De nombreux auditeurs et auditrices nous ont écrit à la suite de la diffusion des chroniques estivales de Caroline Goldman sur France Inter. Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter a tenu à leur apporter une réponse. Vous retrouverez dans cet article : la réponse de la directrice de France Inter, la synthèse des critiques des auditeurs par la médiatrice de Radio France et une sélection des messages reçus avec les thèmes qui ont suscité le plus de réactions tels que les confusions de l’éducation positive, le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, la dysphonie de genre, l’autorité face à un adolescent, la dépression de l’enfant.
La réponse d’Adèle Van Reeth, directrice de France Inter :
Chers auditeurs, chères auditrices,
Vous avez été nombreux à réagir à la diffusion de la chronique de la psychothérapeute et docteur en psychopathologie Caroline Goldman sur la grille d’été de France Inter. Les sujets liés au développement psychologique de l’enfant et à la parentalité sont sensibles et ont toujours suscité des réactions passionnées chez nos auditeurs. Le format de la chronique ne permet pas d’intégrer la contradiction légitime que peuvent susciter les propos de son auteur ; notez toutefois que le sujet de la psychologie de l’enfant est largement abordé sur l’antenne et de manière plurielle (vous pouvez entendre régulièrement et toute l’année de nombreux psychologues et psychiatres dans l’émission Grand Bien Vous fasse ainsi qu’au Téléphone Sonne ; le thème de la parentalité est désormais abordé toutes les semaines dans la chronique dominicale de Nadia Diam).
France Inter a pour mission de donner la parole à ceux qui posent les éléments du débat, à nous de le faire vivre à l’échelle de l’antenne, ce que nous continuerons à faire !
Merci pour votre écoute et votre exigence,
Adèle Van Reeth
Synthèse des messages des auditeurs par la médiatrice de Radio France :
Les critiques formulées par les auditeurs sur la chronique de Caroline Goldman dans la matinale de France Inter sont particulièrement nombreuses et font ressortir des préoccupations importantes liées à l’éthique d’une radio de service public et à sa responsabilité envers ses auditeurs. Cinq types de critiques ressortent des messages :
– L’absence de contradicteurs –
Des auditeurs soulignent l’absence de contradicteurs dans la chronique de Caroline Goldman. Ils remettent en question le choix de lui donner une tribune exclusive sans présenter des points de vue divergents. Ils craignent que ses recommandations assénées avec force soient perçues comme des vérités absolues, malgré la complexité des questions abordées. En somme, des auditeurs estiment que l’absence de débat contradictoire peut être dangereuse pour les parents qui prendraient ses conseils au pied de la lettre.
– La remise en cause de faits scientifiquement établis –
Un point de friction majeur réside dans la remise en cause par Caroline Goldman de faits scientifiques avérés. Les auditeurs sont préoccupés par le manque de vérification des informations délivrées et estiment que cela peut induire le public en erreur. Certains appellent à la prise de parole de spécialistes pour fournir un véritable éclairage médical et scientifique.
– La prédominance de la psychanalyse –
La focalisation sur la psychanalyse dans les interventions de Caroline Goldman suscite également des critiques. Certains auditeurs considèrent que cette orientation étroite nuit à la diversité des approches en psychologie. Ils s’inquiètent du fait que la psychanalyse, considérée comme obsolète dans la plupart des pays du globe, hormis en France, en Belgique, en Suisse et en Argentine, soit promue sur France Inter.
– La culpabilisation des parents –
Certains auditeurs reprochent à Caroline Goldman de culpabiliser les parents dans ses interventions. Ils estiment que son discours peut contribuer à renforcer le sentiment de faute chez certains d’entre eux, dans un contexte où l’éducation et la parentalité sont des sujets sensibles et préoccupent nombre d’entre eux.
– L’autopromotion constante –
Plusieurs auditeurs s’étonnent de l’autopromotion régulière de Caroline Goldman. Ils considèrent que cette pratique nuit à l’intégrité de la chronique et qu’elle peut être perçue comme une publicité déguisée pour ses propres livres et idées. Ce point soulève en effet une question déontologique essentielle fondée sur la distinction entre un contenu éditorial et une promotion personnelle.
Une sélection des messages reçus cet été est à lire ci-dessous, avec les thèmes qui ont suscité le plus de réactions tels que les confusions de l’éducation positive, le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, la dysphonie de genre, l’autorité face à un adolescent, la dépression de l’enfant.
Il est utile de prendre en compte ces critiques et de les considérer dans le contexte plus large de la mission de France Inter. Le devoir d’informer de manière fiable et équilibrée, les valeurs du service public doivent être soigneusement respectées pour garantir une diffusion responsable et éthique de toute chronique. Un programme dédié à l’éducation et à la psychologie des enfants et adolescents basé sur des preuves scientifiques solides avec différents intervenants – médecins, psychiatres, neurologues, psychologues, éducateurs spécialisés, assistants sociaux, enseignants – aurait probablement suscité davantage d’adhésion et mieux répondu aux préoccupations des auditeurs.
Les thèmes qui ont suscité le plus de réactions :
Remarques diverses
Confusions de l’éducation positive
Le TDAH
La dysphorie de genre
HPI : idées reçues sur la santé psychologique de nos enfants
Faire autorité face à un ado
La dépression de l’enfant
Une idée de rite de passage adolescent
Remarques diverses
Je suis très surprise voir choquée du choix qui a été fait de donner une chronique à Caroline Goldman… Une personne, certes très bonne communicante, qui se dit experte sur un sujet en s’appuyant sur sa seule pratique… et dont le discours est tellement pernicieux… Ce n’est ni une chercheuse, ni une scientifique…
Quel mal pour l’enfant, la notion d’attachement sécure, la bienveillance exigeante, la discipline positive.
J’entends et je comprends la détresse de certains parents qui sont démunis, et plein de bonnes intentions, et très souvent dépassés… Mais l’humiliation, les sanctions ne sont pas la solution. Les enfants ne sont pas des mauvaises personnes qu’il faut dresser et éduquer…. Je pensais France Inter plus lucide, perspicace et pertinent.
