Voici les principales thématiques abordées par les auditeurs dans leurs courriels envoyés du 26 janvier au 1er février 2024.

  1. La colère du monde agricole :
  1. Jean Viard, invité du Grand entretien sur France Inter
  2. La grève des enseignants
  3. Le « duel » dans le Grand face à face sur France Inter
  4. L’affaire Sylvain Tesson
  5. Jonathan Glazer, réalisateur du film « La Zone d’intérêt »
  6. L’échappée de Totémic avec Valérie Zenatti sur France Inter
  7. “X anciennement Twitter”
  8. La langue française

La mobilisation du monde agricole 

Dans leurs messages des auditeurs s’expriment sur le rôle dominant de la FNSEA dans l’agriculture française, critiquant son influence sur la concentration des exploitations et la dépendance des agriculteurs envers l’agrobusiness. Certains soulèvent le manque de visibilité médiatique de la Confédération Paysanne, un syndicat plus respectueux de l’environnement. Ils critiquent également le traitement médiatique biaisé en faveur de la FNSEA et demandent une représentation plus précise et équilibrée des différents acteurs du monde agricole, y compris dans le secteur de la pêche. 

Les professeurs en grève 

Le monde de l’éducation était en grève hier et les auditeurs ont été très nombreux à nous écrire au sujet du traitement éditorial de cette actualité. Ils regrettent que l’accent ait été mis sur les salaires comme principale raison de la grève. Les enseignants soulignent que leurs préoccupations principales sont la défense de l’école publique et laïque, les conditions de travail, et des questions spécifiques liées aux réformes éducatives. Ils mentionnent des inquiétudes concernant la mise en place de groupes de niveaux et les changements dans les programmes scolaires, qui, selon eux, pourraient nuire à l’efficacité de l’enseignement et à la liberté pédagogique. Les enseignants auraient souhaité une couverture médiatique plus complète et précise qui reflète l’ensemble de leurs revendications et ne se limite pas aux questions salariales ou à ce que certains au sein de leur corporation pensent des déclarations polémiques de leur ministre Amélie Oudéa-Castéra.  

« Affaire Sylvain Tesson : foire d’empoigne au printemps des poètes » 

Les auditeurs remercient Marc Weitzmann d’avoir consacré son émission « Signes des temps » dimanche dernier sur France Culture, à l’affaire Sylvain Tesson. Ils expriment également une inquiétude face à ce qu’ils perçoivent comme une tendance à la polarisation et au sectarisme dans le monde culturel et littéraire. Ainsi, ils se disent préoccupés par l’étiquetage rapide et parfois infamant de figures publiques telles que Sylvain Tesson, qu’ils considèrent comme disproportionné. Ils déplorent également le manque d’attention accordée à l’œuvre littéraire et poétique de cet auteur, ainsi qu’à la poésie en général, estimant que le débat médiatique se concentre trop sur les aspects politiques et polémiques. 
Plusieurs messages louent la prise de position mesurée de certains intervenants du débat, comme William Marx, historien de la littérature et professeur au Collège de France. Globalement les auditeurs appellent à une approche plus nuancée et moins polarisée des débats culturels, soulignant l’importance de l’échange d’idées, de la tolérance et de la compréhension mutuelle. Ils expriment le désir d’un recentrage sur l’art et la littérature pour leur valeur intrinsèque, plutôt que comme vecteurs de conflits idéologiques. 

« Le Duel » entre Natacha Polony et Gilles Finchelstein  

Les auditeurs expriment une critique récurrente concernant l’intitulé « Le Duel » utilisé pour désigner le débat entre Natacha Polony et Gilles Finchelstein chaque samedi à 12h20 sur France Inter, une séquence qu’ils apprécient pour sa qualité et ses débats intelligents. Cependant, ils trouvent le titre inapproprié et contradictoire avec l’esprit de dialogue constructif et respectueux observé entre les intervenants. Ils perçoivent une dissonance entre l’appellation « Le Duel », qui évoque un affrontement potentiellement violent, et la nature réelle des échanges, qui sont polis, réfléchis, et souvent marqués par un accord entre les deux intellectuels. Ils expriment donc le souhait d’un titre en harmonie avec le contenu et l’esprit de la séquence afin de refléter la complémentarité et l’absence de confrontation réelle entre les invités.  

“X, anciennement Twitter” 

Signalons la lassitude, voire une franche exaspération de certains auditeurs, au sujet de la répétition de la formule « X, anciennement Twitter » dans les journaux ou flashs d’information. Ils considèrent cette mention inutile, plusieurs mois après le changement de nom du réseau social. Les plus agacés soulignent que cette redondance donne l’impression que les rédactions considèrent leur public comme inculte alors que les auditeurs se considèrent bien informés sur les changements relatifs à l’univers des réseaux sociaux et compétents dans l’utilisation d’internet. 

Ils encouragent les journalistes à simplement utiliser le nouveau nom « X » sans rappeler systématiquement son ancien nom, afin de “respecter leur intelligence” et de ne pas donner l’impression de sous-estimer leurs connaissances. 

Emmanuelle Daviet
Médiatrice des antennes de Radio France