J’ai vraiment du mal à comprendre pourquoi certains de vos journalistes persistent à nommer les différents variants du coronavirus par leur origine géographique alors qu’un système de dénominations a été adopté par l’OMS.
On ne cesse d’entendre variant indien, anglais.
Désolé, mais je trouve pathétique qu’une radio comme la vôtre, qui plus est du service public, continue à stigmatiser certaines populations alors qu’on a bien pris soin de ne jamais parler de virus chinois…
Les dénominations neutres ne me semblent pas trop difficiles à comprendre et seule leur adoption définitive permettra de ne plus se référer à des lieux (et donc des populations) précis.
En direct de Budapest au journal, à propos du match de ce soir, on nous parle d’un joueur dont le « papa est béninois ». Ou bien vous recrutez vos journalistes à l’école maternelle, ou bien ils en ont gardé le langage jusqu’à aujourd’hui. Les mots « père » et « mère » sont-ils devenus des gros mots ? Je pense que le vocabulaire du cercle familial n’a pas sa place à la radio.
Ce matin j’ai entendu au moins une dizaine de fois le mot « coworking » dans une chronique alors que l’on devrait utiliser le terme cotravail, proposé récemment par la commission de terminologie. Même si le terme franglais est malheureusement d’usage courant, votre radio écoutée par des millions d’auditeurs, s’honorerait de promouvoir le mot cotravail, ce qui faciliterait son usage dans le public. On comprend mal d’ailleurs la persistance de ce mot anglais alors qu’il ne viendrait à l’idée de personne de parler de téléworking au lieu de télétravail par exemple.
Merci pour votre ‘lettre d’information’ (ça sonne quand même mieux que nioouzze letteure) que je lis régulièrement. D’origine britannique, quand je suis arrivé en France, l’écoute de la radio m’a beaucoup aidé à progresser en français. Autre temps, autres mœurs. Aujourd’hui je suis atterré d’entendre dans les émissions de Radio France un recours quasi-systématique à ce qui fut ma langue maternelle. À entendre la prononciation de beaucoup de journalistes on comprend pourquoi l’enseignement des langues étrangères en France est si souvent critiqué. Mais il n’y a pas que ça. La traduction est un métier qui ne s’improvise pas. Laissez aux professionnels le soin de traduire les propos d’intervenants anglophones. Un exemple récent entendu lors de l’interview d’un sportif quelconque, qui a dit « I can’t wait for the competition to start ». Traduction du journaliste pour qui l’anglais n’a manifestement pas de secrets : « Je ne peux pas attendre que la compétition commence ». Non ! « J’ai hâte que le tournoi démarre » aurait été plus heureux, évitant un contresens fréquent, et un non-sens.
Enfin, il n’y a pas que les journalistes de radio qui n’ont pas peur du ridicule. Entendu récemment dans un entretien portant sur une petite compagnie française d’aviation qui propose des vols entre régions, et qui a trouvé un nom génial : « Open Fly », ce qui signifie, hélas, « Braguette ouverte ». Interesting.
Merci de m’accorder le temps de la lecture de ce message. En tant qu’auditeur quotidien et après plusieurs années de réflexion, je me permets d’émettre enfin ma protestation quant à l’utilisation continue d’anglicismes souvent mal places et surtout inutiles. Si j’avais les moyens je prendrais une journée de programmes et remplacerais les anglicismes par le vocabulaire idoine Russe ou Chinois ou n’importe quelle autre langue. Comment transmettre le savoir de sa propre culture aux cadets si même les représentants institutionnels ne sont pas en mesure de le faire dans leur langue ? Je vis depuis 21 ans aux Etats Unis dont je suis aussi devenu citoyen. Je ne prétends en aucun cas à une supériorité linguistique et suis certain que mon texte ne passera pas le test de la dictée de Pivot mais il me semble que l’utilisation de ses anglicismes sert de faire valoir à ceux qui les utilisent. Malheureusement les termes utilisés sont souvent en faux sens, les accents sont particulièrement franchouillards et surtout quand le vocabulaire français est si précis le résultat est un appauvrissement de la langue, de la compréhension, de la transmission du savoir, et surtout forme la pensée à comprendre le monde sous un prisme étranger. Merci de votre travail d’information.
Pour l’usage à longueur d’antenne du mot « écolo », la question n’est pas de savoir si on peut abréger des mots. Ce terme a un côté infantilisant, folklorique. Sur France Inter on ne nous parle pas de « socialos » de « cocos ». Il y a un côté dévalorisant, ne semblant pas prendre aux sérieux les écologistes ce qui insidieusement peut influencer certains auditeurs.