Vous auriez dû faire appel à une praticienne qui s’appuie sur de nombreux travaux de recherche du monde entier… et qui accompagne la parentalité en reconnaissant les besoins fondamentaux des enfants ainsi que le développement du cerveau…
Je suis déçue et en colère contre ce choix d’une radio que j’écoute avec grand plaisir très régulièrement…
Tous les matins, ou presque, j’entends intervenir sur France Inter Madame Caroline Goldman qui donne son avis, très orienté, sur la manière d’éduquer les enfants. Etant une fidèle auditrice de France Inter, je suis étonnée de n’entendre qu’un seul point de vue — faisant l’éloge de la psychanalyse, de Freud et de Winnicott — sur la manière dont nous devrions élever et éduquer nos enfants. Son point de vue est très orienté, très archaïque, très psychanalytique, et ne tient pas compte des avancées de la recherche en psychologie du développement. Je suis professeur de psychologie du développement cognitif, avec une approche expérimentale et scientifique, très différente de celle de Mme Goldman, et je suis extrêmement choquée de l’entendre prodiguer des conseils de manière aussi péremptoire sur votre antenne. Il serait vraiment utile de pouvoir entendre d’autres mouvances de la psychologie scientifique moderne, plutôt que de systématiquement donner la parole (c’est aussi souvent le cas dans les émissions dites « philosophiques » de l’antenne France Inter) à des psychanalystes qui n’ont jamais éprouvé leurs concepts… Je suis atterrée de voir qu’en France la psychanalyse est encore aussi prépondérante, c’est l’un des seuls pays, désormais, avec l’Amérique du Sud, à s’ancrer autant dans ces conceptions d’une autre époque… je vous remercie de prendre en considération ma remarque.
Les chroniques quotidiennes de Caroline Goldman abordent des sujets très importants mais le point de vue de Caroline Goldman a besoin d’être remis en cause. Lui donner cette tribune sans contradicteurs à une heure de grande écoute est dangereux pour certains parents qui prendraient ses recommandations comme une vérité absolue alors que de nombreuses études scientifiques remettent régulièrement en cause ses prises de positions.
Les propos tenus par Caroline Goldman au travers de ses chroniques sont révoltants mais incitent aussi à des actes Violences Éducatives Ordinaires qui sont dangereuses pour l’avenir des enfants et illégales !
Elle ne fait pas que prôner des idées dépassées et contredites par de nombreux autres scientifiques, elle va aussi à l’encontre du droit des enfants !
Cela me semble complètement fou qu’une radio française aussi sérieuse que l’est France inter puisse donner la parole à une personne telle que Caroline Goldman ! Je suis scandalisée et déçue.
Le contenu de la chronique de Caroline Goldman est arriéré et sans base scientifique (il existe autre chose que Freud). D’un autre siècle. De nos jours, il y a beaucoup d’avancées dans les neurosciences qui vont à l’encontre de ses conclusions personnelles. De plus les enfants ont des droits et elle conseille aux parents de les bafouer. Ça ne vous dérange pas d’encourager ce type de comportement au lieu d’aider les parents à trouver une voie de parentalité respectueuse de tous (des enfants et d’eux-mêmes) ? Les enfants sont les personnes les plus vulnérables. D’autres pays ont déjà pris le virage. C’est possible. Et des personnes professionnelles pourraient tout à fait intervenir dans votre chronique. Vous avez fait un choix éditorial scandaleux. Il est temps que vous vous en rendiez compte.
Je souhaiterais vous faire part de mon effarement, renouvelé chaque matin, lors de l’écoute de la chronique de Mme Goldman. Comment est-ce possible que France Inter puisse diffuser chaque jour un programme en tel décalage avec les recherches, les lois, et donner son avis, qui ne repose sur rien, ou alors uniquement ses propres impressions ! Beaucoup de médias étrangers s’étonnent de ces propos, des chercheurs s’étonnent de ces propos, mais France Inter continue à diffuser chaque jour cette chronique qui, invariablement met en cause les parents, responsables de tout. A l’entendre il faudrait revenir au patriarcat, au mariage forcément avec des parents de sexes différents, aux valeurs de la religion… Deux minutes en total décalage avec le reste du monde, mais deux minutes d’audience…
Vous avez dû recevoir beaucoup de messages concernant la présence à l’antenne de Caroline Goldman. Ces remarques et plaintes ne sont pas seulement celles d’une minorité de parents ayant fait un certain choix d’éducation pour leurs enfants (bienveillante, positive, non violente, alternative ou que sais-je). C’est la loi. La France a signé depuis 1989 la convention des droits de l’enfant et passé en 2019 une loi contre les violences psychologiques, physiques, les humiliations et les menaces. Mme Goldman contredit de nombreuses fois à l’antenne et dans ses livres ou autres interviews ces droits garantis par la loi.
Sur l’inceste, les punitions, la mise à l’écart, l’empathie, les questions LGBT, de sexualité, Mme Goldman nous distille une prose et des théories dépassées et dangereuses. Je vous invite à vous tourner vers de véritables experts de la psychologie et du développement des enfants qui respectent leurs droits et leur dignité de petits êtres humains et qui je suis sûre seraient heureux de venir débattre et informer à l’antenne. France Inter et Radio France méritent mieux que cela et nos enfants et leurs parents encore plus.
Confusions de l’éducation positive
Je trouve incroyablement non éthique que France Inter donne libre parole, sans contradicteurs, à Caroline Goldman sur ses points de vue concernant la psychologie et l’éducation de l’enfant. Un sujet aussi important devrait être toujours traité par des professionnels dans un débat. Caroline Goldman assène ses propres opinions comme des vérités indiscutables. Je suis moi-même psychologue clinicienne, j’ai travaillé pendant plus de 30 ans avec des enfants, et je trouve le ton de cette dame très affirmatif. Ne pourrait-elle pas au moins poser les problèmes sous forme de questionnements ? Et France Inter réfléchir à proposer cette émission sous une autre forme plus contradictoire, une controverse ?
