Pouvez-vous bannir deux expressions de notre langage : « TOMBER enceinte » (que votre journaliste vient d’utiliser) et – mille fois pire encore – « SE FAIRE violer ».
Dans le premier cas, on imagine la petite servante engrossée par le maitre et chassée du château car jugée responsable par toute la société…
Dans le 2e cas : on EST violée. On SE FAIT plaisir, volontairement, mais on ne SE FAIT pas violer. Merci.
En fait, c’est sur l’usage de la langue allemande que je souhaite réagir. Comme des centaines de milliers de français avant moi (mais pas les journalistes de Radio France, semble-t-il), j’ai étudié la langue allemande en secondaire (LV2), et mes oreilles saignent à chaque fois que j’entends les journalistes de Radio France massacrer le nom de la présidente de la Commission Européenne.
Au lieu de « Oursoula Fon der leyen » (phonétique), nous avons droit à des « Vone der Leyen », et, de plus en plus souvent à « Vane der Layen », comme si elle était néerlandaise…
Passons sur la francisation du prénom que l’on peut tolérer, mais est-il si compliqué d’appliquer ce que tout collégien apprend lors ses premiers cours d’allemand : en début de mot, le V et prononce « F » : Vielleicht (fileicht en phonétique française = peut-être), Volks (folks en phonétique= le peuple, populaire), Von… (Fon, équivalent de la particule « de » des patronymes français) … Il ne s’agit pas de quelque langue exotique du Caucase ou d’Océanie, mais de la langue maternelle de cent millions d’européens, et de surcroit, d’un pays frontalier de la France, alors un petit effort, mesdames et messieurs les journalistes !
Il faudrait dire à vos journalistes de faire les liaisons appropriées ! C’est pénible d’entendre de telles erreurs sur une antenne nationale ! Dans le flash en fin de journée la présentatrice dit : “le versement de chèque énergie, cent à deux cent / euros à destination de douze millions de foyers modestes”. Il faut faire une liaison à “deux cents Z’euros”! On écrit toujours « deux cents euros », que l’on prononce « deux cent Z’ euros ». On n’écrit pas « deux cent euro » car « cent » est invariable lorsqu’il est un adjectif numéral cardinal, sauf s’il est précédé d’un nombre qui le multiplie et qu’il n’est pas suivi d’un autre adjectif numéral. Exemple : « Elle a récolté deux cents euros pour son association. » « Il a perdu les deux cent trente billes de sa collection. » On apprend cela à l’école primaire…
Je suis un fidèle auditeur de France Inter depuis fort longtemps. Puis-je me permettre une petite correction grammaticale à l’attention de l’un de vos chroniqueurs ?
“Moult” est un adverbe, comme beaucoup, très, énormément, etc. Le mot est donc invariable. Il aurait fallu dire « moult études » et non “moultes études”. J’aurais pu pardonner un lapsus, mais l’expression a été utilisée deux fois dans votre chronique. Ceci n’enlève rien à la qualité de vos analyses économiques fines et pertinentes.
Si vous pouviez éviter d’utiliser « activement » à tous propos ce serait un pas vers l’intelligence ! Aujourd’hui c’est « l’aide ACTIVE à mourir ». L’aide inactive existe-t-elle ???
10h ce matin. Encore une fois, à propos de l’affaire Orpea, on nous parle des personnes « zandicapées ». Si plus personne ne sait qu’avec un « h » aspiré, on ne fait pas la liaison, c’est la fin des « zaricots ». D’autant que de la langue française, les journalistes du service public devraient se faire les hérauts, non les… « zérauts » !
Je tenais à signaler que les journalistes pourraient faire un usage plus fréquent du français et ne pas parler de ‘prime time’, de ‘live’ (…) à tout bout de champ. Radio France devrait avoir un rôle de modèle je pense.
Je viens d’écouter votre émission. Vraiment choqué par votre sur-emploi des termes pitch, spoil, et autres anglicismes. Alors, vous n’avez pas compris qu’à France Culture on soigne son français ???
« Ouais… » , « …Hein ? » , « Heu… ». On ne compte plus les onomatopées disgracieuses qui fleurissent dans le discours des différents journalistes intervenant à l’antenne de France Inter.
Avec ma femme, nous jouons à les compter, ou bien à prévoir la prochaine. Il n’est pas rare d’en compter sept ou huit dans une intervention de trois ou quatre minutes.
Les journalistes sportifs particulièrement en font un usage intensif. Exemple :
-Rafael Nadal s’est bien défendu, n’est-ce pas ?
-Ouais… Il a fait ce qu’il a pu, hein ?
Sans pour autant verser dans le pédantisme, des journalistes intervenant sur une radio nationale ne devraient-ils pas soigner un minimum leur langage ? Le discours y gagnerait en clarté.
