, mais tout de même significatives. Tout d’abord, l’expression « Code noir » n’est apparue qu’au XVIIIème siècle, appliquée à un texte qui a connu plusieurs moutures. La première version date de 1685 : « Édit du roi touchant la discipline des esclaves nègres des îles de l’Amérique française, donné à Versailles au mois de mars 1685 ». Il commence par « Louis, par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre, … » et non pas par « Colbert, secrétaire d’État de la marine… » Louis XIV avait effectivement demandé à Colbert (Jean-Baptiste), responsable des colonies, en tant que ministre de la Marine, de préparer un texte sur les esclaves. Colbert a travaillé sur ce texte, mais il est mort le 6 septembre 1683, n’ayant pas terminé ce travail ; son successeur se trouve avoir été son fils, le marquis de Seignelay, qui s’appelait aussi « Jean-Baptiste Colbert » (pour le registre de baptême : « Jean Baptiste Antoine Colbert ») C’est ce « Jean-Baptiste Colbert » qui a donc soumis un texte au roi, lequel l’a accepté et entériné (rappelons que dans la France de l’époque, aucune autorité n’existait que par délégation de l’autorité royale). Colbert a joué un rôle dans l’élaboration de ce texte sur les esclaves, mais quel a été exactement ce rôle ? Peut-on sans examen amalgamer le père et le fils, chose d’autant plus facile qu’ils portent le même nom : « Jean-Baptiste Colbert ». Faut-il attribuer la plus grande responsabilité aux ministres (les « serviteurs ») ou à celui qui a commandé et promulgué ce texte (qui ne s’appelait pas « Code noir ») ? Pourquoi supprimer de l’espace public le nom de Colbert, alors que (j’adopte un point de vue radical, mais c’est ce que font ceux qui veulent éradiquer Colbert) c’est Louis XIV qui est le grand « esclavagiste et raciste » de la France des années 1680? Il me semble donc, pour être logique, si on adopte le point de vue « antiraciste » de Jean-Marc Ayrault (et du CRAN) qu’il ne faut pas seulement supprimer le nom de Colbert, il faut aussi supprimer le nom de Louis XIV de toutes les rues, places et lycées où il apparaît (y compris bien sûr « Louis-le-Grand ») et déboulonner toutes les statues où il expose sa vaine gloire. Il faudra aussi détruire le château de Versailles, élevé grâce à la sueur des esclaves de Saint-Domingue !C’est évidemment absurde, mais il est tout aussi absurde de s’en prendre à « Colbert », sans même savoir quel a été le rôle du père et celui du fils. Je souhaite que les journalistes de Radio France réfléchissent un peu à tout cela (et fassent les vérifications nécessaires) afin de savoir quelles questions poser à des gens qui se présenteraient pour « déboulonner les statues de Colbert » comme s’il s’agissait de statues de généraux confédérés objets de la vénération des suprémacistes américains.
Les médias s’émeuvent de la destruction des boudhas de Bamiyam, du saccage du musée de Mossoul ou de l’Arc de Triomphe. Ils ne parlent pratiquement pas des expéditions de mort de Boko Haram pour raser des villages et massacrer leurs habitants. Ils en font des tonnes sur Adama Traoré, le passé colonial de le France et le racisme qui serait structurel dans notre pays. Derrière, en coulisse, il y a les artisans politiques de l’extreme-gauche, le leader de Nation of Islam qui conseille Assa Traore et LFI. Toute cette clique envisage sans difficulté l’installation de Marine au pouvoir en 2022. Cela créera des conditions de fractures et de chaos qui permettront à l’extrême gauche de ratisser bien au-delà de ses frontières politiques traditionnelles. Et nous les démocrates modérés et raisonnables, on regarde, stupéfait, ce qui se passe….
L’historien ne doit pas refaire l’histoire. Certes nous avons été colonisateur. Mais tous les peuples ont pratiqué l’esclavage. Franceinfo doit traiter l’actualité de façon juste. De Gaulle a dit il y a presque 50 ans les gens qui viennent en France pour mettre le désordre n’ont pas leur place dans notre pays. Ceux qui respectent notre nation sont les bienvenus. Monsieur Snegaroff ne soutenez des individus comme la famille Traoré. Ne restez pas dans votre tour d’Ivoire. La majorité des Français ne peuvent plus supporter ces agitateurs. Ne jetez pas de l’huile sur le feu.
