1. Le Grand dimanche soir sur France Inter 
2. Sonia Devillers à 7h50 sur France Inter 
3. Naveen Hashim, Afghane, chercheuse en socio-économie, militante féministe et traquée par le pouvoir taliban invitée du 7h50 
4. L’anthropologue Julie Billaud spécialiste des violences de genre en Afghanistan sur France Culture 
5. L’abaya mi-saison, le billet de Sophia Aram sur France Inter 
6. L’abaya 
7. Les P’tits bateaux avec Esther Duflo sur France Inter 
8. Les Cours du Collège de France sur France Culture 
9. Les Enjeux territoriaux sur France Culture
10. Les rediffusions du Masque et la Plume sur France Inter 
11. La main verte sur France Inter 
12. Langue française  


« Le Grand dimanche soir » 

De nombreux auditeurs ont partagé leur enthousiasme pour la nouvelle émission « Le Grand dimanche soir », qualifiée d’« excellente » et de « prometteuse » pour une première. Ils considèrent que cette émission est « la meilleure de la rentrée sur France Inter », « une source de joie le dimanche soir », mettant un terme à la déprime associée à la fin du week-end. 

Des auditeurs ont également exprimé leur affection pour l’équipe d’animateurs, la décrivant comme « formidable » et « talentueuse ». Ils estiment que Charline et son équipe n’ont rien perdu de leur talent et de leur popularité.  

Cependant, certains ont remarqué des problèmes liés à la qualité du son, avec des effets indésirables, type son cathédrale et écho. D’autres n’acceptent toujours pas le changement, avec une crispation persistante concernant le passage de l’émission quotidienne en hebdomadaire, de nombreux auditeurs regrettant l’absence de l’émission à 17 heures chaque jour. 

En somme, ce rendez-vous du dimanche soir suscite des réactions contrastées. Certains saluent le renouveau du format tandis que d’autres critiquent ce jour de diffusion, et la mauvaise qualité sonore, éloignée de l’atmosphère feutrée du studio à laquelle ils étaient habitués. Les avis varient, mais Charline et sa bande continuent de générer un vif intérêt et de fortes réactions de la part de leur public très fidèle. 
 

Sonia Devillers à 7h50 sur France Inter 

Depuis la semaine dernière, des auditeurs expriment l’incompréhension et leur déception quant à certains changements dans la grille de rentrée de France Inter. Ils regrettent tout particulièrement la disparition de l’interview de Sonia Devillers à 9h10, qui leur permettait pendant vingt minutes de découvrir des personnalités de la société civile, à travers « des entretiens bien construits », appréciant son style d’interview « subtil » et « attentionné ». La capacité de Sonia Devillers à donner la parole à des invités méconnus, « souvent des invisibles » éloignés de la sphère politique et du « show business » a profondément marqué les auditeurs la saison dernière. Pour eux, la plage horaire de dix minutes avant 8 heures, jugée « trop courte » ne peut pas remplacer ce moment privilégié qui leur permettait de découvrir des personnalités et des parcours de vie souvent négligés par les médias traditionnels. Globalement, ces messages soulignent l’importance de la diversité des invités et du maintien des émissions ayant trouvé leur public. 
 

La main verte sur France Inter 

Ces arguments, les inconditionnels d’Alain Baraton les font également entendre dans leurs courriels en cette rentrée. Ils disent leur dépit quant au changement d’horaire de la chronique du jardinier en chef du domaine national de Trianon et du parc du château de Versailles dans la matinale du week-end ; la chronique étant désormais programmée plus tôt, à 7h20 au lieu de 7h40. Les jardiniers amateurs déplorent également la réduction du temps accordé à Alain Baraton, les dix minutes, des saisons précédentes, ayant été divisées par deux.  

Ils se plaignent, qu’à l’horaire traditionnel de leur chronique jardinage, des sujets politico-économiques, déjà abordés en semaine, viennent perturber leur écoute dominicale consacrée à des sujets pratiques, comme « La Main Verte”. Ils espèrent des ajustements et une plus grande visibilité pour cette rubrique. 

Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, a pris connaissance de leurs messages et expose la nouvelle articulation de la grille : « La matinale de fin de semaine évolue. Désormais pilotée par Ali Baddou et Marion L’hour, elle commence dès 5h le vendredi matin et a pour vocation d’accompagner au mieux les auditeurs dans la continuité de la matinale de semaine. Dans cette perspective, il était naturel de faire place à de nouveaux rendez-vous (la chronique de Gallagher Fenwick sur les relations internationales, l’édito politique de Ludovic Vigogne, celle de Nadia Daam sur la parentalité, la question philo de Charles Pépin). Nous avons néanmoins tenu à maintenir les repères auxquels vous tenez et que vous êtes nombreux à plébisciter. La Main verte d’Alain Baraton en fait partie et c’est pourquoi nous avons choisi de maintenir sa chronique dans la matinale le samedi et le dimanche. Nous avons comme vous constaté que cette nouvelle durée était trop courte pour lui laisser le temps de répondre à vos questions, c’est pourquoi dès ce samedi vous pourrez entendre davantage de réponses à vos questions avec une chronique plus longue d’une minute. Merci de votre écoute exigeante et de votre fidélité si précieuse. » 
 

Les rediffusions du Masque et la Plume sur France Inter 

Les auditeurs manifestent un vif mécontentement quant aux multiples diffusions de l’émission « Le Masque et la Plume”, le dimanche sur France Inter, à 10h12, puis à 20h04 et enfin 01h03. Ils expriment leur perplexité face à cette redondance, qu’ils jugent « déprimante » et « déconcertante ». Ils soulignent que ce double, voire triple passage à l’antenne, est contraire à l’importance qu’ils accordaient à ce rendez-vous radiophonique du dimanche soir, qui a historiquement fidélisé de nombreux auditeurs.  

Certains s’interrogent sur les raisons de cette multidiffusion, se demandant si elle est motivée par des considérations économiques ; d’autres estiment que cela témoigne d’un manque de respect envers les auditeurs qui attendent une programmation plus variée.  

Ces fidèles de France Inter espèrent que la grille de programmation sera modifiée avec l’arrivée de Rebecca Manzoni pour éviter cette répétition, ce qui permettrait, estiment-ils, de préserver la valeur de ce rendez-vous historique du dimanche soir. 

Ces remarques ont été communiquées à Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, qui explique la nécessité de satisfaire également des auditeurs cinéphiles à l’écoute de la radio le dimanche matin : « Je comprends votre surprise en découvrant la diffusion de votre émission fétiche le Masque et la plume désormais le dimanche à 10h, en plus de sa diffusion habituelle à 20h. Si l’émission connait un succès croissant depuis sa création en 1955, nous avons choisi de lui offrir un nouvel écrin en proposant une première diffusion pour les auditeurs très nombreux du dimanche matin qui n’écoutent pas forcément la radio à 20h. Et pour ne pas toucher au rendez-vous sacré du dimanche soir, nous avons décidé de maintenir les deux diffusions par fidélité aux auditeurs qui ne conçoivent pas terminer leur semaine sans le spectacle du Masque. Longue vie à la critique ! » 


Jérôme Chapuis aux commandes de la matinale de Franceinfo 

Sur Franceinfo, les auditeurs ont bien sûr remarqué le changement de présentateur à la matinale. Jérôme Chapuis, désormais aux commandes de ce rendez-vous d’information crucial de 7h à 9h, sera l’invité du rendez-vous de la médiatrice demain sur Franceinfo à 13h20 et 16h20. Il répondra aux interrogations des auditeurs, curieux de comprendre les principales responsabilités qui incombent au présentateur de la matinale sur une chaîne d’information en continu. Ils souhaitent également savoir comment le journaliste relève le défi de rester constamment informé sur une variété de sujets, garantissant ainsi une couverture complète et équilibrée dès le matin.  

Ayant exercé dans des médias privés, tant en radio que dans la presse écrite, Jérôme Chapuis nous expliquera ce qui distingue, selon lui, l’exercice du métier de journaliste entre un média privé et un média public. Il abordera la manière dont il envisage d’instaurer son propre style et son approche éditoriale au sein de la matinale de Franceinfo. Enfin, Jérôme Chapuis confiera ce qui l’a le plus étonné depuis son arrivée au sein de cette grande équipe. 