Vous laissez s’exprimer Mme Goldman sans aucun débat. Elle fait un vrai business de sa guerre contre l’éducation positive qui n’est pas la bonne cible ! Qui se décidera à lui dire ?!! Le problème n’est pas l’éducation positive puisque c’est déjà une éducation. Le problème est l’absence d’éducation ! Une société libérale et de consommation. Qui consomme la maternité, le bébé, l’enfant lisse et bien habillé, l’image de la famille. Mais être parent est un travail et beaucoup ont baissé les bras. S’en remettent aux écrans, à l’école (dès 2 ans !), aux centres de loisirs, aux grands parents etc… Travailler plus pour payer son pavillon, ses vacances au soleil (si possible sans les enfants !). Plus de temps à consacrer réellement aux enfants. L’éducation positive a cela de bien qu’elle prenne le temps avec l’enfant. Qu’on décrypte son ressenti. Qu’on se mette à sa hauteur. Quand j’entends que l’enfant qui fait une colère doit être isolé… C’est passer à côté d’un réel mal être. De signaux que l’enfant envoie. L’écouter aujourd’hui c’est préparer l’ado et l’adulte de demain. D’une manière générale je suis contre le fait de laisser carte blanche à qui que ce soit sans aucune possibilité de critique. C’est dangereux ! Je ne vous félicite absolument pas pour cette programmation.
Je suis super surprise et inquiète des mensonges qui sont fait en ce moment sur la parentalité positive. J’entends qu’on puisse ne pas être d’accord, mais il faut déjà placer le débat sur une base honnête et transparente. On ne peut même pas dire que l’intervenante déforme les concepts, elle dit carrément des choses fausses. Notamment sur le fait de ne pas frustrer les enfants ou sur les punitions. A moins que je confonde, ces mouvements sont issus de la CNV (Communication Non Violente) qui prône un mode de communication en général au départ, et pas seulement en direction des enfants. J’ai 50 ans et il me semble qu’on parlait de punition cohérente au regard de l’acte (réparation, conséquence) depuis bien avant la CNV. Ce n’est pas là un concept qui a 15 ans. Là, s’en est ridicule. Amenez vite de la contradiction.
Formateur et professionnel en soutien à la parentalité, je suis vraiment outré, à un point que la décence m’empêche de nommer, de la présence de Caroline Goldman chaque matin à l’antenne de France Inter.
Cette dernière calomnie de manière systématique et totalement mensongère des décennies de recherches théoriques et empiriques de terrain, tout un travail d’émancipation et de réflexion contre des pratiques éducatives violentes, dont les impacts destructeurs sont documentés et visibles… chaque jour ans les interactions relationnelles.
Elle ne connaît rien à rien, au-delà de son paradigme « psy » à la limite du ridicule, si ce n’est que cadrer les enfants facilite la vie des parents… et fait des enfants bien dociles. La « preuve » ? « Mes enfants sont de bonnes personnes… [ou quelque chose d’approchant, je n’ai pas toujours un calepin en main quand elle s’exprime] » Autre preuve ? « 20 ans de pratique dans son cabinet »… Comme des milliers d’autres !!! Et comme des dizaines de milliers de praticien.ne.s de terrain qui interviennent au quotidien. C’est tellement pathétique qu’elle relève davantage de la pensée de « super Nanny » que d’autre chose.
Oui, son time-out relève de la violence éducative, et n’importe qui peut le prouver. Les gourous qu’elle cite (toujours les mêmes) et qui sont ses maîtres à penser ne sont des références que dans son micro-monde délirant. Certain.e.s psy sont vraiment une plaie, et l’essentiel de leurs travaux reposent sur des a-priori sans fondement, tellement biaisés que c’en est une insulte pour l’intelligence.
Cette dame se permet de dévoyer et de réduire « l’éducation positive » à une caricature permissive qui est la négation même du propos du courant humaniste, qui définit la permissivité comme le pendant de l’autoritarisme.
Par ailleurs, elle ne cesse, comme aujourd’hui, de parler de « marchands » pour qualifier ses opposant.e.s, ce qui est naturellement bien facile, et qui sur un fond partiellement vrai (oui, c’est un business avec des « leaders » et cela pose de vrais problèmes à des militant.e.s de l’éducation populaire comme moi) met tout le monde dans le même panier.
En même temps, de la part d’une vendeuse de livres, productrice, qui s’est fait une place dans les médias comme tête de proue d’un courant psy réac’ et qui maintenant prétend lancer un « observatoire » qu’elle dirigera… naturellement… c’est pour le moins cocasse. En même temps, elle incarne systématiquement et en tout point ce qu’elle prétend traquer chez les autres. Elle est le chantre de la réaction, et se positionne sur le marché du tout-répressif et du tout-régressif sur un créneau porteur. Elle aura sans doute plein de subventions pour sa propagande.
Il est complétement scandaleux de la laisser dire n’importe quoi, et clairement n’importe quoi comme à peu près tou.te.s les professionnel.le.s du secteur le savent… sans aucun.e contradicteur-trice. C’est tellement simple d’aller 5 minutes chaque matin vendre sa purée pour faire sa communication, et mettre en place son réseau, quand il n’y a personne (je ne dis même pas « personne de qualifié ») pour contre-argumenter en face.
Et elle nous annonce ce matin qu’elle va lancer un « observatoire » de surveillance de ce qui est dit sur les ondes en matière d’information éducative. Ben voyons !
Je suis psychologue. Je trouve assez dommageable en raison des derniers conflits médiatisés d’avoir permis à cette professionnelle de s’exprimer quotidiennement sur une radio avec autant d’auditeurs. Pour rappel, elle explique à qui l’écoute qu’il est recommandé d’enfermer seul un enfant de 12 mois dans sa chambre pour qu’il apprenne les règles… A une époque où nous les professionnels de terrain nous luttons encore quotidiennement contre les violences éducatives ordinaires, cela m’attriste de constater qu’elle va distiller ce type de recommandations tout l’été.
Chercheur au CNRS en philosophie, je me permets de rappeler à France Inter un des principes déontologiques les plus fondamentaux de la controverse intellectuelle et scientifique : on critique les positions de ses adversaires par des arguments, des raisonnements et des preuves, en aucun cas par des attaques personnelles. J’ai moi-même critiqué les positions de Madame Goldman dans une tribune du Monde, sans dire un mot de sa personne. Une règle de base veut que, sauf preuve du contraire bien sûr, on part du principe que l’adversaire est de bonne foi.
