La critique du film Barbie

La critique du film Oppenheimer


La critique du film Barbie

Quel choc d’entendre les réactions de vos critiques mâââles au film Barbie, qui vont jusqu’à s’autoriser à les qualifier de « putes » !! Ils font manifestement partie de cette catégorie de mâle qui préfère voir les petites filles jouer sagement avec un joli poupon qui sent la vanille, de façon à ce qu’elles sachent dès leur plus jeune âge où est leur place. Ils défendent le féminisme à condition de s’habiller comme un sac, de sortir des codes de notre société, et éventuellement être inadaptée au monde tel qu’il est. Sauf que les femmes actuelles revendiquent le droit à l’égalité mais aussi le droit de porter des talons de 12 centimètres le jour où ça les amuse (et seulement ce jour-là).
C’est précisément là où ils n’ont rien compris au film de Greta Gerwig, qui tient compte des codes du monde occidental en 2023, en les prenant pour ce qu’ils sont en tant que faits. Elle utilise Barbie pour caricaturer ces codes, s’en amuser, et mettre en avant avec humour les conditions de vie des femmes. C’est tout. Pour une fois qu’on a un film grand public, drôle, et qui sème des graines un peu moins tournées vers la violence et un peu plus vers les relations hommes-femmes, il faudrait arrêter d’en dire n’importe quoi et lui attribuer une ambition qu’il n’a absolument pas.

Cher Masque, faut-il avoir joué à la Barbie (comme moi) ou faut-il être féministe (comme moi) pour aimer le film Barbie ? En tout cas, ce qui est certain c’est qu’il ne faut pas être un vieux mâle alpha du Masque (comme Eric Neuhoff et Xavier Leherpeur, notamment). Outrée par leurs propos sur ce film… Heureusement, Ariane Allard était là pour sauver ce plateau macho et machiste qui n’avait RIEN compris. Merci madame ! Messieurs, sans rancune, ou presque.

Cher Masque,
Lors de la critique du film Barbie, les critiques ont tour à tour proposé leur regard sur le film et, comme souvent, la discussion est animée. Je regrette les propos de Xavier Leherpeur à propos des « putes », quel rapport avec le féminisme ? Voilà une réflexion que ne renierait pas les agents d’accueil d’un commissariat dans les années 1950 : « alors jeune fille, on s’est fait agresser… en même temps la tenue…faut pas chercher loin »
J’indique, par ailleurs, que, sans doute aiguillonné par les propos tenus, j’ai constaté le point suivant :
Eric Neuhoff est interrompu quatre fois, Xavier Leherpeur trois fois tandis qu’Ariane Allard est interrompue douze fois.
Rien de mieux qu’un homme pour donner des leçons de féminisme et se comporter comme le dernier des Ken…

Je vous écris suite à votre émission sur Barbie. Pour commencer je rejoins l’avis de votre invitée femme. Par contre, je suis choquée par les propos de vos deux chroniqueurs hommes qui sont méprisants et démontrent leur virilité toxique ne serait-ce qu’en prononçant les termes « infirmières putes » en parlant des poupées qui représentent des professions. Ces chroniqueurs sont l’expression d’un machisme moyenâgeux.
Ce qui serait important c’est qu’en tant qu’animateur vous vous excusiez pour ces propos. Après tous les avis sont dans l’air et c’est important de pouvoir exposer les divergences. Mais arrêtons ces propos sexistes. Ce film est à voir et ce féminisme grand public est important car il va toucher des gens qui n’ont même pas conscience que le patriarcat existe et que le féminisme est encore une cause. Le féminisme rose bonbon est aussi du féminisme. Merci pour vos excuses pour ces propos dégradants de vos chroniqueurs !

Sept ! Cher masque, cher plume, c’est le nombre d’interruptions qu’a subi Ariane Allard lors de sa courageuse défense de « Barbie ». S’il fallait une illustration de pourquoi ce film est nécessaire, en voilà une. Pendant 5 minutes, deux hommes disent tout le mal qu’ils pensent du film, puis la seule défenseuse est coupée dans son raisonnement. Dieu sait pourtant que je vous aime, mais cette fois-ci les garçons, retournez voir le film et rendez-vous compte que ce film fait du bien à la cause des femmes. A l’évidence, il véhicule un message féministe positif – bien qu’imparfait. Cela nous change par rapport au modèle du héros testostéroné habituel, et ça, c’est déjà beaucoup. Sans rancune et longue vie à votre émission.