J’écoute votre antenne très régulièrement, surtout les journaux et… je trouve insupportable que des journalistes ou commentateurs, sérieux par ailleurs, utilisent encore l’abréviation « écolo » pour qualifier les écologistes ou le vote du même nom : pourquoi ne pas utiliser « socialo » pour les socialistes ou « coco » pour les communistes ?? C’est du même niveau et cela implique que cette formation ne doit pas être mise au même niveau que les autres…Cela peut même impliquer pour certains esprits « qu’écolo » rime avec « rigolo ».
Pour moi, c’est indigne d’une radio publique… surtout au vu des enjeux environnementaux actuels.
Alors, s’il vous plaît, Mesdames et Messieurs les journalistes qui exercez une profession ô combien précieuse, respectez cette règle de ne pas dénigrer tel ou tel mouvement. D’avance, un grand merci !
Fidèle auditeur depuis longtemps, je suis outré par l’apparition dans le débat de la notion d' »écologie punitive ». Que les hommes politiques l’utilisent, passe encore, c’est de bonne guerre pour les opposants à l’écologie, ou les opportunistes timides. Mais les journalistes ne devraient pas emprunter ce chemin ! Parle-t-on de fiscalité punitive ? Parle -t-on de code de la route punitif ? Des règles et obligations existent dans tous les domaines de la vie. Pourquoi vouloir distinguer une écologie qui serait uniquement incitative de celle, punitive que vous agitez comme un chiffon rouge pour effrayer le citoyen. L’urgence environnementale exige des mesures et des lois qu’il faudra respecter au même titre que toutes celles existant dans les autres domaines ! Vos journalistes et chroniqueurs devraient refuser cette opposition dans le langage et recadrer ceux qui s’y adonnent de façon démagogique ! Avec mes salutations pas encore désabusées, non-adepte de la langue de bois et de la novlangue !
Je vous en prie, lors des émissions d’échanges verbaux, quand un de vos invités utilise un mot étranger, (ou inventé ou « franglais »), même s’il est très utilisé dans certains milieux, pouvez demander à votre invité de le traduire ? En effet, à essayer de comprendre ce qui vient d’être dit, on en perd le fil et le sens. Merci de bien vouloir accéder à cette demande.
Je souhaiterais plus de rigueur dans l’expression Ne pas dire candidater mais poser sa candidature Ne pas dire Appli France Culture mais Application France Culture De pas dire la région PACA mais la région Provence Alpe Côte d’Azur ou mieux Provence ce très beau mot d’une vielle province française qui regroupe toutes ces régions Et que veut dire ce mot de « Superfail » qui ne signifie rien pour un auditeur francophone ???
Je constate avec plaisir la domination croissante de la Culture, de la langue (éléments de langage « so called »), et de l’idéologie de la gauche américaine, dans l’espace public français, sans parler des domaines politique, économique et militaire. Les stations de Radio France ne sont pas les dernières à participer objectivement à cet élan désintéressé vers la libération de l’esprit humain, ce qui les honore. Heureusement, on annonce la disparition de la langue française dans environ 50 ans. Je remercie du fond du cœur Radio France de sa contribution, même si, je le crois, elle est involontaire, et spontanée, comme née de l’air du temps.
Je viens d’entendre le journal. Il a été question de « tracing », retrotracing. Voilà un bel exemple du snobisme anglo-maniaque que l’on constate à longueur d’émissions radio (et télé bien sûr). Je signale que les mots français « traçage » rétro traçage convenaient tout à fait.
Les experts qui vous conseillent devraient aussi faire l’effort de ne pas sacrifier le français au profit de ce sabir anglophone.
Une femme ne se FAIT pas violer, elle est violée !!!
Elle ne se FAIT pas siffler elle est sifflée
Si les soi-disant défenseuses utilisent ce genre d’expression : se faire … comment les choses changeront-elles ???
Étonnant d’entendre les journalistes « le midi » pour « à midi » …. Je ne sais pas ce qu’ils font « le minuit », sauf s’ils préfèrent prendre la parole à minuit !
Je constate une erreur bien fâcheuse – et qui le rend aberrant – dans le message que je vous ai adressé en réponse à celui d’une auditrice qui déplorait qu’un journaliste ait dit « les yeux grand t’ouvert », qui s’écrit, d’après elle, « les yeux grands ouverts ». Je souhaitais, dans mon message, rappeler que « grand » est ici un adverbe, donc un élément qui ne s’accorde pas. Ainsi, on peut écrire « les fenêtres grand ouvertes » (c’est là que l’erreur s’était insidieusement glissée, si j’ose conférer une telle capacité d’initiative et de nuisance à une malheureuse erreur que je suis le seul à avoir commise !). En revanche, ajoutais-je, magnanime et tout simplement honnête, l’accord de « grand » comme un adjectif (« les fenêtres grandes ouvertes ») est aujourd’hui parfaitement admis et donc l’orthographe proposée par l’auditrice est tout à fait exacte elle aussi, mais non pas exclusive… Et je concluais que le journaliste était donc plutôt un expert de l’orthographe. Errare – et ridere – humanum est… Bien à vous.
