Enquête sur le modèle coopératif Biocoop
Consacrée au réseau Biocoop, la dernière enquête de la cellule investigation de Radio France du 16 janvier sur France Inter a mis en exergue de récents conflits sociaux révélateurs d’une crise de croissance. En se développant rapidement sur un marché concurrentiel, la coopérative s’est peu à peu éloignée de ses principes fondateurs estime l’enquête. L’analyse a suscité des interrogations chez des auditeurs :
Je suis salariée à la Biocoop, je faisais partie des porteurs de projets pour monter le magasin. Notre gérant est un ancien agriculteur en agriculture biologique et Bio cohérence. Aujourd’hui nous sommes en coopérative sous forme scic et je ne me retrouve pas du tout dans votre reportage. Nous allons tout à fait à contre-courant de la grande distribution et souhaitons relancer le mouvement originel de Biocoop. Nous rendons visite à tous nos producteurs locaux et comptons bien continuer dans cette voie
Vous nous avez écrit au sujet de l’enquête de Secrets d’info sur les magasins Biocoop. Jacques Monin, directeur de la cellule investigation de Radio France vous répond :
Chères auditrices, Chers auditeurs, Notre rôle consiste à identifier dans notre société des signes qui peuvent être révélateurs d’un mouvement ou d’une tendance. Certes, il n’était pas question pour nous de globaliser, d’essentialiser, comme on le dit maintenant, à partir de cas particuliers. Nous avons clairement expliqué que Biocoop ce sont près de 700 magasins, et qu’aucun des conflits dont nous nous sommes fait l’écho ne résume l’ensemble. Il n’en reste pas moins que Biocoop a connu ces dernières années une évolution spectaculaire, une mise à jour de sa charte, et que certains de ses magasins semblent s’être éloignés de ses valeurs d’origine. Est-ce le symptôme d’une crise de croissance, comme le suggère Claude Gruffat, son ancien président ? La question nous a semblé intéressante. On peut saluer ceux qui perpétuent « l’esprit Biocoop », et beaucoup de ceux qui nous ont écrit en font partie, sans fermer les yeux pour autant sur de possibles dérives liées à son évolution. Mêmes minoritaires.
Cordialement.
Jacques Monin
Le Bio… une belle idée au début. Mais ce que vous exposez n’est-il pas un nouvel exemple de la faillite de l’économie classique dans laquelle Biocoop est maintenant impliqué, l’idée d’autorégulation du marché des néo-libéraux.
Je ne vais plus dans ces magasins. Je préfère les circuits courts vertueux, quitte à mettre n temps de côté le Bio. Je cherche le sens.
Merci à Anne-Laure Chouin d’avoir porté avec justesse et mis en perspective la croissance de Biocoop. J’aurais aimé un reportage moins concentré en temps qui aurais permis de développer chacun des points évoqués : évolution réseau, évolution managériale, perte de connaissance du monde agricole…Et je pense qu’avec tous les témoignages que vous avez vous auriez pu.
Ps j’ai écouté votre reportage sur les paysans chercheurs. j’ai bien aimé, dans le même thème il y a l’agriculture sur sol vivant porté par l ‘association MSV.
J’ai écouté en podcast ce reportage qui m’intéressait (je suis producteur approvisionnant Biocoop via une organisation de producteur).
Bien que relevant des faits objectifs, l’analyse de la situation de Biocoop me semble erronée et mal faite, avec qu’un seul angle d’approche, celui des « on dit… » C’est bien dommage car il y aurait pu avoir beaucoup de chose expliqué.Salutations.
Connaissant un peu le sujet (ayant participé à la création d’une des 1ères coop ds les années 80), je suis bien déçue par votre émission de ce jour. Vous ne donnez pas d’info sur la structure actuelle du réseau Biocoop ou n’en donnez que bien trop tard. De plus grave confusion : il s’agissait de coopératives DE CONSOMMATEURS : consommateur, acheteuse de pdts, j’ai des parts sociales ! Et non coopératives de salariés !!!! Ds la confusion et le manque d’info de base structurantes qui soient données à l’auditeur, cette émission nage dans le flou. Je suis bien déçue, ET j’en déduis que sur d’autres sujets que je ne connais pas, les défauts sont probablement les mm. Dommage. (NB : je ne vais plus en Biocoop depuis plusieurs années, car les rayons et l’ambiance y sont devenus semblables aux autres grandes surfaces… Donc votre émission m’intéressait)
J’ai entendu votre reportage sur les salariés qui travaille en magasins bio de noms x avec l’enseigne biocoop. Le ton donné incrimine biocoop alors que l’enseigne n’a rien à voir avec la gestion des magasins. Qui veut, peu prendre biocoop comme référence sous certaines conditions. Liées à l’agriculture bio, surtout.
Comme l’a souligné l’ancien président, les valeurs des adhérents sont plus fondamentales dans le choix de la forme juridique du porteur de projet au niveau humain. Mais biocoop ne peut pas sélectionner ses adhérents en fonction des choix des gérants de magasin. Biocoop est là pour assurer les valeurs de l’agriculture biologique.
Biocoop porte des valeurs, aux gérants des magasins à en faire de même.
Biocoop est une coopérative et ne gèrent pas les magasins elle apporte conseil, vend ses produits, et redistribue aux magasins, transformateurs et producteurs les fruits d’un travail de coopération du producteur au consommateur.
Je travaille dans un magasin biocoop, c’est une scic ou l’humain est à la hauteur des ambitions de ce projet créé en 2003. Rien à voir avec ces quelques magasins qui ternisse l’image de biocoop en confondant business et identité pour l’agriculture biologique.
J’entends votre émission sur les « dessous » de biocoop et elle fait écho à une expérience personnelle.
J’ai travaillé pendant des années pour la marque anglaise de cosmétiques éthique LUSH. (Jusqu’en décembre 2020)
C’est un réseau qui mériterait une en interne tant la dimension humaine (et éthique) y est fourvoyée.
Derrière la belle image « green », du gaspillage à gogo, une pression de vente chez les employés, des burn out à tout va.
La dimension humaine dont la marque se vante n’est pas du tout respectée. J’espère qu’un journaliste s’y penchera un jour.
Dans tous les cas, merci pour votre émission.
Nous avons écouté l’émission de ce samedi au sujet des BIOCOOP…
Cette enquête nous a paru « suspecte ». Elle est restée concentrée sur Paris, Strasbourg, la Mayenne… Elle n’a pas interrogé des dirigeants actuels… Bref il nous reste un sentiment amer au coin du cerveau. Nous sommes consommateurs et clients de plusieurs BIOCOOP et même si tout n’est pas parfait : BIOCOOP édite une publication quelquefois un peu dithyrambique que je vous conseille de lire et qui personnellement m’agace… également, il nous arrive de protester auprès des gérants de nos BIOCOOP de dérives « écoles de commerce » mais nous sommes écoutés et notre avis compte. Il y a en grande majorité conservation et fidélité aux « idéaux » listés et mis en place à la création du réseau qui comporte à ce jour je crois environ 700 enseignes. Une bonne partie est structurée sous forme de SCOP où « un salarié est une voix » et les salaires et les décisions sont collégiales,
Informez-vous que diable et informez-nous ensuite seulement !!! Alors résumer tout ça à quelques cas, me semble un peu court et un peu loin de « l’éthique » d’un journalisme d’infos. Nous avons eu l’impression qu’un règlement de comptes » était dans l’air… serait-ce un secret d’infos ?
En attendant de vous lire ou de vous écouter,