Voici les principales thématiques abordées par les auditeurs dans leurs courriels envoyés du 13 au 20 mai 2022.
1. Élisabeth Borne : c’est une femme, et alors ?
2. Le burkini à la piscine municipale
3. Cohérence entre la ligne éditoriale et les campagnes publicitaires
4. Trop de publicités
5. Planification écologique
6. Pesticides et agriculture
7. Pourquoi toujours inviter la FNSEA ?
8. L’enseignement supérieur dans les Matins de France Culture
9. Remarques sur France Inter
10. Les auditeurs ont aimé
11. La langue française
Le poids des symboles
Symbole de l’égalité femmes-hommes
Elisabeth Borne est entrée lundi dans l’Histoire en tant que deuxième Première ministre femme de la Ve République. La nomination d’une femme à Matignon est une rupture dans l’ère Macron, qui a élevé l’égalité femmes-hommes au rang de grande cause nationale, nommé des gouvernements paritaires, mais a placé des hommes aux principaux ministères et aux postes-clés comme la présidence de l’Assemblée nationale et la direction du parti présidentiel.
Lundi sur Franceinfo, Edith Cresson, première et jusqu’alors seule femme à avoir occupé Matignon en 1991, s’est réjouie d’un « très bon choix » de Première ministre, « parce que c’est une personne remarquable, pas parce que c’est une femme”.
« C’est une femme et alors ?! » , la formule résume en substance l’essentiel des messages d’auditeurs au sujet de cette nomination, ils regrettent que l’on évoque davantage le genre que le contenu politique :
« Je suis perturbée par le sujet. Mettre l’éclairage sur le fait que le Premier ministre nommé soit une femme sans aucun commentaire sur la politique qu’elle va appliquer me semble discriminatoire. C’est une femme. Et donc on ne parle d’elle qu’en tant que femme. La politique elle est où là ? »
« Pourriez-vous s’il vous plaît faire un travail de journalisme politique un minimum correct ? Elisabeth Borne vient d’être nommée à Matignon et vos journalistes n’ont qu’un seul mot à la bouche : faire dire à Laurence Rossignol que ce n’est pas banal, une femme à Matignon. Vos journalistes ne parlent que du fait que Elisabeth Borne est une femme. Franchement, c’est au ras des pâquerettes.
Serait-il possible de parler politique ? Est-ce trop demander quand une première ministre vient d’être nommée, que les journalistes nous parlent enfin de politique ?
Je suis de plus en plus sidérée par l’indigence des débats sur les sujets politiques dans les grands médias. Pas France Inter, Pitié !!! »
« Un premier ministre est nommé et son sexe importe peu. L’attribution des fonctions administratives ou professionnelles n’a rien à voir avec le sexe, pas de quotas. Seules la compétence et les qualités morales sont à considérer. Pour y accéder, aucune entrave sexiste ne peut être tolérée. En conséquence, une Assemblée peut être parfaitement mixte ou avoir une majorité féminine ou masculine. Arrêtons de compter les parties génitales ! L’intelligence, la sensibilité ou la cruauté ne résident pas dans le sexe ; l’Histoire en témoigne. »
« A propos du traitement de l’information sur les 3 radios Inter, Info et Culture, relative à la nomination de Mme Borne au poste de Premier ministre. Un message unique, omniprésent : c’est une femme. Franchement, on s’en fout. Vous en parlez tellement que je pense que vos journalistes sont complètement hors-sols de la société. C’est pour eux tellement extraordinaire que leurs propos passent immédiatement à la question : pourquoi les Français, nous et moi en l’occurrence, sont-ils tellement rétrogrades pour n’avoir eu que 2 femmes premiers ministres en 30 ans ? Mais c’est vous, en tant que journalistes, qui montez cette mayonnaise : si vous n’en aviez pas parlé, tout le monde aurait compris que c’est une femme (on n’est pas neuneu) et on aurait pu s’intéresser à son passé, ses études, pupille de la nation, ses engagements politiques, ses opinions sur les sujets politiques… Non, on ne discute que du fait que c’est une femme. (…)