J’ai donc été très choqué d’entendre hier matin (mardi 11 juillet) Caroline Goldman affirmer sur votre antenne que la psychothérapeute Isabelle Filliozat et le docteur Catherine Gueguen, dont elle conteste les positions, et plus généralement les « nombreux propagandistes » (sic) qui « les relaient sur les réseaux sociaux », ne poursuivent rien d’autre que « des fins commerciales » :
« Ils suivent, plus précisément, le principe du SPIN selling : c’est une technique de vente consistant à extrapoler la gravité d’une situation et à faire culpabiliser le consommateur pour lui proposer une solution créée de toutes pièces. C’est elle par exemple qui convainc les arrière-grand-mères de faire refaire en urgence toutes leurs fenêtres, les habitants de pays chauds d’installer chez eux des couvertures chauffantes, et les parents déjà très attentifs de faire éviter le pire à leurs enfants. »
Un peu plus loin, elle appelle encore « nos commerçants » des professionnels qui n’ont simplement pas l’heur d’appliquer ses « théories », dont rien ne permet de mettre en doute l’honnêteté, et dont le succès est simplement fondé sur les bénéfiques que tout un chacun peut retirer de leurs enseignements (je peux moi-même en témoigner).
Comme toujours, les formulations de Madame Goldman sont très confuses : « extrapoler la gravité d’une situation » n’a tout simplement aucun sens en français, le verbe n’ayant pas le sens que lui prête le Madame Goldman, sens qui par ailleurs est lui-même assez obscur. Mais l’essentiel est clair : ses adversaires sont des charlatans. L’accusation est gravissime. Sur quoi se fonde-t-elle ? Sur rien. Et dans quel cadre formule-t-elle cette accusation ? Sur une radio du service public, qui touche des millions d’auditeurs, à une heure de grande écoute. Et avec même, en un sens, la complaisance de cette radio, puisque l’animateur ponctuera la sortie de Madame Goldman par un simple, mais amusé et complice, et, on le sent bien, convenu, concerté d’avance, « Vous balancez fort ce matin Caroline » : écoute-t-on Radio France ou l’une de ces émissions des chaînes privées où ce qui prime et ce qui est primé, c’est la vulgarité, la surenchère et la violence ?
Je vous demande instamment de rappeler à Madame Goldman que la chronique que vous lui avez confiée, lui donnant ainsi une audience et une autorité exorbitantes (et désastreuse, eu égard aux derniers acquis de la science), n’est pas un espace hors-droit où elle pourrait faire régner l’arbitraire de ses goût et de ses dégoûts : la controverse intellectuelle et scientifique a ses lois, ainsi que la société, qui punit la diffamation.
Psychologue de l’Education nationale, je suis consternée du choix de Madame Goldman, psychologue clivante et totalement hors cadre, pour parler de l’éducation en particulier. Elle ne représente que son courant, la psychanalyse, et d’une façon caricaturale et agressive. Formée à l’étranger, je suis bien placée pour savoir qu’en particulier son discours sur l’éducation positive ne correspond qu’à sa propre interprétation. C’est lamentable de perdre encore plus les parents dans ce genre de polémique franco-française, car rappelons qu’à peu près partout ailleurs dans le monde ce discours est inaudible.
France Inter fait partie du service public, nous nous honorons tous justement de servir notre public avec des informations justes et nuancées. Cette dame, servie son aptitude à polémiquer, fait beaucoup de bruit et de dommages. Cela doit cesser. Sollicitez donc les nombreuses personnes qualifiées du service public et non une personne qui ne sert qu’elle-même et vend sa pratique et ses livres.
J’ai écouté ce matin la chronique de Caroline Goldman sur le thème de l’éducation positive.
J’ai eu un sentiment de malaise très désagréable à l’écoute de cette chronique (dois-je dire chronique ou attaque à charge ?), où Mme Goldman semble régler ses comptes avec certain(e)s confrères et consœurs à travers une large audience que propose votre station. Je n’irai pas plus loin sur le fond et la forme de cette chronique, mais j’aimerais questionner vos choix à vous en tant que station qui prône le pluralisme. Je ne comprends pas pourquoi vous avez choisi une psychologue aussi clivante sur un thème aussi polarisant ?
Ce champ de l’éducation positive (ou bienveillante) nourrit des croyances chez chaque individu et depuis quelques mois deux camps s’affrontent sur ce sujet, par le biais de Caroline Goldman et Héloïse Junier. Chacun défend ses positions mais je trouve que le choix de Caroline Goldman pour cette chronique nourrit inconsciemment et insidieusement un parti pris idéologique de la part de votre station.
A choisir Caroline Goldman, vous auriez pu aussi proposer une alternance avec Héloïse Junier, tel un match de ping-pong radiophonique.
Ou choisir un(e) psychologue moins clivante(e) pour parler psychologie.
Cela n’est vraiment pas dans mes habitudes d’écrire afin de faire part de mon mécontentement mais dans ce cas-ci, je pense que c’est important de le faire.
