Je suis choqué par l’usage systématique que vous faites du diminutif « écolo » en lieu et place de « écologistes ». Dites-vous « cocos », « socialos »… ou « répu » pour désigner les communistes, les socialistes, les républicains ? Vous semblez ignorer les représentations dévalorisantes que cela peut installer durablement, à leur insu, chez ceux qui vous écoutent. Je vous serais infiniment reconnaissant de veiller à dire « écologiste », comme il se doit.

Sur différentes stations de Radio France, en particulier pendant les informations, j’entends souvent dire « les écolos » pour parler des représentants d’EELV. Cela me choque. En effet, parle-t-on des « socialos » ? Des « gauchos » ? Des « fachos » ? Ce serait bien chic de votre part de rappeler cela aux équipes.

Je trouve insupportable que des journalistes ou commentateurs, sérieux par ailleurs, utilisent encore l’abréviation « écolo » pour qualifier les écologistes ou le vote du même nom : pourquoi ne pas utiliser « socialo » pour les socialistes ou « coco » pour les communistes ?? C’est du même niveau et cela implique que cette formation ne doit pas être mise au même niveau que les autres…Cela peut même impliquer pour certains esprits « qu’écolo » rime avec « rigolo ».
Pour moi, c’est indigne d’une radio publique, surtout au vu des enjeux environnementaux actuels. Alors, s’il vous plaît, Mesdames et Messieurs les journalistes qui exercez une profession ô combien précieuse, respectez cette règle de ne pas dénigrer tel ou tel mouvement. D’avance, un grand merci !

Ce mardi dans votre émission une intervenante a désigné à de nombreuses reprise les écologistes sous le terme « les zécolos ». Elle ne les connait que sous cette appellation. Ce terme ridicule semble nous dire : “ils ne sont pas sérieux”.
Cette personne ne parlera jamais de socialos, de cocos, elle considèrerait cela comme un sacrilège, ce qui est révélateur de cette manière de dévaloriser et de ne pas prendre au sérieux au même titre que les autres cette force politique que représentent les écologistes.

Encore entendu dans le journal à propos des élections : les “écolos”. C’est le seul parti qui est ainsi nommé, par une abréviation condescendante, un peu comme si le journaliste voulait se tenir à l’écart d’une mouvance peu crédible… Pourtant le ou les ‘partis écologistes’ sont les seuls à œuvrer sincèrement pour le futur de nos enfants…Les journalistes et commentateurs ne pourraient-ils pas enfin avoir plus de respect pour un mouvement qui, bien souvent, arrive en 2ème position des résultats, et, presque toujours, en tête de nos préoccupations…

Je ne supporte plus d’entendre désigner les écologistes par le terme « écolo »…dans toutes les émissions. Dites-vous les « socialo », les « gauchos », les « fachos », les  » journalos » pour les journalistes ? Cette désignation ridiculise et anecdotise les écologistes. Est-on crédible si on se présente comme « socialo » ? Or la voix écologique a plus que jamais besoin d’être soutenue. Vous venez de l’évoquer avec l’impact du bit coin.

Je suis à nouveau choquée d’entendre les partis écologistes désignés, indistinctement (EELV et Cueff en Bretagne par exemple) par le terme d’écolos, qui rimerait si bien pour certains avec rigolos.
A l’heure où une fuite du GIEC ose enfin écrire noir sur blanc (avant censure ?) que, bien plus que la vie elle-même sur cette planète, notre humanité est vraiment en danger (et avec elle les super-organismes qui font si jolis dans nos zoos ou sur les prospectus des agences de voyages), il est indigne d’une radio de service public d’user ou d’abuser d’un tel raccourci.
Accessoirement, cela ne fait que participer au discrédit de la politique, mamelle principale de l’abstention, pour les discussions que j’ai avec des abstentionnistes. Donc au lieu de vous émouvoir de l’abstention (quoique, les records, c’est toujours un scoop, n’est-ce pas ?), agissez avec vos armes : les mots.
Vous ne dites pas « les fachos » pour qualifier le RN, ou les cocos pour parler des listes PCF que je sache ? ni même les socialos ? alors utilisez pour tous les partis des termes qui n’impliquent pas de jugement !
Et méfiez-vous des termes de conservateurs, réactionnaires, ou progressistes qui dépendent vraiment du moment où on les emploie… et impliquent souvent un jugement implicite.

Le message que je me permets de vous écrire rentre dans la catégorie « Remarque sur l’usage de la langue française », mais je crois en réalité qu’il dépasse ce cadre.
En effet je ne supporte plus d’entendre de très nombreux journalistes et animateurs (que j’écoute très, très régulièrement tout au long de la journée !) se permettre d’utiliser le terme « écolos » pour parler des hommes, des femmes politiques ou des sympathisants impliqués dans les mouvements ou partis écologistes.
Je pense que les personnes qui travaillent sur votre radio et qui passent à l’antenne ont un niveau correct en français et savent que les mots se terminant par « o » sont bien souvent des termes familiers et péjoratifs…
Que diraient les journalistes professionnels de la rédaction si on se permettait de les appeler « journalos » ? Je ne sais pas si le terme existe, mais si on l’utilisait on comprendrait tout de suite qu’il correspondrait par exemple au peu sympathique « journaleux », que beaucoup ne doivent pas apprécier particulièrement…
Est-ce que vos journalistes se permettraient de parler d’Anne Hidalgo en la présentant comme « la maire socialo de Paris » ?
Est-ce que votre journaliste accueillerait une personne ayant des problèmes avec l’alcool en expliquant qu’elle est « alcolo » ?
Même les fascistes ne se voient jamais traités de « fachos » par des journalistes qui mettent un point d’honneur à éviter le langage familier et à montrer par le vocabulaire qu’ils utilisent telle ou telle inclinaison politique…
Par contre, pour les écologistes, pas de problème ! Pas de scrupules ! Ce sont 9 fois sur 10 des « écolos » !
Je ne comprends vraiment pas que vos journalistes et animateurs se laissent aller à ce point là-dessus et je trouve cela navrant.
Depuis que l’écologie politique existe, le fait que des gens, sérieux par ailleurs et se targuant d’impartialité, se croient autorisés à utiliser le terme « écolo », décrédibilise, de façon consciente ou inconsciente, les partisans de ces courants politiques.
Et je pense sincèrement que l’utilisation de ce terme depuis des années et des années contribue (ce n’est bien évidemment pas la seule raison !) au fait que les écologistes ont du mal à décoller en France : comment les gens, les électeurs, pourraient-ils prendre au sérieux des hommes et des femmes qui ne sont que des « écolos », comme disent les journalistes ?
Même si certains d’entre eux parlent parfois d’eux-mêmes en utilisant ce terme (il est tellement présent partout !), cela les regarde, et c’est à mon avis une erreur de leur part, mais j’estime que des journalistes et animateurs n’ont pas à s’arroger le droit d’utiliser un terme péjoratif et dévalorisant pour parler d’hommes et de femmes investis dans la vie politique du pays.