Cher Monsieur,
J’étais particulièrement choquée par certaines de vos remarques sur le film Barbie. Vous avez dit que les Barbie du film « sont habillées comme des putes » et que le film essaie de passer un message sur le féminisme avec des filles sexy.
Ce genre de réflexion, qu’une jolie fille en mini-jupe est une pute, est exactement le genre de message que ce film (et « cette poupée Barbie de merde ») critique. (Voir la séquence dans le monde réel quand les hommes « matent Barbie »).
Mr Neuhoff ricane à l’idée d’une Barbie en Burkini – pourquoi ?
Et M. Murat est consterné par l’image du monde de Ken. Peut-être parce qu’il n’a jamais dû supporter un homme qui essaie de l’impressionner avec sa guitare ou ses connaissances du film ‘the Godfather’…? Merci à Ariane Allard pour une vision plus ouverte.

Je me permets de vous écrire suite à la parution des critiques du film « Barbie ». Je ne fais généralement pas ce genre de chose mais force a été de constater que les critiques négatives voire violentes étaient rédigées par des hommes et que la seule critique positive était écrite par … une femme. Ce film vous aurait-il donc touché trop fort dans vos égos pour réagir de la sorte ?
Car comme le dit votre consœur, il faut le prendre au deuxième degré et pour ce qu’il est et vous n’avez aucun droit de vous montrer aussi mauvais face à un film que vous n’avez pas aimé parce que, quelque part, il a fait son job et vous a touché.
Quant à parler de féminisme, vous avez oublié messieurs de citer le passage du film où America Ferrara fait un exposé de la difficulté d’être une femme. Manifestement cela vous est passé largement au-dessus. Et pourtant on tient là quelque chose qui a fait dire « olé » à pas mal de femmes.
Donc, juste parce que je suis fatiguée d’entendre autant d’inepties ces derniers temps (démontage des dessins animés Disney pour des raisons ridicules car on sait que les enfants répètent surtout les schémas parentaux) je me suis dit que j’allais vous faire part de mon mécontentement par rapport à vos critiques sur ce film.
Vous pouvez ne pas aimer quelque chose sans pour autant être agressifs.
Sinon, passez vous-même derrière la caméra et faites-nous voir ce que vous aimeriez voir. On verra comment ce sera reçu.
Car, messieurs, vous avez finalement la tâche bien facile. Critiquer c’est facile.

Je vous trouve ridicules quand vous dites que comme vous n’avez pas joué à la poupée enfant, vous ne vous sentez pas légitime de parler de ce film : Barbie. Donc je comprends mieux pourquoi vous n’avez pas aimé Oppenheimer ; vous n’êtes pas scientifiques !!!!!! Du coup n’exprimez jamais votre avis cela nous évitera votre méchanceté et votre « cinéma ».

Visiblement, Messieurs les critiques, vous avez été endormis par le sirupeux des chansons et la mignardise des images.
Vous n’avez vu que la moitié du film.
C’est un film drôle et très malin qui nous montre des scènes d’anthologie. C’est une satire. Il semble que vous considériez qu’une femme n’était pas capable de faire un film au deuxième ou troisième degré ou même au 36eme degré, comme il vous l’a été signalé.
Le seul personnage extraordinaire est la Barbie, qualifiée justement de bizarre et qui n’est ni moche ni laide Elle est en contact avec le monde réel, intelligente et dégourdie.
La Barbie stéréotypée est une godiche sans intérêt qui ne comprend rien à rien et se prend une volée de bois vert de la part de l’étudiante actuelle, lucide, qui n’a plus l’âge de se réfugier dans l’imaginaire.
Car Barbie s’adresse à l’imaginaire.
Quant à Ken, c’est un homme frustré d’être un objet sans identité. Le seul personnage masculin ayant une personnalité est son ami Alan qui comprend tout.
La société Mattel en prend aussi pour son grade.
Surtout, trop endormis, vous n’avez pas vu la fin du film.
À son retour, Barbie justifie la reprise du pouvoir par les Barbie au motif que la prise du pouvoir par les Ken n’a apporté que de la violence.
Pour combattre sa frustration, Ken demande à Barbie de bien vouloir s’occuper de lui. Elle répond que c’est à lui de trouver sa propre identité.
Ainsi, elle ne le rejette pas. Elle lui propose de devenir sujet.
L’intervention de la délicieuse Ruth, créatrice de Barbie et de son univers, apporte un élément totalement nouveau.
Avez-vous vu la dernière image que Jérôme Garcin me permettra de révéler : Barbie, dans la vraie vie, alors qu’on croit qu’elle va prendre le pouvoir chez Mattel, se présente en réalité à un rendez-vous chez son gynécologue, ce qui signifie qu’elle est enceinte.
La boucle est bouclée et le renvoi de Barbie à la fonction procréatrice de la femme primitive est le dernier clin d’œil du film.

On ne peut être que très gêné à l’écoute de la critique de Barbie par Xavier Leherpeur, selon qui, on peut encore qualifier une femme de « pute » en raison de sa tenue. Ou la preuve que les hommes d’un certain âge n’ont toujours pas compris ce qu’est le féminisme en 2023. Merci Ariane Allard d’avoir relevé le niveau.