Je viens de voir que votre chaîne donne une chronique du lundi au vendredi à Madame Caroline Goldman. C’est incompréhensible, je dirais même intolérable qu’en 2023, on puisse laisser du temps d’antenne à une psychologue qui prône comme méthode éducative, de la violence psychologique envers des enfants. Car oui envoyer un enfant de 12 mois dans sa chambre seul est de la violence psychologique et même si on le dit calmement… je ne cite ici que cet exemple mais dans son livre ou ces chroniques, on pourrait en trouver bien d’autres… Vous, chaîne publique, vous avez une responsabilité envers vos auditeurs. Et accepter de donner du temps d’antenne à une personne qui va faire croire à des parents parfois perdus face à l’éducation de leur enfant que la solution est la violence psychologique, je trouve cela honteux ! Pourquoi sa parole est plus légitime qu’une autre psychologue… Sous prétexte qu’on voit passer dans son cabinet de plus en plus de parents perdus à qui on a fait croire qu’on ne devait plus punir à cause de l’éducation positive.. facile ce genre de propos, évidemment que Mme Goldman va voir arriver dans son bureau des parents démunis sinon ils ne viendraient pas chez elle.. C’est un peu comme si un cancérologue disait qu’il voit de plus en plus de patients qui viennent pour soigner leur cancer…
Il faut évoluer et arrêter de croire que c’était mieux avant.. cette génération qui ose prétendre qu’eux ils en ont reçu des gifles et ils n’en sont pas morts… Eux peut-être pas mais d’autres enfants si… Puis cette génération offre quoi comme réponse aux difficultés, ce qu’ils ont connu, la violence… car on reproduit ce qu’on nous apprend. Humilier un enfant n’est pas lui apprendre le respect, c’est lui apprendre à ne pas chercher de solutions autres que la violence…
En 2023 pourquoi ne pas donner à Heloise Junier une chronique qui propose une autre méthode, une méthode de bienveillance. Je ne parle pas ici de parentalité positive mais de parentalité responsable au bien-être de nos enfants. Nos enfants ont le droit au respect et à la bienveillance. Et nous parents on a le devoir de les accompagner dans leur éducation et cela peut se faire sans violence ! Mais faudrait-il qu’on ne continue pas de mettre à l’antenne une personne qui propose toujours ce genre d’éducation sous prétexte de reprendre son rôle de parents en laissant croire que tout le reste est du laxisme.
Je me permets de vous exprimer ma grande surprise quant à la chronique très orientée de Caroline Goldman sur l’éducation. Lui laisser une chronique est une chose, mais peut-être aurait-il été également malin de laisser entendre d’autres points de vue sur l’éducation en parallèle au sien très orienté. Il existe en effet une diversité d’approche qui me paraissent toutes avoir un intérêt. Je déplore ce manque d’ouverture au sein d’une antenne telle que la vôtre d’autant plus que dans une partie de ses chroniques madame Goldman s’emploie à critiquer violemment et ridiculiser le courant de la psychologie positive pour mettre en avant l’intelligence et les bienfaits de la psychanalyse.
Pourquoi vouloir systématiquement opposer les choses ? Cela contribue selon moi à créer un climat déplorable de violence et d’opposition dans une société où nous avons au contraire besoin que les gens s’écoutent et comprennent et acceptent les différences de point de vue. Faire entendre leur diversité est à mon sens le rôle d’une radio telle que la vôtre.
Le TDAH
J’aimerais réagir au podcast de Mme Goldman sur le TDAH. Manifestement, elle ne connaît pas le sujet. Il s’agit une pathologie neuro génétique dont le traitement officiel est la ritaline et les thérapies non médicamenteuses : psychologie, orthophonie, neuro feed-back… je ne peux pas laisser dire que c’est la faute du père ou de la mère, c’est aller à l’encontre de la communauté médicale et scientifique. Je suis neurologue et j’estime l’incident d’une particulière gravité.
Parler du TDAH avec, de bout en bout, des propos qui tiennent de vieilles croyances qui contredisent totalement le consensus de mars 2021 tenu par des neuropsychiatres, neuropsychologues, généticiens, biologistes, neuroradiologues…du monde entier…Culottée…
Votre radio tient du Service public et il est inacceptable d’entendre des inepties pareilles émanant de l’incompétence manifeste de Madame Caroline Goldman.
Je suis moi-même TDAH, mon fils l’est. Le methylphenidate (la ritaline) a sauvé ma vie, notre vie comme elle a sauvé et en sauvera j’espère d’autres.
Il est désormais prouvé qu’il y a moins de décès par accident de la route, moins d’échec scolaire, moins de troubles des conduites addictives et surtout moins de toxicomanie donc moins de risque de perdre son travail…etc. et enfin moins de dépression donc infiniment moins de suicide.
La Ritaline, le concerta, le midikinet et le Qasym sont une des solutions avec la TCC. Poubelle la psychanalyse…
Le TDAH est SOUS-DIAGNOSTIQUÉ en France.
J’ai lu pendant des jours et des nuits les 200 études sur le TDAH. Je travaille moi-même avec des patients qui en sont atteints. C’est le trouble qui a le plus fort taux d’heritabilité et donc génétique après le trouble anxio dépressif…
Mes oreilles ont saigné. Aucun des propos tenus par cette dame n’est vrai. Parler de troubles psycho-affectifs et éducationnels c’est le pompon.
Elle n’a fait que culpabiliser les parents. Imaginez des professeurs de collège ou d’école primaire qui entendent sa chronique…C’est une maltraitance assurée pour l’enfant TDAH et ses parents. C’est beaucoup trop impactant sur une chaîne du service public.
Beaucoup de psychiatre hurle à la désinformation sur Caroline Goldman et on la laisse continuer le massacre tous les matins.
Elle n’a parlé à aucun moment de la réalité neurologique, biologique…sauf pour se décharger à la fin.
Madame Goldman n’a définitivement rien à faire sur le service public. Je suis désolée de devoir le dire. Elle a une opinion dangereuse pour les familles des patients TDAH.
Tout d’abord, je tiens à préciser que je suis une auditrice inconditionnelle de France Inter dont j’apprécie les programmes.
J’ai récemment été très choquée par les émissions de Caroline Goldman, qui donne de fausses informations à vos auditeurs concernant en particulier le TDAH qui est bien un handicap reconnu par la Haute Autorité de Santé et la MDPH.
Madame Goldman y discrimine les personnes qui en souffrent en niant ce handicap, le réduisant à des troubles dus à l’enfance ou à l’éducation. D’autres troubles neurodéveloppementaux similaires, comme l’autisme, ou le HPI, risquent donc de passer aux yeux du grand public pour des troubles sans importance qui pourraient être solutionnés par la psychanalyse, ce qui n’est absolument pas le cas, bien au contraire !
Je suis donc absolument stupéfaite, et en colère, qu’une radio de cette qualité puisse diffuser de telles informations sans les vérifier.
Je suis maman d’un enfant autiste asperger, et membre d’une association dédiée au handicap, je peux donc bien parler du retard de la France en matière de diagnostic, et de la souffrance de ces enfants qui n’ont pas de prise en charge à cause des théories dangereuses de la psychanalyse !
