Je suis atterré. J’écoute Franceinfo Radio ce matin et je tombe sur un reportage sur la voyance à 9h20 le jeudi 4 janvier. Il s’agit manifestement d’un publi-reportage sur une « pratique » qui ne repose sur aucun fait scientifique et exploite la crédulité des gens. Il n’y a aucune mise en garde dans la présentation du « reportage » sur ce prétendu pouvoir divinatoire. Ce n’est pas possible de passer ça comme cela : c’est du nivellement par le bas financé par les impôts des Français. Je vois par la suite un article sur votre site internet.
Je suis un scientifique et je pense très sincèrement que les enjeux sociétaux (réchauffement climatique en tête) se feront par la science et par l’éducation de la population aux sciences et à l’esprit critique.
Clairement, Franceinfo n’y contribue pas le moins du monde et c’est triste pour une radio d’info française.

Je me suis étonné en écoutant votre antenne le 4 janvier vers 12h15 d’une chronique sur la voyance, avec à aucun moment une critique sur celle-ci, jamais il n’a été dit que la voyance n’était pas prouvée scientifiquement et qu’il fallait y faire attention, je pense qu’à l’heure où les croyances moyenâgeuses font leurs retours en force, avec les dérives sectaires que cela implique, que les journalistes ont leur rôle à jouer sur l’éducation des gens à ce sujet.

Je suis choqué par le contenu de l’article suivant.  
Il n’évoque à aucun moment le charlatanisme qui est l’essence même des pratiques de divination, l’absence totale du moindre fondement scientifique, et les risques de dépendance avec des conséquences psychiques et financières pour les « clients ». Je suis particulièrement outré que l’auteur de l’article se prête à une consultation, qui pourrait laisser croire que cette pratique est recommandée par Franceinfo ! 

Je vous écris suite à la lecture de l’article traitant de la voyance (publié le 04/01 à 8h01 sur le site de Franceinfo). Il me semble problématique de faire un sujet sur la voyance, qui me semble complaisant et surtout ne prend aucun recul par rapport à cette pratique. Il s’agit d’une pratique qui n’a aucune efficacité démontrée, la mise en avant de tel pratique par le service publique peut servir d’argument d’autorité pour les voyants et/ou les consommateurs. De plus dans une période qui peut être compliquée (financièrement et moralement) pour un certain nombre de personne ce genre d’article peut influencer des gens dans un état psychologique fragile et les amenés à avoir recours à ces pratiques.

Je trouve ça indigne du service public de faire de la publicité pour une pseudo science. Vous devriez lire ça juste en changeant 2011 par 2024, ça n’a toujours pas changé : https://www.afis.org/Le-gout-du-merveilleux-editorial-SPS-no294
« Avec la nouvelle année, radios, journaux et télévision auront, n’en doutons pas, laissé la part belle aux astrologues et voyants pour nous décrire ce que l’année 2011 nous réservera. Bien rares sont ceux qui on l’honnêteté (la cruauté ?) de passer au crible de la réalité de l’année écoulée les prédictions médiatisées auparavant. Il y a exactement 70 ans, Jean Rostand écrivait déjà, à propos des phénomènes de prémonition et de voyance ces quelques lignes qui gardent toute leur actualité[1] : « Pour ce qui est des phénomènes de voyance ou de prémonition, je n’ai entendu que des bavardages plus ou moins adroits où les heureuses rencontres ne dépassaient pas ce que pouvaient produire tous ensemble la coïncidence fortuite (le hasard fait souvent beaucoup mieux que les médiums !) et la finesse psychologique des “voyants” souvent exercé à interpréter la physionomie, l’aspect général de la personne qui interroge. »
Le célèbre biologiste s’empressait d’ajouter : « Je ne cherche ici à convaincre personne, et je sais le goût du merveilleux trop enraciné chez l’Homo sapiens pour que la métapsychie soit près de disparaître ; mais en m’adressant à ceux qui ont le cerveau fait comme moi, je crois pouvoir les avertir que, s’ils expérimentent par eux-mêmes, ils atteindront à des conclusions proches des miennes ».
La formation scientifique, l’information scientifique, l’apprentissage de la démarche scientifique dès le plus jeune âge contribuent à cet indispensable esprit critique. Enfin, laissons encore la parole à Jean Rostand, qui déjà à l’époque répondait à ceux qui prétendaient que la « science officielle » se détournait de leurs « vrais » pouvoirs : « A ce propos, il faudrait en finir une fois pour toutes avec cette absurde légende qui veut que la science officielle refuse, par entêtement dogmatique, de s’intéresser aux phénomènes supranormaux. Nombreux sont les savants qui, après s’être loyalement arrêtés devant ces phénomènes, n’en ont abandonné l’étude que pour avoir compris qu’ils avaient mieux à faire qu’à démasquer de vulgaires illusionnistes. Ce n’est pas la science qui se détourne de la métapsychie, c’est la métapsychie qui fuit la science, comme elle fuit le grand jour ».
La « métapsychie » de nos jours porte le nom d’astrologie, d’homéopathie, et elle s’affiche au grand jour, sur Internet et dans la presse.