Pourquoi les journalistes de ces antennes axent-ils systématiquement leur discussion sur le genre de ce nouveau Premier ministre ? Insinuent-ils qu’elle doit son poste à son genre ? Pensent-ils aussi que Mmes Thatcher, May, Merkel, Van der Leyen, et la vingtaine d’autres au niveau européen doivent leurs postes à leur féminitude ? Non, sans doute, ce serait carrément insultant à leur égard. Alors pourquoi s’acharner sur le fait que Mme Borne soit une femme ? »
Ce vendredi après-midi, la composition du gouvernement d’Elisabeth Borne, a été dévoilée, avec le maintien de Bruno Le Maire et Gérald Darmanin – Economie et Finances pour le premier dans un périmètre redéfini avec l’ajout de la Souveraineté industrielle et numérique, l’Intérieur pour le second – l’entrée de la chiraquienne Catherine Colonna aux Affaires étrangères et la nomination surprise de l’historien Pap Ndiaye à l’Education nationale. Cet universitaire français de 56 ans, spécialiste de l’histoire sociale des États-Unis et des minorités était jusqu’ici à la tête du Musée national français de l’histoire de l’immigration. L’école est l’un des trois grands chantiers du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron.
Au sein de la nouvelle équipe gouvernementale, Sébastien Lecornu hérite du prestigieux ministère des Armées, en remplacement de Florence Parly, le maire d’Angers Christophe Béchu est nommé ministre délégué aux Collectivités territoriales, et Damien Abad, ex-chef du groupe LR à l’Assemblée qui s’est mis jeudi en congé du parti devient ministre des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées. Rima Abdul Malak est nommée ministre de la Culture, Clément Beaune est confirmé aux Affaires européennes, Gabriel Attal devient ministre des Comptes publics. La ministre déléguée sortante à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, est nommée ministre de la Transition énergétique, la ministre sortante de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, devient ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
Olivia Grégoire, ex-secrétaire d’Etat à l’Economie sociale, est promue porte-parole du gouvernement. Nouvel entrant, Stanislas Guerini, délégué général de Renaissance (ex-La République en Marche), est en charge d’un portefeuille important, la Transformation et la Fonction publiques.
Avant l’annonce de la composition de son gouvernement, Elisabeth Borne a consacré sa première visite de terrain, hier, aux Mureaux dans les Yvelines, à une rencontre avec des associations œuvrant en faveur de l’égalité des chances et de l’insertion des femmes, soulignant que ce serait aussi une grande cause du second quinquennat d’Emmanuel Macron.
Dans la lignée de la passation de pouvoirs lundi avec Jean Castex, au cours duquel elle avait dédié sa nomination » à toutes les petites filles« , elle a encouragé les jeunes filles rencontrées à savoir » rêver » et avoir » confiance en elles« , et est revenue sur son propre » parcours de vie difficile« .
» Je dois tout finalement à la République et à notre pays et donc c’est pour ça que ça me tient à cœur, cette chance qu’on peut avoir dans notre pays de réaliser ses rêves (…) malgré le fait qu’on n’a pas les réseaux, qu’on n’a pas les codes et qu’on n’a peut-être pas eu la bonne adresse« , a souligné la Première ministre.
Dans cette banlieue des Yvelines, Emmanuel Macron avait prononcé un important discours à l’automne 2020 sur le séparatisme islamiste mais aussi sur » les promesses d’émancipation » de la République, thèmes qui résonnent particulièrement avec la décision prise en ce début de semaine à Grenoble.
Symbole politique
Le conseil municipal de Grenoble a donné son feu vert, lundi, au port du burkini dans les piscines de la ville, après un vote serré sur ce thème clivant, au cœur d’une polémique nationale depuis des semaines.