Je vous contacte ; et sachez je n’ai pas l’habitude de faire ce type de démarche ; mais je voulais vous faire part de mon profond regret vis-à-vis de la chaîne et de votre radio vis-à-vis de la chronique de Caroline Goldman du 11 août 2023 (vendredi) à 8h50, que l’on retrouve également en podcast actuellement.
Mère d’un enfant qui souffre d’un TDAH, j’ai été particulièrement choquée et meurtrie d’écouter les propos tenus par cette personne sur ce thème, qui est reconnu légalement comme un handicap invisible.
Aucun élément n’est fondé, tout est à charge des familles et des enfants ; et c’est une honte à un horaire de grande écoute de distiller des informations de type complotistes.
Je suis particulièrement déçue qu’une chaîne ou radio comme la vôtre, qui a priori prône le contrôle de l’information, puisse laisser des temps de parole à Madame Goldman qui distille des informations erronées, mensongères et malveillantes.
Vous ne pouvez pas comprendre le mal que cela peut avoir sur des familles et des enfants en souffrance et qui se battent au quotidien pour vivre avec ces troubles.
J’espère que la chaîne prendra sa responsabilité, retirera le podcast du site internet et n’accordera plus de pas temps de parole à cette personne.
Je trouve très déplacé et surtout inapproprié de laisser Caroline Goldman traiter des sujets tels que le TDAH, HPI, l’hypersensibilité et tout ce qui traite des TND. De par son avis très personnel et elle ne traite pas le sujet de fond ni ne respecte les données et publications médicales ou encore les recommandations de la HAS. Parent d’un enfant TDAH et TSA, je suis choqué par ces propos dans lesquels on ressent un jugement de sa part, je l’invite à vivre notre quotidien pour faire un vrai travail d’investigation, d’échanger avec nos enfants. Pour traiter des sujets pour lesquelles nous devons nous battre au quotidien, surtout quand des chroniqueurs ne font part que de leurs avis personnels et ne font que de la désinformation, il faut avant tout vérifier et s’appuyer sur des faits et cas concrets. Sachez qu’en tant que parents d’enfants neuro atypiques nous avons été blessés par ces propos, nous attendons donc des pleines excuses de la part de Madame Goldman et espérons que Radio France par l’intermédiaire de France Inter ne cautionne en rien les allégations de Mme Goldman quant à son avis sur nos choix d’éducation, de soins qu’ils soient médicamenteux ou non.
Mme Goldman à tout à fait le droit de donner son opinion mais cela doit être explicite et non communiquer de fausses informations.
En tant qu’adulte et mère de 2 jeunes, tous trois porteurs d’un trouble neurodéveloppemental, j’ai été extrêmement CHOQUÉE que France Inter confie à une psychanalyste une chronique à une heure de grande écoute. Sa chronique du 11 août évoque de façon non scientifique un fait médical. Rappelons que les recommandations de la Haute Autorité de Santé vont contre les dires de Caroline Goldman. C’est grave pour les familles concernées qui errent plusieurs années pour obtenir un diagnostic. Faire des généralités sans respecter les directives mondiales (un consensus existe depuis 2021) c’est tout sauf sérieux pour une chaîne que j’affectionne tant. Nous attendons un droit de réponse, au moins. Je peux vous mettre en contact avec des médecins spécialistes si besoin.
La dysphorie de genre
Je vous écris en tant qu’auditrice et psychologue. Je ne comprends absolument pas votre choix de Caroline Goldman pour la chronique sur l’éducation des enfants. Cette personne détourne les infos scientifiques et se base sur un cadre théorique dépassé depuis les années 70 ! Ces chroniques insultent la communauté LGBT, minimisent la maltraitance des enfants et est contraire aux dernières avancées légales. Je ne suis pas une extrémiste éducation positive, j’ai deux enfants en bas âge, ce n’est pas toujours facile mais heureusement que j’ai des connaissances en neurosciences car les propos de Caroline Goldman me pousserait vers la maltraitance plutôt que la recherche de comprendre pourquoi je vis des situations si difficiles à gérer. Pourquoi ne pas chercher au moins un professionnel avec une autre approche pour débattre, donner un autre point de vue, d’autres alternatives ?
Je vous écris suite à l’écoute de la chronique sur la dysphorie de genre. Je reste sidérée quant aux travaux présentés et au crédit qui leur est porté. Le sujet est bien plus complexe, par exemple les recherches sur la structure du cerveau, la génétique, les TND… apportent d’autres réponses. Bref, si on résume rapidement, c’est la faute de ce que nous, parents, avons refoulé. Bravo la psychologie d’une autre époque !
Je pensais qu’on avait dépassé cela. J’ai donc hâte de vous écouter dans une éventuelle chronique sur l’autisme, pour entendre que mon fils est TSA par ma faute puisque c’est toujours la faute de la mère.
La dernière chronique de Caroline Goldman sur “la dysphorie de genre” est une honte, c’est de la désinformation. Alors que l’on s’attaque aux droits des personnes trans mondialement, elle diffuse des idées qui vont à l’encontre des recommandations de la WPATH et les revendications des personnes concernées.
Ce matin, je trouve sa manière d’aborder la dysphorie de genre tout à fait problématique. Je me mets à la place d’un parent dont l’enfant est venu vers lui avec un malaise vis à vis de son genre de naissance et qui écoute Mme Goldman proposer qu’il en est peut-être responsable d’une manière ou d’une autre, en s’appuyant sur un seul ouvrage d’un pédopsychiatre à la retraite. Je ne remets pas en question l’intérêt dudit ouvrage mais il en est beaucoup d’autres qui proposent d’autres points de vue et d’autres approches. Il aurait été intéressant de le mentionner.