Les cours du Collège de France sur France Culture 

Les auditeurs de France Culture s’étonnent de la disparition des cours du Collège de France de la grille des programmes. Ils considèrent cette émission comme une source de savoir exceptionnel, offrant des conférences de haute qualité et une diversité de sujets. Ils mentionnent également la réduction de l’accès à ces cours, qui étaient disponibles en podcast et permettaient d’explorer un large éventail de disciplines et de perspectives. Certains auditeurs rappellent que ces cours sont une source précieuse pour leur développement intellectuel et qu’ils ne pourront pas tous les trouver en ligne sur le site du Collège de France. Ils estiment que la chaîne perdrait une partie essentielle de sa mission éducative en abandonnant ces cours et espèrent que cette émission aux contenus exceptionnels fera son retour à l’antenne. 

Florent Latrive, directeur des programmes (par intérim) et du numérique de France Culture, précise ici les projets de l’antenne avec le Collège de France : “Vous avez été plusieurs à nous interroger sur les « Cours du Collège de France ». La longue collaboration entre France Culture et cette magnifique institution de transmission des savoirs se poursuit cette saison, sous une forme renouvelée et qui prend en compte tant la diffusion antenne que numérique. 
Vous avez ainsi pu entendre une nouvelle sélection de « Cours » sur la grille d’été 2023, cours coordonnés et présentés par Merryl Moneghetti. Il en sera de même sur la prochaine grille d’été 2024.  Et nous sommes à pied d’œuvre avec les équipes du Collège pour préparer dans les semaines à venir la mise à disposition de l’intégralité des cours sur l’application Radio France, afin de faciliter leur exploration.” 

 

« Les Enjeux territoriaux » sur France Culture 

Les auditeurs de France Culture déplorent la suppression de l’émission « Les Enjeux Territoriaux » de Baptiste Muckensturm dans la grille des programmes de France Culture. Ils considéraient cette émission comme l’un des rendez-vous les plus intéressants et originaux de France Culture. Ils regrettent la perte d’une émission qui a donné la parole à des chercheurs et des experts en sciences sociales, offrant ainsi des éclairages pertinents sur des questions sociétales importantes. Cette émission était appréciée pour sa capacité à explorer en profondeur les sujets liés aux territoires, sans se perdre dans des débats stériles entre contradicteurs. Certains auditeurs craignent que cette suppression soit motivée par des motifs économiques et déplorent la disparition progressive des programmes consacrés aux sciences humaines et sociales sur France Culture. En résumé, ces auditeurs regrettent la perte d’une émission précieuse qui contribuait à la compréhension des enjeux territoriaux de la France et espèrent voir une nouvelle émission similaire apparaître dans le futur. 

Les remarques des auditeurs ont été intégralement transmises à la direction de France Culture qui, par la voix de Florent Latrive, directeur des programmes (par intérim) et du numérique de France Culture, détaille les nouveaux choix éditoriaux :  “Vous avez été plusieurs à regretter la disparition de la séquence « Les Enjeux territoriaux », présentée par Baptiste Muckensturm jusqu’à la saison dernière. C’est l’une des conséquences d’un redéploiement des « Matins » de France Culture de Guillaume Erner, qui débutent désormais à 6h30 et incluent l’émission historique « Les Enjeux internationaux ». 
Les sujets et thèmes traités par les Enjeux territoriaux ont leur place régulièrement dans ces mêmes « Matins », là aussi avec le regard de chercheurs et d’experts sur le temps long. D’autres rendez-vous de la grille explorent les questions propres aux territoires, comme « Sous les radars » de Nora Hamadi (le samedi à midi), le tout nouveau « Grand Tour » de Marie Sorbier sur les aspects culturels (du lundi au vendredi à 19h45) et, bien sûr les journaux de la rédaction et le « Grand reportage » du vendredi à 17h.” 



Accueil de cinq femmes afghanes persécutées par les talibans : réactions à deux interviews   
 

– Dans le 12h30 mardi sur France Culture – 


Julie Billaud anthropologue à Genève, spécialiste des violences de genre en Afghanistan était interviewée, mardi, dans le journal de 12h30 sur l’accueil des femmes afghanes en France. Des auditeurs font part de leur préoccupation concernant les déclarations de l’anthropologue. Ils indiquent que son argumentaire consiste à attribuer la responsabilité de la situation des femmes afghanes principalement à l’impérialisme occidental, en particulier français. Julie Billaud estime que : « cette action* (*l’accueil des femmes afghanes NDRL) est problématique dans la mesure où elle renforce certains stéréotypes déjà bien ancrés dans l’imaginaire collectif, un imaginaire selon lequel les femmes afghanes, musulmanes de manière générale, devraient avoir besoin d’être sauvées par l’Occident, sauvées de forces qui seraient représentées comme barbares qui seraient les talibans et qui seraient la principale cause de leur vulnérabilité ».  
L’anthropologue qualifie cette action humanitaire d' »émancipation raciste » et la lie à « une politique de genre ». Certains auditeurs constatent que ses déclarations reviennent à une apologie du régime taliban, qui traite pourtant les femmes comme des êtres inférieurs. 