La critique du film Oppenheimer

Chers critiques du Masque,
Quelle mouche vous a piqués ? Un zeste de distraction, une louchée de méconnaissance historique ou une cuillerée de mauvaise foi et voilà l’excellent film de Christopher Nolan, exécuté sans appel.
Pourtant ce film a le mérite de faire le récit d’évènements qui ont fait basculer l’humanité dans une autre dimension. Nous savions que les « civilisations pouvaient être mortelles » … Désormais nous passions d’une hypothèse à une probabilité, dont Oppenheimer était le visionnaire et l’artisan. Cela méritait bien qu’on se penche sur l’histoire de cet homme qui en portait le message presque à son corps défendant.
Ensuite, c’est ignorer le contexte de l’histoire américaine que de s’interroger comme le fait l’un d’entre vous sur les différentes séquences de procès : guerre froide, paranoïa concernant toute opinion un tant soit peu gauchisante, maccarthysme virulent. Pour peu qu’on se souvienne de cela, et du fonctionnement des institutions américaines, il suffisait d’un peu d’attention pour démêler les différents épisodes qui en découlaient et comment le physicien de génie, se trouva pris dans les filets d’hommes méfiants, aux ressentiments mesquins prêtant aux autres leurs petits calculs.
Enfin comment ne pas saluer la performance remarquable de Cillian Murphy qui donne à son personnage toute l’épaisseur et l’ambiguïté d’une intelligence visionnaire et tragique. N’oublions pas aussi les seconds rôles qui incarnent cette société de militaires et de scientifiques obnubilés par l’expérimentation d’une découverte qui les dépasse, souvent jaloux de leurs pouvoirs pour certains ou encore pétris de mesquinerie pour d’autres (cf. la remarquable prestation de Robert Downey.Jr dans le rôle de Lewis Strauss).
Le cinéma est un divertissement auquel un film comme Barbie peut prétendre ; il arrive aussi qu’il soit une occasion pour le spectateur d’aller plus loin dans une démarche d’intelligence critique, ce à quoi répond aussi le livre qui a inspiré le film, ne vous en déplaise. Il faut pour cela un spectateur ou un lecteur à l’esprit curieux, actif, éveillé…

Je suis scandalisé par l’ensemble des critiques négatives concernant Oppenheimer. L’unique critique que je partage est celle de la bande son. Ce film a le mérite de décrire très fidèlement la carrière d’Oppenheimer et la mise au point de la bombe atomique dont il deviendra un farouche opposant après Hiroshima et Nagasaki. Le film est passionnant et jamais ennuyeux. Je ne saurais que trop conseiller à vos critiques d’aller à la plage et d’éviter les salles obscures, n’ayant même pas été capables d’y déceler la critique du système politique américain, du cynisme de Truman aux dérives du maccarthysme.

Quelle ne fut pas ma surprise en vous écoutant hier au sujet du film Oppenheimer ! Vos propos déplacés sur le contenu d’une physique développée par les plus grands esprits du XXème siècle (plusieurs prix Nobel !) n’avaient d’égal que la méconnaissance de fondements tel le rapport entre la vitesse du son et celle de la lumière. Cette forme d’arrogance est particulièrement déplacée de la part des non spécialistes du domaine que vous êtes. Camus disait le 10 décembre 1957 : « C’est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s’obligent à comprendre au lieu de juger. Et, s’ils ont un parti à prendre en ce monde, ce ne peut être que celui d’une société où, selon le grand mot de Nietzsche, ne régnera plus le juge, mais le créateur, qu’il soit travailleur ou intellectuel. »
Un auditeur, professeur des universités, laboratoire de chimie quantique.

Je reprends la plume encore une fois pour faire part de ma totale incompréhension quant à la critique d’Oppenheimer. C’est un film époustouflant à plus d’un égard. La musique est extraordinaire en particulier. Depuis quelques mois vos chroniqueurs soit ne comprennent rien (et l’avouent), soit croient tout comprendre (et c’est encore pire). Un fond d’écran pour Machintosh dit l’un d’eux. Mais ils ne sont peut-être pas équipés pour comprendre que ce que Nolan montre c’est ce qu’il se passe dans la tête de beaucoup de scientifiques lors du processus de recherche. Ça bouge, ça éclate en mille couleurs, ça vibre de millions d’atomes, ça tonne dans les oreilles, ça fait monter les larmes aux yeux…. Alors qu’ils restent tous à s’extasier devant Tom Cruise (qui est bon), à mal comprendre les risques de l’IA (je les excuse), et à se faire plaisir entre eux un dimanche par mois (je les envie), mais qu’ils laissent les gens découvrir cette aventure humaine extraordinaire mise en musique de façon magistrale qu’est Oppenheimer. Allez, pour conclure, le Masque et la Plume…. ça reste de la bombe !!

