Ce lundi l’un de vos journalistes interviewe un tenant de l’autorisation du burkini à la piscine. Jusqu’ici rien à dire, il faut bien faire entendre toutes les opinions. En revanche quand toute l’interview est complaisante, sans que le journaliste à aucun moment n’élève aucune objection, n’apporte aucune contradiction, et qu’il donne l’impression d’être en pleine complicité avec son invité, ça ne va plus ! Un exemple ? L’invité explique que dans les pays d’islam rigoriste, le burkini est une avancée qui permet de contourner la loi, et en déduit que c’est donc une avancée en France car il permet aux musulmanes d’aller à la piscine. Votre journaliste aurait dû faire un bond dans son fauteuil d’intervieweur : les musulmanes françaises se sont très bien passées du burkini pour aller à la piscine… jusqu’à ce qu’une association d’activistes ne fasse un scandale dans une ville dont on savait que le maire prêterait une oreille complaisante. Votre journaliste aurait pu faire remarquer que le simple port de ce maillot, appartenant à la « mode pudique » (traduction de « modest fashion ») range automatiquement les femmes qui ne le portent pas dans la catégorie « impudique », exerçant par le fait même une pression sociale énorme sur les réfractaires à ce diktat rigoriste. Cela est observé depuis belle lurette dans un pays comme l’Algérie à propos du voile. Il aurait fallu argüer qu’interdire le burkini, c’est aussi protéger les femmes musulmanes du prosélytisme intégriste. Mais ça, nos journalistes de FranceInfo ont du mal à le comprendre ! Je sais que les journalistes n’ont pas à imposer une opinion, mais ils pourraient au moins faire réagir leur invité sur des sujets aussi délicats en leur apportant la contradiction, au lieu de se contenter de leur donner une tribune !
Vous mélangez tout dans votre édito! Afficher un tel mépris pour les gens qui pourraient être choqués qu’on encourage en France la même réglementation que celle imposée aux femmes en Afghanistan, arriver à dire que s’insurger contre cette mesure aboutit à faire le jeu de Marine Le Pen, témoigne, encore une fois, d’une immaturité journalistique époustouflante ! Avez-vous seulement pensé qu’après Charlie Hebdo, le Bataclan et Nice, la plupart des nageurs puissent n’être que consternés à la vue de ces funestes accoutrements ? Votre chronique de ce matin sur France Inter est pétrie d’une mauvaise foi sans limite, indigne d’un intervenant responsable.
Journal de midi du 16 mai 2022 où un invité nous explique qu’en fait, le burkini c’est féministe sur France Info. Quelle tristesse cette gauche qui à reniée ces valeurs (République, laïcité) au profit du communautarisme et la servilité face aux islamistes. Mais « l’islamo-gauchisme n’existe pas » comme on aime à le répéter. Et le pire, c’est que nos impôts financent. Cette propagande anti-France et cette soumission…Quelle honte.
Le maire de Grenoble se trompe de combat. Il n’a semble-t-il pas compris que le burkini et ses déclinaisons ne sont pas des vêtements religieux. Ils sont les symboles d’une idéologie importée par les islamistes depuis quelques années, symbole sexiste de la sainte trinité patriarcale. La femme se doit d’être pudique, vierge et ne pas « provoquer » les hommes. M. Piolle devrait écouter tous les progressistes d’origine musulmane, de gauche, progressistes, qui savent bien eux, de quoi ces vêtements destinés aux seules femmes sont l’étendard. Je me contenterai de citer parmi tous les collectifs dont on entend si peu la voix, le mouvement #LetUsTalk, qui regroupe des femmes musulmanes de tous pays. « Nous demandons aux féministes occidentales de ne pas reprendre à leur compte les règles de pudeur religieuses sexistes. Le voile islamique n’est pas un vêtement anodin et encore moins une liberté pour les femmes. N’utilisez pas un instrument d’oppression comme symbole de diversité et d’inclusion. Comprenez ce que signifie réellement le hijab et ses variantes, le promouvoir c’est célébrer la sexualisation des filles, leur infériorisation, leur pudeur, leur virginité et le patriarcat. Nous, femmes de culture musulmane en Occident qui osons nous exprimer contre le code vestimentaire de la pudeur sommes réduites au silence par les islamistes, les leaders communautaires. Laissez-nous parler. Soyez solidaires avec nous ».
Je suis atterrée !
