Je suis perturbée par le sujet. Mettre l’éclairage sur le fait que le Premier ministre nommé soit une femme sans aucun commentaire sur la politique qu’elle va appliquer me semble discriminatoire. C’est une femme. Et donc on ne parle d’elle qu’en tant que femme. La politique elle est où là ?

A propos du traitement de l’information sur les 3 radio Inter, Info et Culture, relative à la nomination de Mme Borne au poste de Premier ministre. Un message unique, omniprésent : c’est une femme. Franchement, on s’en fout. Vous en parlez tellement que je pense que vos journalistes sont complètement hors-sols de la société. C’est pour eux tellement extraordinaire que leurs propos passent immédiatement à la question : pourquoi les Français, nous et moi en l’occurrence, sont-ils tellement rétrogrades pour n’avoir eu que 2 femmes premiers ministres en 30 ans ? Mais c’est vous, en tant que journalistes, qui montez cette mayonnaise : si vous n’en aviez pas parlé, tout le monde aurait compris que c’est une femme (on n’est pas neuneu) et on aurait pu s’intéresser à son passé, ses études, pupille de la nation, ses engagements politiques, ses opinions sur les sujets politiques … Non, on ne discute que du fait que c’est une femme. Encore ce soir, le Téléphone sonne y est consacré, avec deux invitées féministes affichées : où est la pluralité du service public ? Vous ne croyez pas que vos auditeurs ont dépassé ce stade ? Croyez-vous que je me pose la question de savoir si j’écris ce soir à une médiatrice ou à un médiateur ? Votre genre m’indiffère totalement, et j’espère que vous comprenez votre fonction ainsi. Pourquoi les journalistes de ces antennes axent-ils systématiquement leur discussion sur le genre de ce nouveau Premier ministre ? Insinuent-ils qu’elle doit son poste à son genre ? Pensent-ils aussi que Mmes Thatcher, May, Merkel, Van der Leyen, et la vingtaine d’autres au niveau européen doivent leurs postes à leur féminitude ? Non, sans doute, ce serait carrément insultant à leur égard. Alors pourquoi s’acharner sur le fait que Mme Borne soit une femme ? (NB : je la défends contre ces discussions oiseuses et glauques, bien que je ne sois pas de son bord politique).

Un Premier ministre est nommé et son sexe importe peu. L’attribution des fonctions administratives ou professionnelles n’a rien à voir avec le sexe, pas de quotas. Seules la compétence et les qualités morales sont à considérer. Pour y accéder, aucune entrave sexiste ne peut être tolérée. En conséquence, une Assemblée peut être parfaitement mixte ou avoir une majorité féminine ou masculine. Arrêtons de compter les parties génitales ! L’intelligence, la sensibilité ou la cruauté ne résident pas dans le sexe ; l’Histoire en témoigne.

Suis-je le seul – homme de 54 ans – pour qui il s’agit d’un non-sujet ayant l’impression que le sujet en question ne taraude que les hommes politiques et les journalistes ? Je suis de la classe moyenne, papa d’une fille de 15 ans et j’ai l’impression que constamment mon attitude “féministe” envers elle se heurte au discours public (quand bien même je l’éclaire comme je peux sur l’attitude machiste, voire dangereuse des hommes). Bref, une femme Première ministre, comme une femme n’importe où, n’est même pas une question pour moi et ce depuis longtemps. Société civile VS personnel politique… ?
A moins que je ne fasse partie que d’une infime minorité sans le savoir…

Faire une émission sur une femme Première ministre me semble totalement déplacé et c’est un non-évènement. Il existe des femmes qui conduisent des avions, des bus…, des femmes médecins, juges et bien d’autres choses encore et donc 1ère ministre c’est tout à fait naturel, voir dans d’autres pays ailleurs. Par contre dire que la Première ministre est classée à « gauche » là je ne suis pas d’accord. Elle est Première ministre de DROITE et point barre. Bonne soirée.

Pourriez-vous s’il vous plaît faire un travail de journalisme politique un minimum correct ? Elisabeth Borne vient d’être nommée à Matignon et vos journalistes n’ont qu’un seul mot à la bouche : faire dire à Laurence Rossignol que ce n’est pas banal, une femme à Matignon. Vos journalistes ne parlent que du fait que Elisabeth Borne est une femme. Franchement, c’est au ras des pâquerettes.
Serait-il possible de parler politique ? Est-ce trop demander quand une première ministre d’être nommée, que les journalistes nous parlent enfin de politique ?
Je suis de plus en plus sidérée par l’indigence des débats sur les sujets politiques dans les grands médias. Pas France Inter, Pitié !!!
On ne va parler que de ça ?
Et de la politique d’Emmanuel Macron, allez-vous en parler ?
Non… Manifestement non…
On encense Macron d’avoir nommé une femme, un point c’est tout…
Il a bien réussi son coup.
Parlez-nous de politique, s’il vous plaît.

Mme la première ministre. À mon sens homme ou femme jeune ou vieux cela m’est égal le principal et qu’ils servent le pays et non un sexe

On trouve cela extraordinaire mais Rappelons que le Pakistan, pays islamique, a eu une femme Première Ministre en 1988 !!!!

Je trouve abusif et même carrément erronée cette comparaison du fait de la nomination d’Élizabeth Borne au poste de Premier Ministre avec les pays qui ont à leur tête une femme Première ministre comme si nous rattrapions un retard. Dans ces pays qui sont des démocraties parlementaires ces femmes qui deviennent chefs de l’État parce que le parti qu’elles dirigeaient a obtenu la majorité. C’est en tant que chef du parti majoritaire qu’elles prennent le pouvoir. Ce sont les électeurs, le peuple en quelque sorte, qui les portent au pouvoir en votant majoritairement pour le parti qu’elles dirigent. Elles ne sont pas nommées par une instance au-dessus d’elles, un dirigeant suprême comme l’est le président français qui lui a tous les pouvoirs. Ces femmes premières ministres sont les homologues du Président français. Ce sont elles qui sont véritablement élues mais surtout leur parti comme on le voit au Royaume Uni où le pouvoir peut passer en d’autres mains en cours de mandat sans organiser d’élections : John Major remplaçant Margaret Thatcher, Theresa May remplaçant David Cameron elle-même remplacée par Boris Johnson.
L’Irlande du Sud a eu et probablement aura des présidentes mais leur rôle se limite à celui des rois et reines d’Angleterre ou des présidents de l’Allemagne ou de l’Italie. D’une certaine façon c’est presque humiliant de faire tout un plat de cette nomination au poste de Premier Ministre parce que c’est une femme, par le bon vouloir du Prince qui est un homme et non par les électeurs et d’en faire ensuite une comparaison avec les femmes premières ministres qui gouvernent leur pays comme notre président gouverne la France.

On n’en peut déjà plus de vos commentaires bateaux depuis hier soir sur cette Première ministre femme depuis 30 ans…

Je suis choqué par la formule de votre éditorialiste : Elisabeth Borne n’est pas nommée « parce que c’est une femme », mais nommée pour ses compétences supposées, ET il se trouve que c’est une femme.
Il faut faire bien attention, car la misogynie se cache dans ce genre de détails.

Il fallait s’y attendre, une femme première ministre et le commentaire du « rigolo » de service du jour, la coiffure de la dame, quel niveau ! Vous avez beau passez votre temps à incriminer les uns et les autres de sexisme, vous n’en sortez pas vous-même. Et puis que ces dames qui ricanent dans le studio tous les matins après des chroniques souvent très bêtes, ferment leurs micros, on se croirait en classe de quatrième.