HPI : idées reçues sur la santé psychologique de nos enfants
Ahurissante intervention de madame Goldman ce matin sur le sujet des souffrances causées aux enfants par leur Haut Potentiel (HP) ! Qu’elle ne soit pas d’accord avec l’idée qu’un haut potentiel intellectuel puisse causer des souffrances à ceux et celles qui en sont porteurs, pourquoi pas ? il y a bien des gens qui croient que la terre est plate, que le réchauffement de la planète n’existe pas ou que la psychanalyse aurait réussi à guérir qui que ce soit de quoi que ce soit. Mais traiter en vrac tous ceux qui défendent cette idée de menteurs, de lâches, de feignants complotistes incompétents uniquement intéressés par le profit, inclure dans cette charrette l’auteure de « trop intelligent pour être heureux » sans avoir le courage de nommer Jeanne Siaud-Facchin, à quoi tout cela sert-il ? Est-il vraiment nécessaire que France Inter s’engage et cautionne les douteux propos de cette défenderesse de… de quoi au fait ? De la certitude de sa propre supériorité sur ses collègues et le reste du monde ? Est-il nécessaire de brutaliser ainsi les parents, les soignants et, au passage, les personnes à Haut Potentiel ?
Je prends ce matin le temps de vous contacter tellement je suis attristée, et choquée, par ce que je viens d’entendre. Je viens d’écouter avec attention la chronique de Mme Goldman, et je trouve ça effarant que vous laissiez cette personne dire ainsi tout ce qu’elle souhaite, et faire passer ses idées et ses conceptions, sans qu’il n’y ait au moins une autre personne pour faire débat, et apporter un autre point de vue. Mme Goldman vient d’aborder la question du HPI, et elle a affirmé que ce n’était absolument pas ça qui pouvait rendre malheureux un enfant, que la ou les causes étaient à chercher ailleurs. Mais ce que je trouve le plus grave, c’est qu’elle a déconseillé à des parents de faire passer des tests, s’ils en avaient l’idée, pour comprendre éventuellement pourquoi leur enfant semblait en décalage ou n’était pas bien.
Comment pouvez-vous laisser dire ça sur votre antenne, sans que ce soit au minimum dans le cadre dans débat, avec quelqu’un qui viendrait nuancer ou donner un autre avis ???!
Car moi, je peux affirmer que si, on peut être malheureux d’être HPI. Un haut potentiel, avec tout ce que cela peut comporter, peut rendre malheureux. Mes parents n’ont jamais voulu voir ma différence, et j’ai attendu l’âge de 35 ans pour enfin passer des tests, et enfin pouvoir mettre des mots et une explication sur ma différence, mes ressentis, ce qui se passe dans mon cerveau. Que de temps perdu, d’années gâchées. Je trouve cela honteux que Mme Goldman s’exprime à l’antenne de la façon dont elle vient de le faire, et je suis extrêmement déçue de France Inter. Ce n’est pas ça que j’attends d’une radio du service public.
Faire autorité face à un ado
Quelle honte la chronique de Caroline Goldman de ce jour. L’ensemble de la chronique est faiblard, mais sa conclusion est profondément honteuse. « Et surtout, soyez deux… » ; « Papa…. Maman…. »… Soyons sérieux : combien d’ados ont papa et maman au dîner le soir ? Cette chronique exclut la majorité des familles, et montre le profond décalage de sa chroniqueuse, et des psychanalystes en général, avec le monde qui les entoure : elle décrit un monde théorique hétéronormé totalement décalé, qui ne concerne pas les ados d’aujourd’hui.
Pourquoi confier à cette dame une chronique quotidienne ? L’écoutez-vous ? Dans son ensemble, vous la trouvez réellement pertinente ? Il est vrai que c’est l’été et que les vrais chroniqueurs ont droit à des vacances mais est-ce vraiment une raison pour se fader de la soupe de psychanalyse chaque jour!
Je ne peux pas rester sans réaction après avoir entendu dans la chronique de Caroline Goldman une assignation de genre révoltante : la mère trouve le père « trop » violent et le père, la mère laxiste ! Comment une professionnelle comme Mme Goldman peut-elle asséner de telles injonctions sexistes ? Il y a des mères violentes et des pères laxistes. Comment changer la société pour tendre à une égalité de genre avec des schémas que l’on voudrait dépassés ?? Mes oreilles ont saigné ce matin… j’ai même vérifié que j’étais bien sur ma radio préférée… Mon message tombera peut-être dans les limbes 2.0 et ne sera jamais lu mais j’aurai fait ma part dans le combat que je mène depuis des années, en qualité de simple citoyenne, pour l’égalité Femmes- Hommes, contre le sexisme et ses préjugés.
Votre chronique est décrite comme : « À une époque où chacun peut donner son avis et détourner les données scientifiques, Caroline Goldman souhaite sortir la psychologie des laboratoires de recherche et des livres complexes. » Vous y êtes parfaitement parvenue aujourd’hui, tant votre chronique nous a enfoncés dans l’âge de pierre de la psychologie de comptoir.
J’ai été tout simplement atterrée par vos propos introductifs selon lesquels : « Lorsque certains patients me disent n’avoir jamais désiré devenir parent, je leur demande toujours si leurs propres parents les projetaient dans ce destin. Et tous me répondent systématiquement que non. (…) Il y a donc une corrélation immense entre les projections verbales des parents dans les oreilles de leurs enfants et les réalisations de ces derniers en grandissant ».
Vous faites des généralités à partir de quoi : une cohorte de milliers de patients ? 5? 10? 20? de quel âge ? quel sexe ? quel parcours familial, scolaire etc?
En assénant une pseudo vérité sans pousser plus loin vous niez totalement la part d’individualité de chacun. En gros vous dites : vos parents auraient fait leur job, votre choix aurait été authentique, fondé et libre. Bah non. Je n’ai aucun souvenir de l’attitude de mes parents là-dessus. Aucun, dans un sens ou dans l’autre. Ce que je sais c’est que je n’ai jamais voulu d’enfant, absolument jamais. Mes parents n’y sont pour rien du tout. Et je suis très bien comme ça.
Pourquoi chercher à tout prix une raison ? Pour valider le schéma traditionnel et marquer encore plus qu’il y aurait une norme (la famille, a reproduction) et qu’en dehors de cette norme il y a nécessairement un « problème » ? Pour vous rassurer ou rassurer vos patients ? Parce que la différence innée fait peur ?