Autoriser le burkini, au moment où les femmes afghanes se battent contre les talibans et le port de la burka, c’est un très mauvais signal qui est envoyé au monde !
Pour moi, aucune religion ou idéologie ne doit imposer aux femmes de se masquer au-delà de ce que la pudeur admise de tous commande. En ce qui concerne des lieux comme la piscine ou la plage où l’on se déshabille partiellement pour profiter de l’eau, ces marqueurs religieux doivent être interdits. La pudeur oui, le prosélytisme religieux non.
En Algérie il y a 50 ans, les filles pouvaient se promener jambes nues.
Dans les années 90, avec l’arrivée du FIS et des Frères Musulmans, les jambes ont été peintes dans la rue. L’Algérie a basculé et ne s’en est pas franchement remise. Beau gâchis ! Gardons de la distance !
Le port du Burkini dans les piscines m’interpelle. Non pas sur ce qu’il représente mais parce que je ne comprends pas pourquoi on l’autoriserait alors que l’on interdit les shorts de bain pour les hommes. Il n’y aurait donc pas de problème d’hygiène avec le vaste tissu du Burkini ??? Merci pour la qualité de vos émissions
Je ne vois pas comment admettre le burkini alors que les piscines sont sévères avec les caleçons etc. Pourquoi pas plutôt aménager des horaires ?
Depuis des années le caleçon de bain et interdit dans les piscines pour des raisons d’hygiène, je l’entends, le comprends et l’applique. Mais comment peut-on aujourd’hui autoriser le burkini, qui à mon sens est bien moins hygiénique ?
Soit on autorise tout au nom de la liberté, soit on impose un uniforme pour les hommes et les femmes.
Le burkini n’a rien de religieux, c’est politique, provocateur, exhibitionniste…
Questions pour Eric Piolle : quelle sa motivation pour autoriser le port du burkini dans les piscines municipales, alors que le plus important serait d’assurer la tranquillité des usagers de la piscine ? Que pense-t-il des voyous qui entrent dans certaines piscines pour semer la pagaille ? Pourquoi l’extérieur du bâtiment de la piscine Jean Bron est dans un état de saleté innommable due aux tags qui envahissent toute la ville ? Pourquoi toute la ville est envahie par une pollution visuelle due aux tags ? que fait Monsieur le maire pour lutter contre cette pollution ?
Enfin on reparle du Monokini que je ne peux plus pratiquer depuis plusieurs années ! En effet, j’ai grandi en monokini, je suis devenue femme à petite poitrine et suis restée avec bonheur en monokini. À 35 ans, une femme sur une plage m’a ordonnée de remettre un haut ou bien d’aller au camp naturiste ! Je suis allée chez les naturistes, plus tolérants en fait ! Je pratique aujourd’hui à 55ans de préférence les plages naturistes que l’on appelait « plage sauvage » autrefois, parce que le regard des gens (tout genre) est moins pesant. Est-ce bien normal ? Cette question d’autoriser le burkini et le monokini dans les espaces publics est plus que l’éducation du regard des hommes sur les femmes !
J’allais souvent à la piscine avec mes enfants. le caleçon de bain (souvent en coton) était interdit pour cause d’hygiène, le bonnet de bain obligatoire pour les mêmes raisons. Un maillot de bain couvre peu le corps il permet de bien se doucher avant d’entrer dans l’eau et ce peu de tissu ne transporte pas plein de bactéries ramassées sur les sièges des vestiaires ou sur la « plage de la piscine ». A Grenoble il y a plusieurs piscines pourquoi ne pas dédiées certaines à l’autorisation du port du burkini et autres caleçons ou vêtements et d’autres l’interdire pour que nous ayons le choix. Ou alors des jours avec et des jours sans pour ne favoriser certains quartiers. Pour le « vivre ensemble »
Dans les années 70/80/90 le topless ne posait pas problème au bord de piscines et sur les plages. Un autre siècle plus libre pour vos mères et vos grands-mères !
Je suis un auditeur assidu de votre édito politique. Je ne suis pas toujours d’accord avec vous mais j’apprécie votre sens de la nuance. Tel n’a pas été le cas ce matin. Consacrer votre édito à la décision du conseil municipal de Grenoble en ne mentionnant que l’autorisation de se baigner en burkini mais pas celle, votée dans le cadre de la même délibération, de se baigner seins nus, en réduisant l’enjeu au communautarisme, limite la finesse, l’intérêt voire l’honnêteté de votre analyse.