Les auditeurs font également part de leur indignation à l’écoute des arguments de Julie Billaud qui explique que la perception des persécutions des femmes afghanes est influencée par « l’imaginaire collectif », dans lequel les talibans sont représentés comme des « barbares » et que la France a contribué à cette perception en raison de son « occupation militaire brutale » passée en Afghanistan. Les auditeurs demandent un équilibre dans la présentation des points de vue sur ce sujet sensible. 

La réponse de Clotilde Dumetz, directrice de la rédaction de France Culture : 
« Julie Billaud est une anthropologue et professeure à l’Institut des hautes études internationales et du développement de Genève. Elle est spécialiste de l’islam, de la gouvernance internationale, de l’action humanitaire et du genre.  Au lendemain du l’accueil par la France de 5 afghanes réfugiées au Pakistan car menacées par les talibans au pouvoir à Kaboul, il nous paraissait intéressant d’avoir son expertise.   
Nous aurions sans doute dû prendre le temps en début d’entretien de contextualiser plus avant. Ce rendez-vous dans le journal dure 5 minutes et ne permet pas toujours de prendre suffisamment de recul avant de dérouler une réflexion. Nous allons retravailler avec le présentateur de ce rendez-vous pour être plus attentifs à ne pas heurter nos auditeurs.   
Par ailleurs nous avons indiqué à Julie Billaud que ses propos avaient créer la polémique. Elle nous a proposé un texte en réponse. Pour tout auditeur qui souhaiterait en prendre connaissance, il suffit d’en faire la demande par message sur le site mediatrice.radiofrance.com » 

 

– Dans le 7h50 mardi sur France Inter –


Naveen Hashim, Afghane, chercheuse en socio-économie, militante féministe et traquée par le pouvoir taliban, était l’invitée du 7h50 de Sonia Devillers mardi. Dans leurs messages, les auditeurs expriment leur intérêt pour le témoignage de cette réfugiée afghane, soulignant que l’interview était particulièrement poignante et éclairante. Cependant, ils ne cachent pas leur déception quant à la manière dont l’interview s’est terminée. Lorsque Naveen Hashim a souhaité ajouter quelques mots supplémentaires, Sonia Devillers a mis fin à l’entretien, passant au billet humoristique de Matthieu Noël. Les auditeurs estiment que dans ce cas particulier, compte tenu de l’importance de la parole de Naveen Hashim, il aurait été approprié de lui accorder quelques secondes supplémentaires pour s’exprimer. 
Ils n’oublient pas que « l’horloge » est cruciale en radio, mais estiment que dans des moments exceptionnels comme celui-ci, il aurait été préférable d’accorder plus de temps à l’invitée et qu’une minute de parole supplémentaire aurait été justifiée compte tenu de l’importance du sujet. 

Sonia Devillers comprend parfaitement les remarques des auditeurs :  
« J’ai moi-même regretté de devoir couper Naveen Hashim dans son élan. Nous avions 1mn30 de retard et notre ligne de mire à tous, c’est le journal de 8h00 qui ne peut pas être décalé outre-mesure. Seulement, à l’antenne, les auditeurs ont entendu Matthieu Noël et ont pensé que je privilégiais la parole d’un humoriste au témoignage d’une femme afghane. L’effet est accablant, j’en conviens parfaitement, d’autant que Naveen m’a énormément émue. Si elle arrive à faire sortir sa sœur du Pakistan, j’aimerais les recevoir toutes les deux. »  


Les chroniques estivales de Caroline Goldman 

De nombreux auditeurs et auditrices nous ont écrit à la suite de la diffusion des chroniques estivales de Caroline Goldman sur France Inter. Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter leur apporte une réponse, à lire ici
 


Emmanuelle Daviet
Médiatrice des antennes de Radio France