Désormais remanié, le règlement intérieur impose le port du bonnet de bain et exige des maillots en « tissu spécifiquement conçu pour la baignade », avec des formes « ajustées près du corps ». Sont interdits les maillots de bain-short et toutes tenues non ajustées « plus longues que la mi-cuisse ». Le nouveau règlement permet aux femmes de se baigner seins nus.
Le maire écologiste Eric Piolle, qui portait le projet depuis plusieurs semaines, a balayé les objections de l’opposition, en invoquant un combat » féministe« , de » santé » et de » laïcité » parce que rien dans la loi n’interdit le port de vêtements religieux dans l’espace public, » y compris à la piscine« .
S’exprimant avant le scrutin, les élus de l’opposition ont tiré à boulets rouges sur le maire, l’accusant pêle-mêle de » vouloir exister dans les médias nationaux quoiqu’il en coûte« , de se comporter en » Zemmour de gauche » ou encore de » porter un coup sans précédent contre les femmes musulmanes qui n’ont rien demandé« .
» Tout le monde en a marre de ces sujets clivants et beaucoup disent avoir aujourd’hui honte d’être Grenoblois« , a relevé l’élu d’opposition El Hasni Ben Redjeb pendant la réunion. Pour ses opposants, ce vêtement de bain couvrant constitue un symbole flagrant d’oppression de la femme et s’apparente au voile intégral que les talibans viennent de réimposer à la gent féminine en Afghanistan.
Le port du burkini était revendiqué par la controversée association Alliance Citoyenne, qui a organisé depuis 2019 plusieurs opérations coup de poing dans les piscines grenobloises pour faire passer son message.
Les courriels des auditeurs expriment un profond désaccord avec l’autorisation du port du burkini. S’ils considèrent que la parole a été donnée à tous sur le sujet, des propos entendus et des prises de position les ont néanmoins fait réagir :
« Ce lundi l’un de vos journalistes interviewe un tenant de l’autorisation du burkini à la piscine. Jusqu’ici rien à dire, il faut bien faire entendre toutes les opinions. En revanche quand toute l’interview est complaisante, sans que le journaliste à aucun moment n’élève aucune objection, n’apporte aucune contradiction, et qu’il donne l’impression d’être en pleine complicité avec son invité, ça ne va plus ! Un exemple ? L’invité explique que dans les pays d’islam rigoriste, le burkini est une avancée qui permet de contourner la loi, et en déduit que c’est donc une avancée en France car il permet aux musulmanes d’aller à la piscine. Votre journaliste aurait dû faire un bond dans son fauteuil d’intervieweur : les musulmanes françaises se sont très bien passées du burkini pour aller à la piscine… jusqu’à ce qu’une association d’activistes ne fasse un scandale dans une ville dont on savait que le maire prêterait une oreille complaisante. Votre journaliste aurait pu faire remarquer que le simple port de ce maillot, appartenant à la « mode pudique » (traduction de « modest fashion ») range automatiquement les femmes qui ne le portent pas dans la catégorie « impudique », exerçant par le fait même une pression sociale énorme sur les réfractaires à ce diktat rigoriste. Cela est observé depuis belle lurette dans un pays comme l’Algérie à propos du voile. Il aurait fallu argüer qu’interdire le burkini, c’est aussi protéger les femmes musulmanes du prosélytisme intégriste. Mais ça, nos journalistes de FranceInfo ont du mal à le comprendre ! Je sais que les journalistes n’ont pas à imposer une opinion, mais ils pourraient au moins faire réagir leur invité sur des sujets aussi délicats en leur apportant la contradiction, au lieu de se contenter de leur donner une tribune ! »
« Vous mélangez tout dans votre édito sur France Inter ! Afficher un tel mépris pour les gens qui pourraient être choqués qu’on encourage en France la même réglementation que celle imposée aux femmes en Afghanistan, arriver à dire que s’insurger contre cette mesure aboutit à faire le jeu de Marine Le Pen, témoigne, encore une fois, d’une immaturité journalistique époustouflante ! Avez-vous seulement pensé qu’après Charlie Hebdo, le Bataclan et Nice, la plupart des nageurs puissent n’être que consternés à la vue de ces funestes accoutrements ? »