Vous évoquez, Madame, l’abus du franglais et l’appauvrissement de la langue. Il est une forme bien plus insidieuse… c’est la disparition du pronom indéfini ON avec aussi la perte du SI et du conditionnel. L’anglais ne dispose pas du neutre. C’est donc You toujours et partout. Une fois VOUS, une fois TU. Sur nos ondes, tous les jours, il n’y a plus un débat, un entretien, un questionnement d’invité qui ne remplace On et le Si conditionnel par le Vous. « Vous avez un risque d’inflation… pour on risque de constater… vous aurez 18 à Quimper pour il fera 18… etc… « L’interviewé » interpelle le questionneur qui n’en peut mais il n’a pas peur de l’inflation et habite Paris où il fera 16 ! Certains journalistes sont des champions en la matière, mais aussi combien d’autres politiques, chanteurs, et même intellectuels, penseurs, philosophes qui ne savent plus dire « si on analyse les chiffres… mais « vous analysez les chiffres… ». Bien à vous et à vous lire toujours avec le même plaisir.
Pour votre intervenant : le mot « gent » est féminin et invariable. Donc LA gent (sans e !!!) masculine (ou féminine…). Beaucoup de journalistes, y compris sur France Inter dont je suis une très fidèle consommatrice, malmènent la langue française et ça me chagrine !!! Mais je vous aime quand même.
Il serait bon que les personnes qui annoncent les prévisions météo utilisent les bons termes et les bonnes appellations, comme devraient le faire, je pense, les scientifiques qu’ils ou elles sont. Exemple : bulletin météo du 18 juin, 18h10 : les Régions « Centre » et « Rhône-Alpes » n’existent plus ; il y a maintenant les Régions « Centre Val de Loire » et « Auvergne Rhône Alpes » (depuis 2016…). Par ailleurs, pour ce qui concerne la vitesse du vent, l’unité à employer est le km/h, qui s’énonce « kilomètre par heure », et non « kilomètre heure » ou « kilomètre à l’heure ».
Mon sentiment que les scientifiques intervenant sur une radio, de service public qui plus est, doivent montrer l’exemple en matière de terminologie.
Le souci de souligner le caractère inhabituel, exceptionnel, sensationnel d’un évènement amène les intervenants dans divers domaines à vouloir trouver des comparatifs sensés faciliter l’appréciation des auditeurs.
Ainsi, pour donner une idée de la quantité d’eau tombée récemment à Beauvais l’unité de mesure est le mois de pluie ??!! Pour une surface détruite par le feu il est question de x terrains de football. Pour un volume d’eau, de x piscines olympiques ?
A quoi correspond un mois de pluie, quel mois, la moyenne à Beauvais, la moyenne sur le territoire français ? Au mois de juin ou au mois de novembre la comparaison à cette moyenne n’a pas la même signification. Il serait préférable à mon sens d’évoquer tout simplement le nombre de mm/h ou éventuellement le nombre de litres/m²/heure sachant, comme beaucoup le savent, qu’un mm/m² égale 1l/m².
A part les footballeurs et la plupart de leurs supporters qui connait la surface d’un terrain de foot, 1ha, 10000m² ou l’aire de jeux (sans les dégagements) habituellement 7000m². Alors évidemment il y a la mémoire visuelle de l’aire d’un terrain… Mais selon que vous soyez en haut des tribunes ou à proximité du terrain la perception est différente. Et puis au-delà de l’équivalent de 4 terrains la notion est perdue. L’utilisation du km² serait préférable et plus précise, en effet il est facile d’imaginer une bande de 1km sur x km de longueur, ou pour les « matheux » se rapprocher d’un rectangle. 10xkm. A part pour les « Gens de la terre » l’utilisation de l’ha est moins abordable.
Qui connait la contenance (et les dimensions) d’une piscine olympique, la mémoire visuelle de sa surface ne suffit pas ? Utilisons le m3 tout simplement.
Pour les masses utilisons le kg, et la tonne non normalisée mais d’usage courant.
Quant aux distances conservons le km et n’allons pas chercher la distance Paris-Deauville, Paris-Marseille ou autres.
Utilisons les unités de mesure normalisées que nous sommes censés avoir appris à l’école.
Un fidèle de France Inter depuis 60ans.
Réponse :
En radio, nous essayons de trouver des exemples comparatifs et « visuels » : « aussi grand que la surface de Paris », « grand comme un département français », « on pourrait y déposer 50 Airbus A380 », etc. Cela permet aux auditeurs de se faire immédiatement une idée de l’importance de la surface ou du volume.