Ma remarque s’adresse en fait à l’ensemble des journalistes. Je remarque qu’ils emploient tous le même adjectif pour « vanter » le débat qu’ils animent : c’est « passionnant » disent-ils, et lorsqu’il s’agit des déroulements de la guerre en Ukraine cet adjectif est à mon sens (idem dans mon entourage) plutôt inadapté voire choquant.
J’attends de la part de personnes avec une culture plutôt littéraire, qui ont suivi des cours de philosophie, de sociologie, qui connaissent la richesse de la langue française, de se creuser la cervelle pour trouver un autre adjectif plus adapté.
Oui, bon, je sais… encore un message sur l’usage de notre langue !… Bien sûr puisque rien ne semble changer…
Toujours cet envahissant anglo-américain ! Sans doute ne faut-il pas être stupidement borné et refuser toute nouveauté.
Les langues bougent, évoluent, empruntent à d’autres, c’est normal… mais cela n’est plus évolution mais submersion, le voilà le « grand remplacement »… le vrai ! Conséquence d’une certaine paresse intellectuelle ou d’un désintérêt à l’égard de sa propre langue. Pourtant un journaliste devrait aimer sa langue, c’est son outil de travail, il devrait la protéger, en prendre soin, la faire vivre et rayonner… Il préfère les produits d’importation à la culture locale… dommage.
Autre reproche, la grammaire ! Je ne veux pas faire mon professeur de français grincheux mais on entend des journalistes qui ne savent même plus respecter l’accord du participe passé avec le verbe être (pour ce qui est du verbe avoir, alors là, c’est la débandade !) et, j’en termine là, petite cerise sur le gros gâteau du français en perdition, j’entends un de vos journalistes dire : « solutionner » au lieu de « résoudre »… certes, je sais, je sais, cela s’entend… mais quand on fait la noble profession de journaliste ne devrait-on pas avoir plaisir à privilégier un mode d’expression un peu plus soutenu ?
Voilà, les récriminations sont faites, je sais que rien ne changera et que moi, de mon côté, je continuerai à vous écouter…
Pourriez-dire aux journalistes rédigeant les papiers pour les flashs info d’éviter les formulations du type « pallier à” l’expression est incorrecte et m’écorche les oreilles !
On ne dit pas :
Parer « à » d’éventuelles coupures
Parer d’éventuelles coupures est plus correct.
Qu’est-ce qu’un « community manager » ? Pouvez-vous traduire ?
Je suis vraiment fatiguée d’entendre sur toutes les radios le mot « espèce » mis au masculin. Demandez-donc à tous vos interlocuteurs de rectifier cette faute d’orthographe. Merci
« Voici une faute de français extrêmement fréquente (LA faute ?) : la confusion de genre affectant le mot espèce dès lors que celui-ci est suivi d’un nom masculin introduit par la préposition de.
N’entend-on pas dire constamment, à propos d’une chose ou d’une personne qu’on ne peut définir avec précision, qu’on ne peut classer avec certitude : c’est un espèce de (manteau, conte de fées, savant, etc.), comme si le nom complément, parce qu’il porte en réalité le sens, avait toute légitimité pour imposer son genre à l’article ? Le syntagme espèce de est alors perçu comme une… sorte d’adjectif indéfini exprimant une nuance d’approximation ou de dépréciation.
Que les choses soient claires, annonce l’Académie dans une de ses nombreuses mises en garde : à moins d’être dopé à la testostérone, espèce est un mot du genre féminin, quel que soit celui de son complément !
Le thème « langue française”, s’il figure dans la liste, doit donc souvent et malheureusement faire l’objet de questions.
Dans l’article sur le 11 septembre et l’escalade du complotisme à partir de ce drame, pourquoi utiliser le mot « mainstream » ? Je voudrais juste une explication de la part de Radio France. J’ai déjà posé la question à France Inter à propos du flot d’anglicismes qui font saigner les oreilles notamment de la part des animateurs et de beaucoup de journalistes. C’est vraiment triste et même honteux vu le niveau d’anglais en France, on utilise des mots dont on ne connaît pas le sens alors qu’il existe un équivalent en français. C’est moche et débile de parler français sur une radio nationale ? Je fais d’une famille Franco-Québécoise et je vous assure que je ne suis pas fière vis à vis de nos parents et amis là-bas eux qui défendent si ardemment leur langue française.
Au journal, reportage sur une manifestation culturelle à Montpellier : il est question de streaming et de streamers, à suivre en live, après quoi on aura droit à un quiz …
Trop hâtives, et non pas « trop-p-hâtives » !
J’écoute votre antenne depuis plus de 40 ans. Je suis né en 1958. Lorsque j’étais scolarisé l’utilisation du terme (on) était très encadrée. Il fallait utiliser le (nous) sinon les profs intervenaient de suite pour nous corriger. Sur votre radio comme sur d’autres, le (on) est utilisé 90% du temps. Je trouve cela exaspérant. Le nous est pourtant plus joli. Pouvez-vous donner des consignes ? Que vos journalistes ou intervenants écoutent certaines archives et reviennent avec le NOUS.