Croyez-vous vraiment que ce soit le jour d’inviter une militante « décoloniale » pour nous expliquer qu’il faut déboulonner des statues et que la France est coupable, après 4 jours et 4 nuits de guérilla communautaire à Dijon et à Nice, à grand renfort de cagoules et de kalachnikovs ? C’est une honte. Vous vivez dans un monde parallèle. Cessez d’inviter des militants en les présentant comme des « politistes », c’est à dire en essayant de nous faire croire qu’ils seraient neutres, alors qu’ils servent une idéologie. Ou alors, invitez-en plusieurs, de tendances différentes. Ce que j’ai entendu ce matin – avant d’éteindre le poste – c’est de la propagande. Encore une fois, vous êtes une radio PUBLIQUE, votre déontologie vous interdit en principe de nous servir la propagande de l’extrême gauche (ou de l’extrême droite, mais là, pas de risque, sauf qu’à chaque fois que vous donnez la parole à ces militants vous donnez des voix à Le Pen). Relisez donc votre charte. Marre à la fin (France Culture)
Sur les antennes de Radio France les journalistes parlent de manifestations antiracistes à l’échelle planétaire. On a l’impression que les slogans du type ‘’black lives matter’’ sont repris en chœur dans tous les pays du monde. Vraiment dans tous les pays? Où sont les reportages en Afrique, dans les Balkans, en Russie, en Asie, dans la péninsule arabique? Pas de racisme dans ces régions ? Peut être pas de démocratie, pas de possibilité de se plaindre, de manifester, de revendiquer, sans compter le racisme d’Etat. Génocides, conflits inter ethniques, xénophobie, esclavage moderne, tout a miraculeusement disparu pour réduire le racisme à l’histoire des pays occidentaux. Occident et racisme, vrai évidemment, mais simpliste et réducteur avec un énorme angle mort. Dans cette histoire, c’est aussi vers les pays où règne le silence qu’il faudrait regarder.
Je salue la volonté de soutenir l’antiracisme et les réactions aux changements climatiques, 2 thèmes qui motivent la jeunesse. Mais aller y chercher dans l’esprit des manifestants des relations de cause à effet était aventureux. Quand on a 15 à 25 ans, la moitié des artistes qu’on suit, des sportifs qui influencent, etc. sont non blancs et constituent leurs élites. Qu’ils s’offusquent du racisme en suivant leur exemple est pour eux très naturel. De même qu’ils veulent avoir une planète habitable, que les LGBT fassent partie du paysage et que les femmes doivent être égales. Vous remarquerez cependant que sur le racisme, les combats qu’ils mènent vont à la faveur de ce qu’ils connaissent, noirs (américains), éventuellement arabes ou Hispaniques. Bien moins que d’autres minorités non visibles.
Vous êtes mes héros radiophoniques. Cependant, votre invitée de ce jour, Françoise Vergès, m’a laissé sur ma faim. Son discours ne manque pas d’intérêt mais illustre, outre une partialité suraiguë, une sorte de « biais éditorial » de votre émission, sur lequel j’aimerais vous alerter. Le propos d’une Matinale, c’est de réagir à l’actualité brûlante. Voilà pourquoi vous déroulez le tapis rouge, depuis des mois ou des années déjà, aux auteurs et aux militants qui portent les thèmes du moment : féminisme, racisme, migrations, sexualités alternatives, etc. Avec son livre sur le « féminisme décolonial », Françoise Vergès réalisait une sorte de combo (combinaison), si vous me passez l’expression. Le propos d’une Matinale, c’est aussi de prendre du recul, d’éclairer des mouvements plus profonds. Certains, hélas, échappent à votre vigilance.
Ayant perçu une certaine bonne volonté de votre part dans le traitement des événements post-Georges Floyd, je vous écris pour vous faire part de deux réflexions inspirées par une émission d’hier sur Franceinfo où j’ai perçu un recul par rapport au premiers jours, peut-être sous la pression d’auditeurs mécontents.
A mon sens, si les “Blancs” sont mécontents c’est parce que le discours social et médiatique présente l’Histoire comme un monument national dont il faudrait être fier, de sorte que toute relecture du passé blesse le narcissisme des gens. C’est cette conception de l’Histoire qu’il faudrait changer. L’Histoire n’est pas une fleur que l’on porte à sa boutonnière. On ne devrait plus parler d’“Histoire nationale”.
2.Réagissant aux propos de Valls, votre journaliste substitue à “guerre des races” “tensions identitaires”. Les deux propos sont problématiques, entre autres parce qu’ils mettent sur le même plan la majorité dominante et la minorité opprimée. C’est le fait de masquer le déséquilibre des forces qui ne va pas, quoique l’on pense des minorités en question (les minorités sont toujours irritantes, par définition).