« Le maire de Grenoble se trompe de combat. Il n’a semble-t-il pas compris que le burkini et ses déclinaisons ne sont pas des vêtements religieux. Ils sont les symboles d’une idéologie importée par les islamistes depuis quelques années, symbole sexiste de la sainte trinité patriarcale. La femme se doit d’être pudique, vierge et ne pas « provoquer » les hommes. M. Piolle devrait écouter tous les progressistes d’origine musulmane, de gauche, progressistes, qui savent bien eux, de quoi ces vêtements destinés aux seules femmes sont l’étendard. Je me contenterai de citer parmi tous les collectifs dont on entend si peu la voix, le mouvement #LetUsTalk, qui regroupe des femmes musulmanes de tous pays. « Nous demandons aux féministes occidentales de ne pas reprendre à leur compte les règles de pudeur religieuses sexistes. Le voile islamique n’est pas un vêtement anodin et encore moins une liberté pour les femmes. N’utilisez pas un instrument d’oppression comme symbole de diversité et d’inclusion. Comprenez ce que signifie réellement le hijab et ses variantes, le promouvoir c’est célébrer la sexualisation des filles, leur infériorisation, leur pudeur, leur virginité et le patriarcat. Nous, femmes de culture musulmane en Occident qui osons nous exprimer contre le code vestimentaire de la pudeur sommes réduites au silence par les islamistes, les leaders communautaires. Laissez-nous parler. Soyez solidaires avec nous ».
Autoriser le burkini dans les piscines de sa ville, » ne peut être interprété que comme un signal d’encouragement à un islamisme ou en tout cas à une volonté religieuse militante, c’est ça la vérité« , a assuré François Bayrou, Haut-commissaire au Plan et président du Modem, lundi sur franceinfo, quelques heures avant la décision du conseil municipal.
Mardi, Gérald Darmanin a qualifié d’« inacceptable provocation communautaire cette autorisation du port du burkini. »
» Le burkini n’est pas un simple vêtement, c’est un symbole politique« , a déclaré mardi matin sur France Bleu Isère Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Conséquence de cette décision du conseil municipal de Grenoble : la région coupera toutes les subventions attribuées à la ville de Grenoble. » Je ne veux pas continuer à collaborer comme si de rien n’était avec un maire qui, pour moi, piétine les valeurs de l’égalité femme/homme et la conception que je me fais de notre pays« , a affirmé Laurent Wauquiez.
Symbole des diktats consuméristes
Pour la seconde semaine consécutive, la publicité sur les antennes cristallise les mécontentements. Le manque de cohérence entre la ligne éditoriale de France Inter et les campagnes publicitaires pour les compagnies aériennes continue d’être critiqué. Les auditeurs se désolent également du contenu d’autres spots publicitaires, estimant que “leur temps de cerveau disponible » ne devrait pas être consacré à être pris pour des consommateurs irréfléchis ou des consommatrices soumises aux injonctions de la préservation de leur jeunesse :
« Je suis irritée voire exaspérée par les pubs pour les produits de beauté pour les femmes, notamment les « ménopausées » qui véhiculent cet archaïsme de la femme qui doit rester jeune et belle ! Cela me paraît vraiment décalée avec une radio qui se veut intelligente et critique, s’il vous plait si ça peut cesser ? Merci pour des pubs écolos, humanitaires… »
« C’est extrêmement pénible ce matraquage publicitaire que vous nous imposez : entre les pubs pour les produits bronzants (!!!) et les diverses fondations « humanitaires » qui veulent nous faire les poches, on à l’impression d’être pris pour des imbéciles !! »
« Je vous écris concernant certaines publicités diffusées sur France Inter et notamment celle de LCL de ce matin avant la chronique politique.
