Dans le 13/14 de France Inter ce mardi 11 avril, Bruno Duvic recevait Guénaëlle Gault et David Medioni, auteurs de « Quand l’info épuise ». Des messages d’auditeurs à lire ici :
Aujourd’hui la question posée à la fin du journal était : “sommes-nous confrontés à trop d’infos et en particulier à trop d’infos sinistres ?” La réponse est oui.
C’est un flot ininterrompu de mauvaises nouvelles, de catastrophes, de morts, de maltraitances, d’abandons, de violences, de cupidité, de malversations…
Quelle faute avons-nous commise pour devoir subir ce supplice de Prométhée jour après jour ?
Pourquoi devrais-je savoir qu’une mine en Chine s’est effondrée et que le nombre de victimes est de 585 ? Quelle est l’utilité d’une telle nouvelle ? Pourquoi rajouter au fardeau ?
Autour de moi, un grand nombre de personnes renoncent, se coupent ou se libèrent des journaux, à qui la faute si un certain type d’information est un travail de sape ?
Être informé, oui, si cela me permet de comprendre et d’apprendre.
En effet, suites aux attentats chez Charlie Hebdo, j’avais totalement coupé les informations TV, ne voulant pas avoir de visuel de ces attaques. Depuis ce jour j’ai suivi les informations uniquement à la radio sur France Inter. Mais après quelques années j’ai remarqué que le « rabâchage » des informations toutes les heures et l’écoute d’information très anxiogènes dès le réveil (crimes sur les enfants, conflits dans le monde, crise écologique) avaient tendance à me déprimer, me faire baisser les bras. Je tirais comme conclusion des informations : le monde va trop mal, les humains sont violents et pervers, il n’y a rien à faire.
J’ai totalement coupé. Je me suis mise à écouter uniquement une chaîne de radio musicale, sans flash info. Aujourd’hui je reviens, avec plaisir, mais avec prudence aussi à l’heure des infos, sur France Inter. Je privilégie les podcasts radio pour éviter les infos, comme le streaming auparavant pour éviter les pubs de la TV.
De plus les journaux d’informations me semblent souvent trop superficiels, répètent en boucle des bribes d’informations, faisant référence à un contexte qui n’est, lui, pas rappelé. Je trouve que cela alimente la bêtise de la diffusion dans la population des informations de bouche à oreille que l’on entend à longueur de journée.
Je rêve d’informations qui donnent envie d’en savoir plus, qui donnent des ressources pour comprendre, pour de se documenter, des informations qui suscite notre réflexion, et qui donnent peut-être l’envie d’agir.
Je suis une auditrice « chronique » de France Inter. A la retraite, je vous écoute une grande partie de la journée mais je suis obligée à l’heure des infos d’arrêter ma radio et la remettre juste après.
Je ne trouve pas qu’il y ait trop d’infos, beaucoup de sujets ne sont pas traités (ce qui est normal, on ne vous demande pas d’être exhaustif). Deux points me gênent, la répétition des mêmes infos et la manière de présenter le sujet : vous utilisez un angle sensationnel, je préfèrerais un angle informationnel. Par exemple, pour les évènements de Ste Soline, à chaque heure, vous avez répété le nombre de blessés, détaillé les violences, mais rien sur pourquoi faire ou ne pas faire des bassines. Quand j’en parle autour de moi, les gens savent qu’il y a eu des violences, mais n’ont aucune idée du projet, c’est aberrant !
Concernant la fatigue apportée par les informations en continu, c’est un fait et ceci pour trois raisons :
– ce flux continu est une vision biaisée de la réalité puisque les médias ne relaient que des problèmes sans jamais donner de références sur leur importance relative
– tout a le même poids sans distinction
– aucune solution n’est apportée et si des pistes sont élaborées celles-ci relèvent plus de convictions idéologiques que de véritables réflexions sur les origines, sur les choix à faire.
Au final c’est de l’information de diseurs sans connexion aux réalités opérationnelles.
C’est la première fois depuis bien longtemps que je recontacte France Inter auditrice depuis 60 ans.
Je limite mon écoute des informations car c’est trop négatif et très anxiogène et je ne comprends pas les réactions des journalistes parfois.
Je n’écoute que France Inter, je ne regarde aucun journal télé, sauf 28minutes, aucune information des réseaux.
J’aurais tellement à dire ; comment conduire les gens à avancer et être plus positif avec des informations limitées à du négatif !
Etude intéressante que celle à laquelle vous faites référence concernant l’impact négatif des médias sur la santé mentale des gens. Comment peut-il en être autrement ? Pourquoi avoir attendu cette étude alors que c’est ce que tout le monde éprouve et sait depuis tant d’années ? Pourquoi les chaînes d’infos restent muettes et persistent devant cet état de fait ?
Bien sûr que nous cherchons à échapper à vos informations, c’est une question de santé et de protection.
J’apprécie beaucoup France Inter pour ses réflexions critiques, ses sujets, les personnes journalistes…mais vraiment arrêtez ! Traitez l’info d’une autre façon car nous allons aller voir ailleurs.
Pourquoi faites-vous comme les autres et n’avez pas réagi à ce que tout le monde sait déjà ?
Bon courage, bonne créativité dans la recherche j’espère d’une identité différente !
Une fois de plus devant le constat du désintérêt des Français sur les informations, vous vous trouvez sur France Inter des fausses raisons.
La vraie raison est la pensée unique de gauche qui ruine les médias moutonniers de France. Il n’y a pas d’autres raisons et les médias aveugles s’en mordront les doigts avec les urnes.