Sans doute que cette explication vous rassure ou rassure vos patients ? Mais vos propos sont dangereux et d’une bêtise affligeante. Ils sont du même niveau que ceux qu’on entendait (et qu’on entend encore) sur l’homosexualité. Raz du comptoir. Gardez-les pour vos consultations.
Ce matin la chroniqueuse sur le sujet des ados, « donne-moi ton téléphone et va dans ta chambre ! » : du style avec moi ça barde ! (on en a connu d’autres avant elle) Mais quel exemple leur a-t-on donné au long de ces premières années ? « On enseigne ce que l’on est » a dit Jaurès. Ne retenir de l’adolescence que le chapelet de comportements négatif qu’elle a énuméré : quelle tristesse (pour elle). Un âge crucial, intense, difficile certes, mais très riche aussi. Mon souvenir perso (et gratifiant) découvrir avec mon épouse, combien nos ados avait puisé, quasiment à notre insu, dans le meilleur de ce que nous essayons d’être (malgré toutes nos lacunes) en les élevant mais plus largement et simplement en vivant avec eux. Sans pour cela reproduire un modèle et en s’y opposant (avec à propos parfois), aux prémices de la séparation qu’annonce la venue de leur âge adulte, c’était et cela reste une profonde satisfaction. C’est le fondement des très forts liens d’affection qui perdurent.
La dépression de l’enfant
Ayant eu un enfant qui a fait une très grave dépression il y a 10 ans à l’âge de 12 ans, j’ai été particulièrement sensible à vos propos et à la conclusion -outre la publicité pour votre livre- et je suis choquée que cela se résume à un manque d’amour et d’attention des parents. Mon fils, premier de nos enfants et très attendu a grandi avec tout notre amour et notre attention. Sa dépression était due à sa précocité et ses difficultés d’adaptation au sein de l’école. Il a heureusement été très bien pris en charge par des professionnels au Québec où nous vivions à l’époque. Cette dépression m´a beaucoup fragilisée et je me permets de vous conseiller de penser aux parents lorsque vous dites que la dépression de leur enfant est en gros de leur faute.
La dépression infantile est une maladie d’amour ? Quelles âneries proférées sur votre antenne, en dépit des données scientifiques, pour faire vendre son ouvrage dont Mme Goldman assure la promotion de façon éhontée pendant sa chronique.
Il est regrettable que vous ne proposiez pas dans la foulée un avis un peu plus scientifique qui remette les pendules à l’heure.
Je viens d’écouter l’intervention sur la dépression de l’enfant.
Je trouve qu’il y a beaucoup de raccourcis. L’un de nos enfants a développé une dépression alors qu’il avait 8 ans. A la maison rires, câlins. Bisous, jeux… ses 2 autres frères et sœurs n’ont pas connu cet épisode. En fait il était asthmatique et a connu de nombreuses hospitalisations avec des angoisses de séparation et de mort et l’élément déclencheur a été un accident en montagne.
Attention aux raccourcis culpabilisants ! Pour nous c’est une thérapie familiale qui nous a permis de nous sortir de là.
Une idée de rite de passage adolescent
Dans sa chronique « Education », Madame Goldman a fait part d’un récit autocentré sur une fête familiale, l’anniversaire de sa fille, avec la mise en exergue de l’ancien et du nouveau testament comme référent culturel. Je me suis demandé sur quelle radio j’étais ? D’une part parce que je n’écoute pas tel ou tel chroniqueur, telle ou telle chroniqueuse de France Inter pour qu’il ou qu’elle me parle de sa vie familiale, et d’autre part parce que sur une radio du service public j’attends au moins une neutralité de ces chroniqueurs et chroniqueuses par rapport à leur croyance personnelle !
Et là ça n’a pas du tout été le cas.
L’anniversaire de la fille de Madame Goldman et ce qui s’y est passé est d’ordre privé et ne m’intéresse absolument pas en tant qu’auditeur d’une radio de service public et entendre que la lecture de l’ancien et du nouveau testament va participer à son épanouissement personnel, encore moins !
J’ai trouvé la chronique de Caroline Goldman ce matin sur France Inter totalement révoltante.
1/ elle décrivait une cérémonie de passage religieuse dans la tradition juive qui a été étendue aux filles. Autant le dire et ne pas se cacher derrière son petit doigt. Rien de choquant mais quant à être personnelle quand on donne des leçons de bonne éducation autant être précise. Ce serait utile car le fait souvent avec humour (c’est bien aussi) une Delphine Horvilleur.
Un message : il existe beaucoup d’autres textes que la bible comme si là encore c’était une évidence
2/ vous pourrez compter le nombre de « je » en tant que mère : j’ai donné à lire, j’ai demandé un discours en 3 parties, j’ai exigé des cadeaux …. Je rêve !
3/ il paraît que le père est important. Où est-il ?
Etc…
Bref, manque de recul, manque de modestie, aucun doute, etc… du genre : quand on veut on peut…
C’est la revanche des bien-pensants?
Caroline Goldman parle des « rites de passage » à l’âge adulte en citant 4 exemples dont 3 parmi les religions (j’ai du mal à digérer celui de la jeune Malaisienne).
Aujourd’hui elle nous parle de fête organisée pour sa fille de 12 ans en nous expliquant qu’en guise de préparation, elles ont lu ensemble des extraits de l’ancien et du nouveau testament !! Et de nous expliquer par la suite que sa fille serait probablement la seule à avoir choisi des exemples où l’on parle d’enfants malheureux (exemples issus de l’ancien testament soit dit en passant).
Ma question : MAIS A QUI S’ADRESSENT CES CHRONIQUES ?
J’ai trouvé votre chronique sur les « rites de passage des ados » (que vous avez l’air de regretter) assez contestable. Vous ne parlez en effet que des rites religieux (sauf pour les Inuits) et on connait aujourd’hui les conséquences des dogmes des religions (l’exemple des jeunes malaisiennes devant une mosquée est éloquent, on imagine leur avenir « radieux »). De plus, à mon avis, il ne s’agit pas de rites de « passage » mais plutôt de « confirmation » d’entrée dans un moule bien formaté par des dignitaires religieux dont on connait l’étroitesse d’esprit, voire la dangerosité.