Auditrice du 7-9 depuis plusieurs années, je suis assez scandalisée que la radio publique diffuse des publicités pour des crédits dont il est dit expressément durant le spot qu’ils ne sont pas soumis aux dispositions du code de la consommation relatives aux crédits.
Ces crédits sont une véritable arnaque pour les consommateurs, qui ne sont pas plus protégés par le code de la consommation.
Je suis magistrate, j’ai exercé durant plusieurs mois les fonctions de juge des contentieux de la protection et ai traité plusieurs dizaines de dossiers de personnes ayant contracté des crédits à la consommation, soumis ou non à ces dispositions. C’est la raison pour laquelle je me permets aujourd’hui de faire remonter cette remarque. Il est dommage qu’une radio publique de grande qualité ne sélectionne pas plus ses publicités et accepte d’être financée par des organismes de crédits peu scrupuleux, qui ont des pratiques commerciales douteuses et prêtent à des taux exorbitants, à des personnes dont on se soucie peu des difficultés financières. »
« Je viens de réentendre pour la énième fois la publicité Tchin Tchin d’Afflelou. Si vous avez besoin d’argent, la pub, passe encore, maintenant, quelqu’un peut-il m’expliquer en quoi le manque d’appareillage auditif est si dangereux pour un marin qui part naviguer ? Je veux dire, que vous preniez des publicités, passe encore, mais pourriez-vous s’il vous plaît rejeter celles qui sont par trop ridicules et/ou qui prennent vraiment l’auditeur pour un idiot ? »
« Cette publicité me choque : une publicité sur une crème contre les taches solaires, présentées par soi-disant un professionnel de santé, mais si j’ai bien compris sans aucun fondement scientifique / étude / test, et présenté de plus comme une promotion (« dans la limite des stocks disponibles »), ce qui semble aussi bidon.
Que vous laissiez la pub se présenter comme scientifique et comme une bonne affaire financière, alors que ce n’est rien de tout ça, ne me plaît pas du tout. Bref, je trouve les publicités sur Franceinfo de plus en plus envahissantes (de plus en plus souvent, et souvent sans annoncer que c’est de la pub, voire en la laissant se déguiser en quasi-information, et sur des sujets discutables). »
« Je viens de subir une double publicité pour LCL et Afflelou sur votre antenne. Arrêtez de nous infliger ce genre de pubs sur la radio publique s’il vous plaît ! »
Afin de répondre aux multiples questions des auditeurs sur la publicité à Radio France, nous rappelons ici que seules trois antennes sur les sept, que compte le groupe, peuvent diffuser de la publicité : France Inter, Franceinfo et France Bleu.
Les volumes publicitaires en temps d’antenne sont strictement encadrés, ce qui limite de fait très fortement la présence de Radio France sur le marché publicitaire. Une grande partie des annonceurs auxquels les radios privées ont accès ne sont pas accessibles à Radio France. Conformément à son Cahier des missions et des charges, 47% des annonceurs sont interdits de campagnes promotionnelles sur les antennes du service public (les annonceurs du commerce et de la grande distribution). La place de Radio France sur le marché publicitaire est très modérée.
Le chiffre d’affaires publicitaire de Radio France ne représente que 2,7% du chiffre d’affaires total du secteur (donnée Kantar), alors même que les antennes représentent 30% de la part d’audience globale radio. Sur les 20 premiers annonceurs du marché publicitaire 2021, qui représentent 43% du marché total, Radio France ne représente que 0,3%. Comme indiqué précédemment, les campagnes promotionnelles de 47% des annonceurs sont donc exclusivement accessibles aux antennes privées.
La publicité sur le service public est donc très modérée et le restera. Ni son volume très limité, ni le positionnement singulier des antennes du groupe Radio France sur le marché publicitaire, ne sont de nature à ponctionner les ressources publicitaires des radios commerciales aujourd’hui comme demain.
Emmanuelle Daviet
Médiatrice des antennes de Radio France