Votre animateur vient de parler du racisme. Contrairement à ce qu’il croit, le sport est un vecteur puissant du racisme (on peut en parler sérieusement) et ses figures mythiques comme Coubertin le prouvent (voir ci-dessous)
Comparer Edwin Moses à Martin Luther King est pour le moins osé (ne disons pas absurde). Et n’oublions que les Noirs qui ont levé le poing sur le podium à Mexico ont été exclus des Jeux !
Cette réflexion sera immédiatement mise à la poubelle. Le sport est intouchable…
Qui a dit ?
« Les races sont de valeur différente et à la race blanche, d’essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance. »
« La théorie de l’égalité des droits pour toutes les races humaines, conduit à une ligne politique contraire à tout progrès colonial. Sans naturellement s’abaisser à l’esclavage ou même à une forme adoucie du servage, la race supérieure a parfaitement raison de refuser à la race inférieure certains privilèges de la vie civilisée.
«Le congrès (de sociologie coloniale – exposition de 1900) a donné le coup de grâce à ces théories de l’égalité des races et du progrès absolu niaisement répandu par la Révolution et coupables de tant d’erreurs »
Faut-il débaptiser les noms de toutes les rues et tous les bâtiments en France qui portent son nom ?
Faut-il déboulonner les statues érigées en sa mémoire ?
Faut-il en finir avec son oeuvre, son héritage idéologique et le mythe qui l’entoure ?
Qu’en pensez-vous ?
La réponse est Pierre de Coubertin
A l’heure des Jeux de Paris, il est bon de se rappeler les propos du « bon baron » qui disait encore : le rôle des femmes est de «couronner les vainqueurs» : « Le véritable héros olympique est à mes yeux l’adulte mâle individuel »
On va nous dire que racisme et sexisme c’était l’air de l’époque. Rappelons tout de même qu’Olympe de Gouges, la pionnière du féminisme en France, est née en 1748 et morte en 1793. Coubertin n’avait pas dû lire la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » (1791). Il n’est pas le seul.
Voici l’une des réponses que nous avons reçues. Les mots sont justes : » Éclairons les consciences sans jeter tout ou garder tout. Expliquons pourquoi nous jetons ce que nous jetons et pourquoi nous gardons ce que nous gardons . Remettons en perspective contextuelle en expliquant que le contexte ne suffit pas, qu’à l’époque déjà la pensée politique était suffisamment développée et que l’intelligence humaine était suffisamment abstraite pour que l’empathie et la notion d’égalité et de liberté pour toutes et tous arrive aux consciences de ces « penseurs » là
Détruire les statues, débaptiser les rues, lycées collèges, stades, piscines, gymnases portant le nom de Coubertin (il y en a des milliers) ou d’un autre personnage ne permet pas d’éveiller les consciences. Le travail de mémoire ne doit pas être un travail de destruction mais un travail de construction pour modifier les comportements et les mentalités d’une large partie de la population, et pour engager la réflexion et le débat. On l’engage quand ?
C’est avec étonnement que j’ai écouté votre émission d’histoire ce matin sur France Culture.
Votre invitée a prétendu que les droits acquis par des Afro-Américains suivante la guerre civile n’étaient pas appliqués.
C’est absolument faux. La tragédie de l’après-guerre (civile) aux Etats-Unis était justement qu’il y avait d’énorme progrès bien réel. A travers le sud, les noirs étaient élus compris au congrès. De surcroît, un mouvement important pour l’éducation républicain, une collaboration entre des militants et des mécénats noir et blanc, a mené vers l’établissement des plusieurs écoles pour des enfants Afro-Américains. Voici un article qui démontre l’amélioration quoique éphémère. https://www.jstor.org/stable/1084950?seq=6#metadata_info_tab_contents
Tout ça à effondré en 1877 quand, à cause du marchandage politique, l’armée du nord était retirée du sud et les réformes était étouffés.
La reconstruction était un période des changements concrets et on ne peut pas l’ignorer, surtout sur une émission d’histoire.
Franchement dans quel monde vit-on dans votre rédaction ? Ici dans la province profonde (100km de Paris), on n’a que faire des démangeaisons raciales d’une minorité (…). Le pays va être confronté à des difficultés économiques, des problèmes sociaux dus à la crise sanitaire, des hôpitaux, des entreprises, un système éducatif à la dérive etc etc…Et on nous bassine avec des histoires de statue à déboulonner et de rues à débaptiser !!!! Les bras nous en tombent.