Quelle déception que cette unanimité des critiques contre ce film magistrale qui nous a tenus scotchés pendant 3 heures (plus d’innombrables publicités) ! Comme on dit d’une oeuvre difficile, vous n’êtes pas rentrés dedans et vous contentez de la surface : la musique, quelques images symboliques, alors qu’entre armes atomiques, perversions du système politique et juridique américain, guerre froide, la démonstration de Christopher Nolan est littéralement passionnante .
Un film peut être mieux que du cinéma !

Je ne comprends pas le dénigrement du film sur Oppenheimer par l’ensemble de l’équipe du Masque. Pour commencer, la remarque de Charlotte Lipinska concernant le silence constaté pendant l’explosion du dernier essai de la bombe et attribué à un effet artistique du metteur en scène, m’a fait bondir : elle devait somnoler pendant les cours de physique de sa jeunesse pour ne pas connaitre l’écart considérable entre les vitesses du son et de la lumière ! Elle n’a jamais remarqué le décalage temporel pendant les orages entre l’éclair et le tonnerre ? Et aucune réaction autour de la table … Nolan s’est contenté ici d’être réaliste et c’est très bien ainsi.
Plus grave, on lui reproche de ne pas avoir de position claire pendant ce film. Mais c’est la qualité de « Oppenheimer » de mettre en place progressivement des questions fondamentales, les réponses apportées à l’époque à ces questions, la mise en cause de ces réponses et finalement l’idée vertigineuse que des centaines de milliers de victimes japonaises n’ont peut-être été que des cobayes de laboratoire. La prise progressive de conscience de Robert Oppenheimer est un des points fort du film. Cependant la grande force de Nolan est de ne pas asséner des vérités mais d’ouvrir la réflexion sur des problématiques encore d’actualité. Merci aux critiques de Télérama et du Canard Enchainé d’avoir eu une approche de ce film moins désinvolte que l’équipe du Masque que j’ai trouvé pour une fois particulièrement superficielle… La proximité du sea sex and sun estival peut-être ?

Bonjour le Masque
Je trouve vos remarques sur le film Oppenheimer juste affligeantes, et je me demande comment des experts du cinéma comme vous ont pu passer à côté de ce chef d’œuvre. Aucun ne semble avoir compris que dans le film il y a deux récits parallèles. Celui, autobiographique de Oppenheimer, et celui de Lewis Strauss, filmé en noir et blanc. Personnellement ce film m‘a emporté avec un jeux d‘acteur époustouflant et un suspense qui ne m‘a pas quitté alors que je savais depuis le début que la bombe allait exploser. Je me demande, alors que vous avez nommé une ribambelle d‘acteur masculin, comment vous n‘avez pu ne même pas mentionner Emily Blunt et
Florence Pugh qui jouent magnifiquement bien leurs rôles d’épouse et maîtresse. Bref, contrairement à vous je conseille à tous de quitter la plage pour aller voir ce chef d’œuvre et pour vous, il est peut-être temps de vous y rendre pour prendre un peu de repos.

J’ai été très étonné de l’unanimité négative de vos critiques à l’encontre d » Oppenheimer » de Christopher Nolan. Sans temps mort, truffé de scènes fortes montrant notamment la complexité de l’homme Oppenheimer et la phobie du communisme dans l’Amérique des années 50, j’ai passé un excellent moment à la vision de ce film. N’y a-t-il pas parfois chez vous un effet d’entrainement quand un de vos critiques démolit un réalisateur ?

Cher Masque,
Tes critiques sont vraiment des pisse vinaigre pour ne pas avoir aimé et compris l’excellent Oppenheimer. Nolan parvient à nous montrer la complexité du héros à la fois pousse au crime pour utiliser la bombe alors que les nazis ont capitulé puis pacifiste contre la bombe H. Pour Charlotte Lipenska, j’ajouterai que l’explosion est traitée avec beaucoup de réalisme et que le silence suivant celle-ci n’est pas un effet de style mais le temps que le son arrive aux observateurs se trouvant à des km du site.

Ayant vu le film de Nolan, j’ai été vraiment surpris et choqué de la critique uniquement à charge de ce film par les différents intervenants. Ça ressemblait davantage à une émission où l’on aime descendre en flamme un film, que personnellement j’ai trouvé intéressant et sans doute relativement fidèle à l’histoire réelle.
Bien sûr la musique est un peu forte, le découpage temporel peut être difficile à suivre pour certains, et la physique quantique est difficile à comprendre par nature. Mais de là à ne pas rendre compte, en aucune manière, des qualités du film, je n’ai pas trouvé ça à la hauteur d’une émission du service public.