Au journal ce matin, radio trottoir pour demander aux passants s’ils souhaitaient se faire vacciner. On accorde la même importance à toutes les positions exprimées, et l’auditeur encore endormi en déduit que l’utilité de la vaccination n’est qu’une affaire de croyance individuelle. Est-ce le rôle du service public de conforter les gens dans des croyances qui auront pour effet d’éviter d’enrayer la maladie ? 

Si j’ai bien compris, le vaccin dont on parle n’empêche pas d’être contaminé ni de contaminer, ne permet pas d’oublier le masque ni les gestes barrières. Il permet juste de ne pas développer une forme grave de la maladie. Ne s’agit-il pas d’un traitement plutôt que d’un vaccin ? 

J’ai écouté comme souvent votre émission et encore une fois aucune question, aucune compassion pour les jeunes qui sont les uniques victimes de cette pandémie de par les mesures que nous avons prises. Pour moi, la campagne de vaccination ne devrait avoir qu’un seul but : permettre à tous les moins de 50 ans complètement insensibles à ce virus de pouvoir enfin revivre normalement. C’est pour cela que vacciner d’abord dans les EHPAD est stupide. Il faut porter les efforts sur les plus de 60 ans hors EHPAD qui sont tous les jours en contact avec le reste de la population et qui participe à la diffusion de cette pandémie. Une fois cette population vaccinée, les hôpitaux seront vides et la vie normale pourra reprendre. 

Il me semble important d’informer sur le fait que les vaccins (Pfizer, Bioderma) protègent contre les conséquences du COVID 19 mais ne freinent pas la propagation du virus. Cela éclaire ainsi sur la stratégie à mettre en place. En effet, sauf à disposer de suffisamment de dose pour protéger 100% de la population cette année, il semble logique de ne vacciner, avec ces premiers vaccins, que les personnes à risque en attendant l’arrivée d’autres vaccins qui eux freinent la propagation du virus. 

La personne interrogée en l’occurrence le directeur de l’ars idf, ne répond pas à la question : où vont les gens qui veulent se faire vacciner et qui ont le certificat du médecin et qui ne sont pas en EHPAD ? S’il est incapable de répondre, les journalistes n’ont pas questionné le bon interlocuteur. Et malgré l’impératif donné par le chef de l’Etat, qui a la réponse et le moyen d’agir ? Qu’on laisse de côté les hésitations quand il n’y a pas de préoccupations à avoir. Où sont les doses de vaccin ? Qui gouverne ?  

J’ai 47 ans, il y a 27 j’ai été vacciné contre l’hépatite B, j’ai eu des poussées de scléroses en plaque, mon neurologue m’avait demandé de ne plus effectué les rappels. Je ne veux pas me faire vacciner, je n’ai plus confiance dans la vaccination, il n’ya pas assez de transparence sur les vaccins en générale. C’est pour cela que les Français n’ont pas confiance. 

Le retard affligeant dans la vaccination de la population française n’est-il pas simplement dû au fait qu’il y a une priorisation nationale dans la distribution des doses disponibles (aux Etats Unis, en Angleterre et en Allemagne) ? Les français ne payent-ils pas le prix, encore une fois d’une désindustrialisation du pays, avec une perte de capacité de production de vaccins (seuls Sanofi serait capable de le faire mais dans le contexte actuel, un an de retard…). Sans parler de l’état lamentable de la recherche française ? 

Je vois qu’il est question du délai de rétractation et de la lenteur que cela occasionne dans le processus de vaccination : pourquoi ne pas avoir anticipé ces consultations dès le mois de novembre ou d’octobre dans les EHPAD et des maintenant en population générale ? Afin qu’au moment où les vaccins arrivent, le recueil du consentement ait déjà été fait en amont et que les personnes aient disposé d’un délai de rétractation de même plusieurs mois et non pas 5 jours ? 

Information trop concentrée sur certains pays : nous commençons à être lassés d’entendre parler de la vaccination contre le covid présentée comme particulièrement réussie dans des pays extra-européens très souvent cités (comme Israël ou les Etats-Unis) alors que nous avons peu d’informations sur ce qui se passe dans les pays plus proches (pays européens y compris la Russie ou l’Afrique). Un rééquilibrage s’impose en la matière.